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Auteur : Uri AVNERY

Ahed Tamimi : une chanson est née (Counterpunch)

Uri AVNERY
Un ami d'outre-mer m'a envoyé l'enregistrement d'une chanson. Une chanson arabe, avec une douce mélodie arabe, chantée par un chœur féminin arabe, accompagné à la flûte. Ça donne ça : Ahed, tu es la promesse et tu es la gloire debout comme l'olivier de notre terre du berceau au sépulcre ta dignité restera sans tache Patrie, plantée en nous, ancrage pour chaque vaisseau nous sommes la terre et tu es la marée blonde, à la riche crinière pure, de la pureté du sanctuaire ‎tu enseignes aux générations comment se rebelle le peuple oublié Patrie, plantée en nous, ancrage pour chaque vaisseau nous sommes la terre et tu es la marée tes yeux bleus sont le phare d'une patrie qui étreint toutes les civilisations dans son sein tu as uni le proche et le lointain incendié les cœurs d'une étincelle ton front haut est un sommet il aiguise en nous toutes les ardeurs tu as illuminé les ténèbres et de tes mains délicates ébranlé le monde par trop de bravoure Tu as rendu la gifle au profanateur Et le respect à la (...) Lire la suite »
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Syrie : A qui profite le crime ? (CounterPunch)

Uri AVNERY
Cui bono – « Qui en profite ? » - est la première question qu'un détective expérimenté doit se poser lorsqu’il enquête sur un crime. Comme j'ai été moi-même détective dans ma jeunesse, je sais ce que cela veut dire. La plupart du temps celui qu’on soupçonne de prime abord n’est pas le coupable. Quand on se demande « cui bono ? », un autre suspect, auquel on ne pensait pas, apparaît. Depuis deux semaines, cette question me taraude. Ça ne me quitte pas. En Syrie, un terrible crime de guerre vient d’être commis. La population civile d’une ville rebelle appelée Idlib a subi une attaque de gaz toxiques. Des dizaines de civils, y compris des enfants, sont morts d'une mort épouvantable. Qui peut avoir fait une chose pareille ? La réponse est évidente : ce terrible dictateur, Bashar al-Assad. Qui d'autre ? Et donc, quelques minutes (littéralement) après l’attaque, le New York Times et beaucoup d'excellents journaux occidentaux ont proclamé sans hésiter : C’est Assad, le coupable ! Pas besoin de preuve. Ni (...) Lire la suite »

Israël : le coup de feu qui a été entendu dans tout le pays (Counterpunch)

Uri AVNERY
Le 28 Juin 1914, l'héritier du trône autrichien, l'archiduc François-Ferdinand, visitait Sarajevo, la ville principale de la Bosnie, alors une province autrichienne. Trois jeunes habitants serbes de Bosnie avaient décidé de l'assassiner, afin de parvenir au rattachement de la Bosnie à la Serbie. Ils ont jeté des bombes sur la voiture de l'archiduc. Aucun n'a pas réussi à la toucher. Plus tard, l'un des assaillants, Gavrilo Princip, a de nouveau croisé par hasard sa victime. Le chauffeur du véhicule s'était trompé de route et, en tentant de faire une marche arrière, la voiture a calé. Princip a tiré sur le duc et l'a tué. Ce fut « le coup de feu qui a été entendu dans le monde entier ». Ce petit incident a conduit à la Première Guerre mondiale, qui a conduit à la Seconde Guerre mondiale, avec au total de quelques 100 millions de morts, au bolchevisme, au fascisme, au nazisme et à l'Holocauste. Pourtant, alors que les noms de Lénine, Staline et Hitler marqueront encore l'histoire pendant des siècles, le (...) Lire la suite »

"Comme tes tentes sont jolies"

