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Auteur : Nicolas BONNAL

Trotski et la balkanisation de l’Europe

Nicolas BONNAL
Léon Trotski est souvent irréprochable sur le terrain de l'analyse. Sur l’actuel déclin de l’Europe, on pourra lire ces lignes écrites et prononcées en juillet 1924 (discours sur les perspectives de l’évolution mondiale), au moment du plan Dawes, quand le célèbre révolutionnaire est encore aux commandes : « Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. C'est ce à quoi il tend. Il assignera aux financiers et aux industriels européens des secteurs déterminés du marché. Il réglera leur activité. En un mot, il veut réduire l'Europe capitaliste à la portion congrue, autrement dit, lui indiquer combien de tonnes, de litres ou de kilogrammes de telle ou telle matière elle a le droit d'acheter ou de vendre. » Et Trotsky confirme une balkanisation de l’Europe voulue par les EU : « Déjà, dans les thèses pour le 3e congrès de l'I. C., nous écrivions que l'Europe est balkanisée. Cette balkanisation se (...) Lire la suite »

Washington et le mythe inepte de la « Russie isolée »

Nicolas BONNAL

Le SPIEF (Saint Petersburg International Economic Forum) ouvre ses portes à Saint-Pétersbourg. Il rassemble soixante-treize nations. Il démontre s’il en était besoin l’impact mondial de cette belle cité (on ne va pas la comparer à Las Vegas tout de même ?), l’intégration de la Russie au monde des affaires et surtout au monde.

L'importance des BRICS est même reconnue par un occident jaloux et déphasé qui ne sait comment se féliciter d'avoir fait de la Russie un « pays isolé et condamné par tous » sur la scène internationale. Mais même au niveau européen, on ne peut pas dire que la rencontre de Vladimir Poutine avec le pape François, Renzi et Berlusconi — qui a demandé la fin des sanctions — puisse être perçue comme une démonstration que la Russie est un pays humilié et offensé. On assiste ici surtout à un maelström médiatique qui concerne exclusivement les journaux et les agences occidentales qui le promeuvent ; toutes et tous entre les mains d'une camarilla russophobe et surtout psychotique. Dans son excellent livre sur Charlie, qui fait le point sur l'américanisation de l'Europe occidentale et les déprédations morales qui en découlent, l'anthropologue et penseur Emmanuel Todd remarque que les élites sont devenues russophobes en Europe, et ce d'une manière presque fonctionnelle. Les élites sont passionnément russophobes parce (...) Lire la suite »
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