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Auteur : AVIC

La Syrie victime des conquêtes de l’OTAN

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Napoléon l’avait compris. Pour mener une guerre hégémonique, il faut commencer par quelques annexions faciles qui fourniront les hommes nécessaires aux autres conquêtes. Il avait réussi à dominer l’Europe grâce à ses italiens, ses allemands, ses autrichiens, ses polonais, etc., bref, grâces aux européens eux-mêmes. Par la suite, les anglais et les français ont réussi à coloniser le monde grâce aux soldats indigènes encadrés de métropolitains. Ils ont ainsi créé des armées coloniales composées de recrues locales qui étaient utilisées sur l’ensemble des colonies, partout où il fallait stabiliser une conquête, réprimer une révolte ou acquérir de nouveaux territoires. Ces soldats ont même été utilisés pour voler au secours des ‘’mères patries’’ menacées d’invasion. Aujourd’hui c’est l’Amérique qui a repris le relai des anglais et des français, à travers la vaste machine de l’OTAN. A la différence de ses prédécesseurs, elle agit de manière beaucoup plus discrète, au point que la similitude ne saute pas tout de suite aux yeux, (...) Lire la suite »

La CPI se révèle n’être qu’un autre Guantanamo

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Ils s’étaient pourtant donné beaucoup de mal pour lui donner un aspect respectable, lui peaufiner un caractère universel. Ils lui ont affecté de grands juristes attifés de leurs grandes robes solennelles censées représenter la sérénité de la justice. Cette belle entité universelle, c’est la Cour Pénale Internationale, la CPI, sise à La Haye. Cœur sur la main, ils avaient juré, grâce à elle, de lutter contre l’impunité, les injustices et les crimes contre l’humanité partout dans le monde. Aucun dictateur ne devait plus dormir sur ses deux oreilles. Depuis sa création, il en est passé du monde sur le banc des accusés. La CPI remplit donc pleinement la mission qui lui avait été confiée. C’est nous qui n’avions pas compris. Nous croyions bêtement aux définitions du Larousse des notions telles que ‘’dictateurs’’, ‘’crimes de guerre’’, ‘’génocide’’ ou ‘’crimes contre l’humanité’’. Nous ne savions pas que toutes ces notions n’existent pas en elles-mêmes, elles se décrètent. Et pas par n’importe qui. Elles ne concernent (...) Lire la suite »

La guerre des ONG

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Il existe des hommes exceptionnels dans l'Histoire auxquels on aimerait s'identifier. Parmi eux, les plus en vue et les plus côtés sont ceux qui ont apporté quelque chose à l'humanité, ou qui se sont engagés dans des combats pour l'humanité. Ce qui tendrait à montrer, malgré les apparences, que l'empathie est l'une des premières qualités de l'Homme. On a vu, par exemple, dans les années 70-80, des milliers de jeunes se lancer dans des études médicales pour satisfaire une vocation suscitée, pour beaucoup d'entre eux, par Albert Schweitzer ou Soeur Theresa. Au lendemain des années hippies et de Mai 68, il régnait une atmosphère de fraternité mondiale chez les jeunes et un désir ardent d'entraide. On en a vu beaucoup partir en Afrique et en Asie dans des organisations humanitaires qui avaient commencé à se créer alors. Buts nobles et louables dans les intentions. Dans la pratique et sur le terrain les choses ne se présentaient pas tout à fait de la meilleure des façons. D'abord, ce qu'ils trouvaient (...) Lire la suite »

Bachar Al Assad le rebelle

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[...] On commence d’abord par faire "comme si", en mettant en place des situations à partir desquelles se créeront d’autres situations qui, elles-mêmes, serviront de bases pour encore d’autres développements, et ainsi de suite, le tout tendant à aller vers l’objectif final.
[...] Les dernières innovations de ces techniques sont en train de s’appliquer à la Syrie. Après deux ans de manipulation où chaque situation découle de la situation précédente, on vient de passer à une étape supplémentaire visant toujours à éliminer l’obstacle Assad, en une sorte de plan B ou C (on ne les compte plus).