Uri AVNERY
6 août 2011 - Place Tahrir, le slogan central était "Le peuple veut renverser le régime" . Dans une imitation consciente, le slogan central des villes de tentes est "Le peuple veut la justice sociale" . D'ABORD, un avertissement Des villes de tentes surgissent dans tout Israël. Un mouvement de protestation sociale gagne du terrain. A un certain moment, dans un avenir proche, il peut mettre en danger le gouvernement de droite. A ce moment-là , il y aura une tentation - peut-être une irrésistible tentation - d'"échauffer les frontières" . Lancer une jolie petite guerre. Demander à la jeunesse d'Israël, les mêmes jeunes gens et jeunes filles qui occupent les tentes, d'aller défendre la patrie. Rien n'est plus simple : une petite provocation, un peloton qui traverse la frontière "pour empêcher le lancement d'une roquette" , un échange de coups de feu, une salve de roquettes - et voilà , une guerre. Fin des manifestations. En septembre, dans quelques (...) Lire la suite »

La charge du New York Times contre Israël (Counterpunch)

Uri AVNERY
Voilà une devinette : Quelle flotte n'a pas atteint sa destination tout en remplissant sa mission ? Eh bien c'est la flottille de solidarité envers Gaza de cette année. On pourrait dire, bien sûr, que cela est aussi vrai de la "petite flotte" -c'est ce que le mot signifie en espagnol comme "guerilla" signifie "petite guerre"- de l'année dernière. Elle n'a jamais atteint Gaza mais le commandant des forces israéliennes pourrait très bien s'attribuer les paroles de Pyrrhus, le roi d'Epire, dont la victoire contre Rome a été si coûteuse qu'il s'est exclamé, dit-on : "Une autre victoire comme celle-là et je suis perdu !" La première flottille n'a pas atteint Gaza. Mais l'attaque du commando naval qui a coûté la vie à neuf militants de la paix turcs a soulevé une vague d'indignation telle que notre gouvernement a été forcé d'alléger le blocus de Gaza de manière significative. Cette attaque a encore aujourd'hui des répercussions. La relation privilégiée entre les armées turques et israéliennes n'a pas été (...) Lire la suite »

L’odyssée de Hassan Hajazi, un jeune Palestinien aux cheveux noirs (Counterpunch)

Uri AVNERY
Mon héros de l'année (à ce stade) est un jeune réfugié Palestinien aux cheveux noirs qui vit en Syrie et qui s'appelle Hassan Hijazi. Il faisait partie des centaines de réfugiés qui ont manifesté du côté syrien de la frontière du Golan pour commémorer la Nakba (la catastrophe) qu'a été l'exode de plus de la moitié du peuple palestinien du territoire conquis par Israël pendant la guerre de 1948. Quelques uns de ces manifestants ont escaladé les clôtures et ont traversé un champ de mines. Heureusement aucune n'a explosé, peut-être qu'elles étaient trop vieilles. Ils sont entrés dans le village druze de Majdal Shams occupé par Israël depuis 1967 et s'y sont dispersés. Les soldats israéliens ont tiré et tué et blessé plusieurs d'entre eux. Les autres ont été attrapés et immédiatement déportés vers la Syrie. Sauf Haasan. Il a rencontré un bus transportant des militants de la paix israéliens et internationaux qui l'ont emmené avec eux ; Peut-être qu'ils savaient d'où il venait, peut-être qu'ils ne le savaient pas. Il (...) Lire la suite »

Les colons font tout ce qu’ils veulent au pays des colons (Counterpunch)

Uri AVNERY
L'autre jour le tout-puissant service de Sécurité Général (Shabak, anciennement Shin Bet) avait besoin d'un nouveau patron. C'est un poste excessivement important parce qu'aucun ministre ne se risque à contredire le chef du Shabak pendant les réunions du cabinet. Il y avait un candidat évident qu'on connaît seulement sous le nom de J. Mais au dernier moment, le lobby des colons s'est mobilisé. En tant que directeur du "département juif", J. avait mis des terroristes juifs en prison. Sa candidature fut dont rejetée et Yoram Cohen, qui porte la kippah et que les colons adorent a été nommé à la place. Cela est arrivé le mois dernier. Quelque temps avant, le Conseil National de Sécurité a eu besoin d'un nouveau chef. Sous la pression des colons, le général Yaakov Amidror jusque là l'officier le plus haut gradé de l'armée portant la kippah, un homme qui ne fait pas mystère de ses opinions ultra-ultra nationalistes, a eu le poste. Il y a quelques semaines j'ai écrit que le problème n'est peut-être pas (...) Lire la suite »

Le Bébé de Rosemary

Uri AVNERY

Nettoyage ethnique : L’état hébreu peut occuper tout l’espace entre la mer méditerranée et le Jourdain tout en demeurant un état démocratique à la condition qu’il n’y ait pas de Palestiniens dedans.

