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Thème : Nadia Comaneci

Lola Lafon. La petite communiste qui ne souriait jamais

Bernard GENSANE

Auteur de plusieurs romans où, entre autres choses, elle dénonçait le capitalisme (Une fièvre impossible à dénoncer, Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce), Lola Lafon – qui a grandi en Roumanie – explore, dans cette très belle biographie fictive de Nadia Comaneci, la manipulation d’une sportive par le système communiste, mais également par le monde du marché.

Une petite remarque sur le titre de ce livre, pour ne plus y revenir : Nadia Comaneci, la plus grande gymnaste de tous les temps, souriait, même en plein effort. Pour ceux qui, comme moi, ont eu la joie ineffable de voir en direct cette petite gamine inventer une gymnastique jusqu’alors impensée, tout a commencé par cette image incroyable d’un ordinateur devenu fou parce qu’attribuant à la perfection d’Onesti la note de 1,00 (au lieu de 10,0) une note non encore paramétrée . En effet, si aux Jeux Olympiques de 1976, Nadia avait été jugée selon le barème des autres candidates au titre, elle aurait dû obtenir 12/10, ce qui n’était techniquement pas possible pour la machine et inconcevable pour ses juges. Jamais on n’avait vu associées une telle grâce et une telle puissance chez une enfant de moins de 15 ans. Le sport de haut niveau est une folie obsessionnelle, mais aussi une souffrance. La gymnastique, tout particulièrement. Citons ce moment douloureux, cette petite horreur du quotidien : « On (...) Lire la suite »