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Auteur : Belhaouari BENKHEDDA

Egypte : le risque de libanisation

Belhaouari BENKHEDDA

Le 15 juin 2013, Mohamed Morsi a annoncé avoir coupé définitivement les relations avec la Syrie. L’homme qui a transformé la présidence en une branche de la confrérie des Frères musulmans a demandé à Bachar El-Assad, devant des milliers d’islamistes rassemblés dans un stade du Caire, de se plier à la volonté des djihadistes.

Des religieux mobilisés par les pétrodollars n'ont pas hésité ce jour-là à appeler au djihad en Syrie. Quelques jours plus tard, le 22 juin 2013, la puissante confrérie a décidé de tourner définitivement le dos à toutes les constantes de la sécurité nationale. La décision d'armer les rebelles syriens a été prise lors de la réunion des onze « Amis de la Syrie » qui s'est tenue à Doha. L'Armée égyptienne s'est sérieusement inquiétée de la position politique de Mohamed Morsi sur la crise syrienne. En fait, l'engagement de l'Egypte dans une guerre contre la Syrie, sous n'importe quelle bannière, entraînerait à coup sûr le déchirement de la société égyptienne pluriconfessionnelle. Le chef d'état-major, le général Abdel Fattah El-Sissi, n'a pas tardé à déclarer que les forces armées ne resteraient pas silencieuses face à la spirale qui entraîne le pays dans un conflit incontrôlable. Abdel Fattah El-Sissi a affirmé que les militaires étaient prêts à mourir pour défendre le peuple contre les terroristes et les extrémistes. (...) Lire la suite »