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Thème : Protectionnisme

Une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis aura-t-elle lieu ?

Ruolin ZHENG

La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis aura-t-elle lieu ? Apparemment oui, même si la Chine décidait de rendre coup pour coup afin de défendre ses intérêts légitimes. Car cette guerre est très probablement voulue par Donald Trump, le président américain, soutenu par son entourage, une poignée des conservateurs les plus « durs », qui, âgés souvent plus de soixante ans, avaient dirigé, et surtout gagné auparavant durant des années quatre-vingt du siècle dernier, une guerre similaire contre le Japon...

Bien que je ne puisse pas exclure totalement une autre possibilité : les deux parties font du cinéma, l’un pour gagner les élections de mi-mandat à la fin de l’année, l’autre pour faire semblant de « “résister à une attaque... bidon », un « bluff » de jeu de Poker lancé par la Maison Blanche... Mais il serait plus sérieux, me semble-il, d’envisager une guerre commerciale qui entrainera probablement un conflit total entre les Etats-Unis, un conflit entre la superpuissance en déclin (?) et son challenger potentiel, la Chine. Après les six « durs » des Américains, du secrétaire américain au Trésor Steven T. Mnuchin, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross jusqu’au représentant au Commerce Robert Lighthizer, le conseiller économique du président Larry Kudlow et celui pour le commerce Peter Navarro, précipités par Donald Trump à Pékin pour essayer de négocier, ou plus précisément pour donner un « ultimatum » aux Chinois, cette guerre est devenue de plus en plus concrète. La Chine est prête, je crois. Comme nous disent (...) Lire la suite »

Le bancor sans le bancor : la parité douanière versus la parité financière

Laurent S

Comment un Etat peut imposer unilatéralement et pacifiquement l’équilibre de sa balance des paiements et ainsi recouvrer une politique économique et financière dont les priorités sont sociales et environnementales.

La règle d'or qui est violée par tous les pays et qui alimente la crise économique actuelle, celle qui permet à une ploutocratie de s'enrichir sur la misère grandissante des populations, n'est pas celle de l'équilibre des budgets publics, mais celle de l'équilibre de la balance des paiements. Il ne s'agit pas ici d'analyser les tenants et les aboutissants de ce principe, mais de dénoncer l'absence de mesures pour rétablir cet équilibre, de dénoncer la passivité, la lâcheté de s'appuyer sur le manque de consensus international, d'organisation internationale à même d'imposer cet équilibre pour tous les pays. On feint d'ignorer qu'une telle unanimité n'émerge jamais qu'après l'écoeurement de malheurs répétés. On s'abstient de remettre en cause le besoin d'une telle unanimité et d'une alternative au Bancor. Or il est parfaitement possible pour un pays seul d'imposer l'équilibre de sa balance des paiements, pour dans un premier temps s'épargner nombre des maux dont nous souffrons actuellement, pour dans un (...) Lire la suite »

Leur Grande Trouille - journal intime de mes "pulsions protectionnistes"

François RUFFIN
GoodYear, Continental, Whirlpool, Parisot-Sièges... Depuis dix ans, à travers la Picardie d'abord, la France ensuite, j'ai visité des usines de robinets, de pistons, de cacao, de lave-linge, de canapés, de chips ; de yaourts, avec toujours, au bout, la défaite. Ca m'a lassé de pleurnicher. Mieux valait préparer la contre-offensive. C'est quoi, leur grande trouille, en face ? Leur peur bleue ? Il suffit de parcourir le site du MEDEF. Ou de lire leurs journaux, Le Monde, La Tibune, Les Echos : Laurence Parisot, Enrnest-Antoine Seillière, tous les PDG et leurs porte-plume, s'effraient des "tentations de protectionnisme", se mobilisent contre ce "spectre", ce "risque", ce "serpent", ces "pulsions", etc. Voilà leur talon d'Achille. Contre leur libre-échange, des barrières douanières. Des taxes aux frontières. Des quotas d'importation. La grosse artillerie. C'est notre dernière arme, j'ai l'impression. Les seules batteries qui les feront reculer. Sans quoi, le dumping social, fiscal, (...) Lire la suite »

Le « PRODUIRE EN FRANCE » De Nicolas Sarkozy

Robert GIL
A chaque course à la présidentielle c'est la surenchère, surenchère à l'insécurité, à l'immigration, mais surenchère à la « réindustrialisation made in France », on ne nous l'avait pas encore fait ! Tous les candidats dénoncent les centaines de milliers d'emplois industriels perdus à cause de la crise. Ils ont la mémoire courte car les délocalisations ont commencé bien avant la crise, et plutôt à cause des actionnaires qui réclament des dividendes de plus en plus élevés. La seule sincère motivation de Nicolas Sarkozy, c'est l'imminence de la présidentielle et des législatives. Car il y a peu, condamner la désindustrialisation ou les délocalisations au sein de l'UMP était tout bonnement impensable pour ne pas dire interdit. D'ailleurs il n'y a pas si longtemps, le discours était plutôt : « Quant à acheter français, il faut utiliser l'expression avec tact et modération (…) La France est quatrième exportateur mondial, deuxième exportateur européen, nous ne pouvons pas prétendre vendre des locomotives, des trains, (...) Lire la suite »

Bayrou : Achetons français !

Bernard CONTE
Quand on est profondément inscrit dans le système néolibéral et que l'on veut, malgré tout, tenter de se démarquer pour exister, il faut proposer des solutions qui ont l'air d'être bonnes, car issues du bon sens commun, mais qui se révèlent partielles, inappropriées, voire inapplicables… Dans tous les cas, lesdites mesures ne remettent en cause ni la mondialisation, ni les politiques européennes et nationales néolibérales. C'est l'exercice auquel se livre François Bayrou pour amorcer sa campagne présidentielle. Arrêtons-nous sur l'idée de génie de Bayrou : Acheter français ! Bravo, mais ceci dit, Bayrou n'envisage pas de mesures de protection du marché français, en taxant, par exemple, les produits non français. Il nous propose une sorte de démarche de consommation volontariste, militante et citoyenne à l'instar de celle qui préside au commerce équitable. Il clame : « on est en train de crever, il faut inverser le mouvement et redonner envie d'acheter français, c'est une démarche civique… ». Pour lui, le (...) Lire la suite »