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2002-12-19 Conférence-débat :Les disparus d’Amérique latine : enjeux mémoriels et politiques d’un "passé qui ne passe pas".

DIVERS

Conférence-débat du jeudi 19 Décembre 2002, 19 Heures.

Les disparus d’Amérique latine : enjeux mémoriels et politiques d’un "passé qui ne passe pas".

Ecole Normale Supérieure, 45, Rue d’Ulm, Salle Dussane.

La question des disparus dans les pays sud-américains du cône sud (Argentine, Chili, Uruguay) a constitué un des défis majeurs posé aux régimes de la " transition démocratique " dans les années 80 et 90, l’ exemple parfait de l’héritage encombrant que représentent, pour une démocratie, les méfaits de la criminalité d’Etat, à l’heure du consensus et d’une paix sociale à reconquérir. Les gouvernements successifs de Raul Alfonsin et de Carlos Menem en Argentine, celui de Pinochet à partir de 1990 au Chili illustrent assez bien les paradoxes que doivent affronter des politiques post-dictatoriales lorsqu’elles tentent de résoudre ou de surmonter les clivages et les différends noués autour des pratiques de la disparition massive, du meurtre en série.

Dans sa volonté d’abolir d’anciens conflits et d’établir le consensus et la paix sociale, la démocratie ne court-elle pas le risque d’ouvrer à une politique de l’oubli, de faire le jeu des anciens bourreaux et de redoubler le tord fait aux victimes de la criminalité d’Etat ? Ici apparaît le rapport très problématique entretenu entre ce paradigme démocratique, sur son versant consensuel et pacificateur, et les mécanismes paradoxaux de la mémoire et de l’amnésie coupable.

Jusqu’à quel point et dans quelle mesure les logiques consensuelles et pacificatrices peuvent-elles contribuer à la résolution et au dépassement des différends et des divisions persistant au sein d’une société civile marquée par des logiques et des pratiques de type totalitaire ? Dans quelle mesure, inversement, la tentative de donner aux affrontements passés l’ occasion de se rejouer selon des règles pacifiques ne contribuerait t-elle pas à réactiver sans fin des clivages installés dans la conscience nationale ?

Participants :

Antonia Garcia Castro, Docteur en sociologie auteur de La mort lente des disparus au Chili, Paris, Maisonneuve et Larose, octobre 2002.

Sandrine Lefranc, Chercheuse au CNRS (Laboratoire d’analyse des systèmes politiques, Nanterre), auteur de Politiques du pardon, paru aux P.U.F le 18 octobre 2002.

Silvina Stirnemann, Membre de l’association H.I.J.O.S.-Paris.

voir le site : http://www.inrp.fr/philo/mem_hist/intro_ressources.htm

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COMMENTAIRES  

14/06/2003 19:16 par sara

Soy una chica italiana de 29 años y este año solo fui a Argentina, pais que nunca olvidaré, porque me necanto muchisimo. Fui tambien en el medio de una manifestacion y me diera cuentas de cuanto es actual el tema de los desaparecidos. Me diera cuentas que aqui en Italia no sabemos mucho de lo que se paso. Me agradaria organizar muestras o manifestaciones que ablan de los desaparecidos, me gustaria buscar gente enteresada a informar mas los jovenes de mi pais. Estoy proxima de vos en el alma, es increible lo que leyo en este sito.
Un abrazo fuerte,

Sara

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