Quels sont les nouveaux développements ? Après avoir créé un peuple syrien virtuel, opposé à Bachar El Assad car maltraité de tout temps par une dictature toute aussi virtuelle, on enchaine par des évènements logiques découlant de cette virtualité. Une coalition nationale d'opposition (ne tenant aucun compte de l'opposition déjà existante) est vite créée pour résister à l'oppression. Pour se défendre des massacres virtuels, la coalition se dote d'une armée composée de combattants syriens virtuels (mais terroristes djihadistes authentiques) qui mettent la Syrie à feu et à sang. Comme on peut s'y attendre, ces combattants confrontés à une armée régulière tombent comme des mouches. Mais, paradoxalement, ils ne meurent jamais. Dès qu'un djihadiste tombe, il se transforme aussitôt en civil, faisant ainsi que l'Armée syrienne tue des civils virtuels en masse. Deux ans de conflit, deux ans de virtualité, et la Syrie résiste toujours. Tous les scénarios habituels ont été tentés, en vain. Le scénario à l'irakienne, (...) Lire la suite »

Un remake de Suez

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Octobre 1956. Vous en avez certainement entendu parler ou, peut-être les anciens s’en souviennent-ils. C’était le début de ce que l’on a appelé et qu’on appelle encore pudiquement l’expédition de Suez.

Un voile de pudeur semble vouloir recouvrir cet évènement, et l'on en comprend les raisons. Mais cacher une partie de l'Histoire, c'est volontairement décider de ne pas en tirer les leçons. Elles sont pourtant très intéressantes. Si on revoit froidement les faits, on peut considérer qu'ils constituent un tournant majeur dans l'Histoire occidentale et du Monde. D'une part ils marquent la fin définitive d'une époque dominée par deux des belligérants, la France et la Grande Bretagne, pour laisser la place à un nouveau monde qui se révéla publiquement durant la crise. D'autre part, ce conflit a quand même failli, ne l'oublions pas, nous valoir une bombe atomique sur la tête. A ma connaissance, c'est la seule fois dans l'Histoire où la France a reçu une menace directe, formulée clairement, d'une attaque par une arme nucléaire. Dans les années 60, on a fait tout un cinéma autour de la crise des missiles de Cuba, relayé par nos propres médias à longueur de colonnes, alors que la France n'était en rien (...) Lire la suite »

Négociations sur le nucléaire iranien : un simple jeu de rôles

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Un round de plus vient de se terminer à Alma-Ata, au Kazakhstan, après 2 jours de discussion sur le Nucléaire iranien. Comme d'habitude, ils se sont séparés tous contents, se fixant un prochain rendez-vous en Mars à Istanbul. Tous gagnants. Qui sont les protagonistes ? Les deux habituels : l'Iran d'un côté, les six (les 5+1 qu'on ne présente plus) de l'autre, et un organisateur qui, comme pour les jeux olympiques, change d'une rencontre à l'autre. Le scénario est toujours le même, avec quelques coups de théâtre usés jusqu'à la corde mais qu'il est impossible de ne pas glisser par-ci par-là parce qu'ils sont attendus par tout le monde. L'organisation d'abord. Comme pour les grands évènements sportifs, des pays posent leur candidature pour avoir l'honneur et le privilège d'organiser la rencontre. Notons, en passant que le pays retenu est le premier gagnant. Le seul fait d'avoir été choisi lui confère une stature diplomatique en tant qu'acteur du maintien de la paix dans le monde. Il ne lui reste plus, (...) Lire la suite »

Guerres impérialistes : des soldats sans visage

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On sait tout des djihadistes ; leurs chefs, leur modus operendi, leurs origines, les noms des groupes auxquels ils appartiennent, jusqu’aux détails de leurs différences. Rien de ce qui les concerne ne nous est étranger. Leurs états d’âmes nous sont aussi familiers que ceux de nos collègues de travail. Ce qu’on appelait prudemment nébuleuse, n’en est plus une. Ses contours sont désormais bien dessinés. On sait qui est qui et qui fait quoi, au point que toutes leurs actions sont devenues prévisibles.

Il est loin le temps où le « soldat ennemi » n'était qu'une ombre lointaine, cantonnée au front lui-même lointain même quand il se trouvait à nos portes. Seuls nos soldats savaient vraiment ce que représentaient, en termes de menace et de mort, ceux qu'ils avaient en face. Et nos soldats, nous les connaissions bien. Ils étaient des nôtres, ils étaient nous. Chaque soldat avait la tête d'un frère, d'un père, d'un fils ou d'un ami, et parfois même, était le reflet (parfois nostalgique) de ce que l'on fut pendant le service militaire. Bien sûr, l'Armée reste l'Armée. On peut utiliser et triturer les mots dans tous les sens, il n'en demeure pas moins que les militaires sont formés pour tuer. Tuer le plus efficacement possible avec un minimum de dégâts pour soi. On a bien essayé d'enrober cette dure vérité par des mots plus doux, plus acceptables. On a ainsi vu disparaître le ministère de la Guerre, remplacé par le ministère de la Défense. C'est moins agressif, et même plus noble. Quoi de plus beau que de (...) Lire la suite »

