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Thème : Rothé, Bertrand

Bertrand Rothé : un écrivain passé du Rotary au col Mao.

Jacques-Marie BOURGET

Les romans d'aujourd'hui, représentés par la divine Christine Angot, quand ce n'est pas Mazarine Pingeot, m'assomment. La question est la suivante : comment peut-on couper des forêts pour imprimer des trucs pareils. Il y a parfois un sursaut, une bouée qui flotte sur la mer. C'est le sentiment que m'a donné la lecture du roman que Rothé vient de publier au Seuil Avec un autre homme j’aurais eu peur de m’ennuyer.

En feuilletant les romans étalés dans les gondoles des libraires on a l’impression qu’il est plus facile d’écrire que de lire. Je ne veux pas dire que ces ouvrages soient difficiles à lire, comme du Joyce. C’est le vent qu’ils contiennent qui est pénible à déchiffrer, et il ne fait même pas d’électricité. Le roman français n’est qu’une théorie de petits égoïsmes racontant de petits malheurs. Choisir un roman, pour en parler avec conviction, c’est courir le marathon de l’espérance. Vous avez remarqué que tous nos romanciers ont fait Normale sup, et cette lacune explique que Macron n’en ait pas écrit. Donc, tomber sur Avec un autre homme j’aurais eu peur de m’ennuyer nous réconcilie avec la littérature, celle que l’on n’apprend pas à l’Ecole. Ou alors celle des chefs puisque Bertrand Rothé, notre écrivain, est, entre autre, titulaire d’un CAP de cuisine. En France on peut citer Gaston Bachelard, Louis Guillou, Roger Vailland, Yves Gibeau, Jean Cau et des kyrielles de types qui ont appris à lire et écrire dans le (...) Lire la suite »