Depuis que j'ai été témoin de la montée du nazisme pendant mon enfance en Allemagne le nez me démange chaque fois qu'il sent quelque chose de fasciste même si l'odeur est encore très légère. Quand le débat au sujet de "la solution d'un état" a commencé (en Israël NdT) mon nez s'est mis à me démanger. Tu es devenu fou, ai-je dit à mon nez, cette fois tu te trompes complètement. C'est un projet de la Gauche. Ce sont des gens de gauche à qui on peut faire confiance qui l'ont élaboré, les plus grands idéalistes d'Israël et d'ailleurs certains d'entre eux sont même des marxistes confirmés. Mais mon nez ne voulait rien savoir ; il continuait à me démanger. Maintenant je me rends compte que mon nez avait raison. Ce n'est pas la première fois qu'un projet kosher (pur, NdT) de gauche aboutit à la mise en oeuvre d'une politique d'extrême droite. C'est arrivé, par exemple, avec le plus horrible symbole de l'occupation : le Mur de séparation. Il a été inventé par la gauche. Quand les attaques "terroristes" se sont (...) Lire la suite »

Deux "sit-in" à Jérusalem (Dissident Voice)

Uri AVNERY
Il y a en ce moment deux mouvements de protestation à Jérusalem, à deux km l'un de l'autre. Dans Jérusalem Ouest, la famille Shalit est assise dans une tente de protestation devant la résidence du Premier Ministre et jure de rester là jusqu'au retour de leur fils. A Jérusalem Est trois membres du Parlement Palestinien se terrent dans les bâtiments de la Croix Rouge Internationale. Le mot qui les relie est : Hamas. La famille Shalit demande la libération de leur fils, le sergent Gilad Shalit, après 4 années de captivité. Pour cela ils ont parcouru 200 km à pied sous le soleil brûlant depuis leur maison de Galilée jusqu'à Jérusalem, à la tête de milliers de personnes. C'est un mouvement populaire presque sans précédent en Israël. Des membres des partis de Gauche et de Droite ont marché avec des gens ordinaires tous unis par leur inquiétude pour le jeune homme. Ils demandent tous que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu accepte d'échanger le prisonnier aux conditions du Hamas. Les trois membres (...) Lire la suite »

"Tue un Turc et repose-toi"

Uri AVNERY

L’idée d’une flottille comme moyen de briser le blocus frise le génie. Elle plaçait le gouvernement israélien devant un dilemme insoluble - le choix entre plusieurs options, toutes mauvaises.

En pleine mer, hors des eaux territoriales, le bateau fut arrêté par la Marine. Les commandos le prirent d'assaut. Des centaines de gens sur le pont résistèrent, les soldats utilisèrent la force. Des passagers furent tués, un grand nombre d'entre eux furent blessés. Le bateau fut conduit au port, les passagers en furent retirés par la force. Le monde entier les vit marcher sur le quai, hommes et femmes, jeunes et vieux, épuisés, l'un après l'autre, chacun encadré de deux soldats. Le bateau s'appelait "Exodus 1947" . Il avait quitté la France dans l'espoir de briser le blocus britannique imposé pour empêcher les bateaux remplis de survivants de l'Holocauste d'atteindre les rivages de Palestine. S'il avait été autorisé à atteindre le pays, les immigrants illégaux auraient débarqué et les Britanniques les auraient envoyés dans des camps de détention à Chypre, comme ils l'avaient fait auparavant. L'incident aurait été oublié au bout de deux jours. Mais la personne responsable était Ernest Bevin, (...) Lire la suite »
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