Les vraies victimes du terrorisme

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Il parait que le terrorisme c’est fait pour terroriser. Ce serait même une lapalissade. Malgré tout, sans aller jusqu’au niveau de Charles Pasqua qui, lui, voulait terroriser les terroristes, j’avoue que ça ne me fait pas peur. Et il y en a beaucoup comme moi. Je crois même que nous représentons une très large majorité en France. Est-ce par bravade ? Par inconscience ? Par courage ? Rien de tout ça.

Il eut fallu, pour cela, qu'il y ait un réel danger. Ce qui n'est pas le cas, si l'on se réfère à ce que nous voyons et vivons tous les jours. Il y a un gouffre entre la réalité de notre vie quotidienne et le discours ambiant qui lui, est construit autour d'une impression de danger permanent. Malheureusement la peur est plus le fruit de l'imaginaire que du monde réel. C'est d'ailleurs sa raison d'être, celle de prévenir, avant que les choses ne se concrétisent. Mais en toute chose l'excès est nuisible. Une peur irraisonnée, qui dépasse sa fonction de sauvegarde et de protection, peut mener à la destruction. Il n'est pas besoin d'aller chercher Freud ou les grands philosophes pour avoir conscience de cela. Un des piliers de l'éducation des enfants est la gestion de ses peurs par l'apprentissage de l'analyse de ce qui se passe autour de lui. La société actuelle semble avoir oublié que ces sentiments doivent être maîtrisés, voire domptés, pour qu'ils remplissent pleinement leurs fonctions. Au (...) Lire la suite »

Poutine, prix Nobel de la Paix 2013

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On peut rêver. Mais ça restera un rêve. Le prochain prix Nobel a plus de chances de se retrouver chez un certain émir du golf ou entre les mains de certaines stripteaseuses qui adorent chanter dans les églises. Un chien qui mordrait Poutine aurait toutes ses chances. C'est dire… Prix Nobel pour Poutine ? Même pas en rêve. Pourtant… Pourtant, s'il est un défenseur de la paix mondiale aujourd'hui, un parmi peu, c'est bien lui. Bien obligé. Question de vie ou de mort. Non pas pour lui, mais pour la Russie. Oui, aujourd'hui la Russie est cernée de toutes parts et la meute se rapproche. Le dispositif d'encerclement, débuté à la chute du Mur de Berlin, s'est fait de manière insidieuse, par une annexion douce et progressive des anciens états de l'Union Soviétique. Tant qu'aucune résistance ne s'opposait à cette dynamique, l'encerclement se faisait sans coup férir, renforcé par une présence active de divers organismes à l'intérieur même de la Russie. Les choses se déroulaient donc normalement dans l'euphorie (...) Lire la suite »

La France surpasse les États-Unis

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Sarkozy l’a voulu, Hollande l’a fait. Nous sommes enfin parvenus au sommet. Jusqu’ici, il n’y en avait que pour les États-Unis. On ne voyait qu’eux. On ne parlait que d’eux. C’était eux la puissance. Et nous, nous avions beau faire, nous passions inaperçus. Nos ressortissants pouvaient aller n’importe où dans le monde, on ne les voyait même pas.

Cela devait cesser, et Sarkozy a fait ce qu'il fallait. Il nous a réintégrés dans le concert des grands. Bien sûr, il a fallu donner un petit coup de pouce au destin, mais quand on veut, on veut ; il faut ce qu'il faut. Mais Sarkozy est parti avant d'avoir atteint son objectif. Il est vrai qu'il partait de zéro. C'est au successeur de prendre le relais et de finir le boulot. Avec quelqu'un comme Hollande, on pouvait douter de ses capacités à continuer l'entreprise. Mais, à la surprise générale, il a réussi l'exploit. Depuis le 19 février, la France est le pays occidental qui a le plus de ressortissants pris en otage dans le monde, suivi des États-Unis (neuf otages). A lire les journaux, c'est le cocorico presque général. Nous existons enfin. On nous craint plus que les Étatsuniens. On nous hait plus qu'eux au point que nous sommes encore moins en sécurité que leurs GIs. 15 otages. Le chiffre est brandi comme un trophée. Certes, nos ambassades ne sont pas encore des châteaux-forts ou des (...) Lire la suite »