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Auteur : John ACKERMAN

L’ordre politique mexicain, la violence, et le rôle des Etats-Unis. Entretien avec John Ackerman

John ACKERMAN

A l'occasion de la visite d'Etat du président mexicain Enrique Peña Nieto en France, nous partageons avec vous un entretien que jrécent avec John Ackerman, professeur de droit et de science politique à l’Université National Autonome du Mexique (UNAM) et auteur de très nombreux articles dans le quotidien La Jornada et l’hebdomadaire Proceso. Ce très bon connaisseur du système politique mexicain et des relations Mexique / Etats-Unis met fortement en question la légitimité démocratique du président en exercice et du régime qu’il représente. Cet entretien est publié au moment où le Mexique est invité d'honneur pour le défilé du 14 juillet ; un bon moment pour prendre conscience de la situation sociale interne désastreuse qui prévaut dans le pays et du rôle joué par le régime en place, et par les Etats-Unis, dans la reproduction de cette situation.

John Ackerman, professeur de droit et de science politique à l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), est également rédacteur en chef de la Mexican Law Review et tient des rubriques dans le quotidien La Jornada et l’hebdomadaire Proceso. Il est l’un des intellectuels publics les plus en vue au Mexique et contribue souvent aux medias internationaux tels que le Los Angeles Times, Foreign Policy, The Nation, The Guardian, Libération, Le Monde Diplomatique, et Süddeutsche Zeitung. Pour l’année universitaire 2014-2015 il a été professeur invité à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (Paris 3 Sorbonne Nouvelle) ainsi qu’à Sciences Po (Paris School of International Affairs). On peut suivre ses écrits à www.johnackerman.blogspot.com et sur Twitter : @JohnMAckerman James Cohen : Depuis quand vivez-vous au Mexique et en quoi précisément consiste votre travail à l’Université nationale autonome du Mexique ? John Ackerman : J’habite au Mexique depuis toute ma vie d’adulte. J’y suis allé pour (...) Lire la suite »

La responsabilité des États-Unis dans les massacres et la corruption au Mexique (Foreign Policy)

John ACKERMAN

La crise provoquée par la tuerie de 43 étudiants montre à quel point le gouvernement de Peña Nieto est dysfonctionnel et corrompu. Cependant, Obama continue à l'appuyer pleinement.

Les manifestants mexicains ne brûlent pas des drapeaux des États-Unis d’Amérique, mais ils le feront bientôt si les États-Unis ne modifient pas leur attitude vis-à-vis de leur voisin du Sud. Qu’ils l’admettent ou non, le président Barack Obama et le Congrès sont les responsables directs de la tragédie des 43 militants étudiants disparus et probablement massacrés dans l’État mexicain du Guerrero, et de la crise qui s’en est suivie . Les protestations massives qui se sont produites depuis le 26 septembre, jour de la disparition des étudiants, ont déjà eu pour résultat l’emprisonnement du maire d’Iguala – où eut lieu l’incident – et la démission du gouverneur de l’État de Guerrero. Des centaines des milliers de Mexicains exigent maintenant la démission du président Peña Nieto lui-même. Pour le 104ème anniversaire de la Révolution Mexicaine, célébré le 20 novembre, des dizaines de milliers de manifestants ont brûlé une énorme effigie du président sur la grande place du Zocalo, dans la capitale de Mexico, en criant « (...) Lire la suite »

La fin de la démocratie mexicaine

John ACKERMAN

Avec l’aide de l’administration Obama, Peña Nieto est en train de remodeler brutalement la société mexicaine.

Avant même l'enlèvement tragique de 43 étudiants de l'École normale rurale d' Ayotzinapa le 26 septembre dernier, le président du Mexique Enrique Peña Nieto était déjà au bord du gouffre. Son programme de réforme néolibérale, la répression systématique des protestations et sa poigne de fer pour contrôler les médias avaient fait de lui le président le plus impopulaire de l'histoire récente du Mexique. L'énorme agitation qui a éclaté ces derniers jours concerne donc non seulement la criminalité et la violence, mais aussi le pouvoir social et la politique démocratique. Et ce qui est en jeu dans la bataille d'aujourd'hui pour le Mexique n'est pas seulement l'avenir de paix et de prospérité pour ceux qui vivent au sud du Rio Grande, mais aussi la démocratie et la justice au nord de la frontière. Avant d'entrer en fonction le 1er décembre 2012, Peña Nieto a publié une tribune dans le Washington Post dans laquelle il essayait de dissiper les inquiétudes au sujet de ses liens intimes avec la vieille garde la plus (...) Lire la suite »
Jimmy Carter a observé 98 scrutins dans le monde et affirme que le Venezuela offre le meilleur système électoral

Confiance des citoyens latino-américains dans la démocratie : record au Venezuela, agonie au Mexique

Thierry DERONNE, John ACKERMAN

L’ONG Latinobarómetro vient de publier son rapport 2013 (1). Basée a Santiago du Chili, cette ONG est soutenue entre autres par le BID (Banque Inter-Américaine de Développement), le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’OEA (Organisation des États Américains), l’états-unien Office of Research et les agences de coopération des gouvernements suédois, norvégiens et canadiens. Depuis 1995, Latinobarometro produit un rapport par an sur base de 20.000 interviews dans 18 pays d’Amérique Latine – ce qui représente plus de 600 millions de citoyen(ne)s – avec une marge d’erreur de 3%.

Le Venezuela décroche le record absolu de confiance de la population dans la démocratie (87 %) suivi par l’Équateur (62%). Ce résultat confirme les chiffres récents d’autres organismes indépendants, que les médias internationaux ont pris le soin d’occulter (2). L’ONG remarque d’ailleurs que “le Venezuela est le pays où on observe la plus grande différence entre ce que pensent ses citoyens de leur démocratie et l’image qui circule dans la communauté internationale”. Ainsi, en septembre 2013 le rapport World Happiness Report for 2013 rédigé par des experts des Nations Unies, a conclu que le Vénézuéla est le pays le plus heureux d’Amérique du Sud. De même, sur les 150 pays étudiés dans le World Happiness Report 2012 ("Rapport sur le Bonheur dans le Monde 2012"), l’Université de Columbia (États-Unis) constatait que le pays le mieux positionné en Amérique Latine est le Costa Rica (12ème rang mondial) suivi par le Venezuela (19ème rang mondial). De son côté, la société d’études d’opinion Gallup, a publié en mars 2012 (...) Lire la suite »