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Auteur : Merdaci ABDELLALI

« Camus brûlant » et la controverse algérienne. Réponse à Benjamin Stora

Merdaci ABDELLALI, Ahmed BENSAADA

Benjamin Stora – qui devait organiser à Aix-en-Provence « l’Exposition Albert Camus » à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain pied-noir d’Algérie – vient de publier Camus brûlant [1], cosigné par son assistant Jean-Baptiste Pérétié, un ouvrage sur les conditions dans lesquelles il a été « débarqué » de cette manifestation d’hommage par la municipalité de droite de la cité méditerranéenne.

Il s’agit, à l’évidence, d’une affaire franco-française, un de ces nombreux épisodes de ce que l’historien Michel Winock appelait « la guerre intellectuelle » [2], aux rôles et aux acteurs presque convenus, qui sait entremêler les attentes de la culture et les outrances de la politique. Cependant Stora s’appesantit, au-delà des péripéties encore obscures de son éviction, sur le « moment Camus » en France et en Algérie. Observe-t-il, relativement à la séquence algérienne, l’indispensable distance de l’historien ? Il est vrai que son texte, qui est publié dans une collection intitulée « Parti pris », vaut engagement, relativement à Camus et aux querelles de mémoires qui entourent sa postérité. Cet engagement a été le nôtre dans un débat public en Algérie, au printemps 2010, sur la présence de l’auteur de L’Étranger dans la scène littéraire algérienne. Stora cite nos propos dans une construction argumentaire absurdement manichéenne, qui a vite enrégimenté partisans et adversaires de Camus dans une empoignade (...) Lire la suite »