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Auteur : Antoine BOSQUET

Tradition d’accueil des réfugiés : quand le Tchad donne une leçon à l’Europe

Antoine BOSQUET

Déstabilisé par la baisse des cours du pétrole, harcelé par Boko Haram, le Tchad aurait des raisons d’ignorer toutes les demandes d’aide venues de l’extérieur. Un repli sur soi classique en période de crise, l’Europe en sait quelque chose. Pourtant, le pays d’Idriss Déby Itno se distingue par une hospitalité inoxydable à l’égard des réfugiés, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur nombre. Une tradition d’accueil dont feraient bien de s’inspirer certains.

Depuis les années 90, le Tchad fait tout son possible pour diversifier son économie. Longtemps ralenti par des divisions internes et les ravages de la guerre civile, le pays a finalement entamé son émergence au tournant des années 2010, tout en multipliant les efforts pour sortir de sa pétro-dépendance. Pourtant, malgré d’ambitieux programmes d’investissements dans d’autres secteurs (énergie verte, culture du coton ou de la canne à sucre, élevage, infrastructures, santé), lorsque les cours de l’or noir s’effondrent en 2014, le pétrole représente encore un cinquième du produit intérieur brut tchadien. Avec la crise, le pays perd d'importantes rentrées d'argent, et l'ensemble de ses recettes baisse de 37%. Du fait de la politique de réinvestissement systématique des bénéfices pétroliers, les caisses du pays sont aujourd’hui presque vides. Cette pression budgétaire est encore accentuée par une pluviométrie insuffisante, asséchant les plantations, et un contexte sécuritaire particulièrement dégradé. De l’aveu (...) Lire la suite »