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Thème : Roms

« Ensemble »… dans la dissimulation !

Philippe ALCOY

« Ensemble », c’est le nom du nouveau regroupement « à la gauche du Front de Gauche » né les 23 et 24 novembre dernier. L’une des principales composantes de cette « coalition » est la FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste), parti de la maire de Saint-Ouen, Jacqueline Rouillon, depuis 2009. Dans un communiqué daté de vendredi 29 novembre, « Ensemble » qualifie « d’insupportable inhumanité » l’expulsion de 800 Rrom à Saint-Ouen les mercredi 27 [1]. Mais dans ce communiqué, outre le fait de ne pas mentionner qu’il s’agit d’une mairie Front de Gauche, on donne une version plus qu’étonnante du rôle tout à fait néfaste de la majorité municipale.

En effet, en plus de laisser entendre que les actions les moins défendables entamées par la maire, comme l’arrêté d’expulsion, seraient le résultat des pressions des trois entreprises publiques propriétaires des terrains et du préfet, on avance une version incroyable de l’appel à Valls de la part de J. Rouillon. D'après le communiqué la mairie aurait contacté Valls « afin de vérifier que la décision d'expulsion prise par le tribunal de Grande Instance de Bobigny (TGI) du 2 octobre serait appliquée et les termes de la loi respectés ». C'est à dire, que l'expulsion soit « précédée d'une prise en charge sociale et, singulièrement, de mesures de relogement ». Alors on peut imaginer que c'est surement parce que la mairie de Saint-Ouen avait « vérifié » les « mesures de relogement » étaient bien respectées qu'elle a décidé d’accélérer la procédure d'expulsion, le tout… en cachette ! Dans une tentative à peine dissimulée de justifier l’attitude de la mairie, « Ensemble » avance une bien malheureuse déclinaison (...) Lire la suite »

Quand « l’humain d’abord » rime avec « Valls d’abord » : la majorité Front de Gauche de Saint-Ouen expulse 800 Rroms

Flora CARPENTIER

Chose promise, chose due : les futurs habitants de l’éco-quartier des Docks de Saint-Ouen peuvent être rassurés, ils n’auront pas à craindre pour leurs poules. La maire s’est montrée ferme et a tenu ses engagements. Ce mercredi matin, vers 8 heures, plusieurs centaines de CRS ont été déployés pour évacuer le camp de Rroms de Saint-Ouen, mettant à la rue près de 800 personnes dont 400 enfants, alors même que le froid est déjà bien installé sur la région.

Sur le qui-vive depuis plusieurs jours, certains habitants avaient quitté les lieux la veille de l’intervention, pour ne pas revivre la violence des expulsions. Car nombre d’entre eux l’ont déjà connue, leur installation dans cette zone industrielle désaffectée faisant suite auxexpulsions de terrains qui ont eu lieu cet été dans tout le département (Bobigny, Saint-Denis, La Courneuve, Aulnay sous Bois). Ces municipalités FDG ou PS se sont en effet appuyées sur l'offensive anti-Rroms de Valls pour « libérer » des terrains autour desquelsils développent de fructueux projets immobiliers. Pour les familles rroms, c’est l’incompréhension la plus complète. « Pourquoi font-ils ça ? Où va-t-on aller ? ». Ces questions sont sur toutes les lèvres, d’autant plus que le campement compte de nombreux enfants en bas âge, y compris des nouveaux-nés. Le temps de prendre leurs poêles sous le bras et de ramasser quelques effets, et une fois de plus, c’est l’exode forcé sous le regard méprisant des CRS et des différentes (...) Lire la suite »