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Auteur : Salvatore BRAVO

Femmes au pouvoir

Salvatore BRAVO

Remarque sur la traduction : il est d'usage, en français, de faire précéder le nom d'une femme de son prénom ; mais, s'agissant de femmes aussi puissantes et brutales que des hommes, il n'y a aucune raison de continuer à suivre cette règle d'une galanterie surannée.

On nous avait dit que les femmes au pouvoir changeraient le sort de l’Occident décadent. Maintenant, les femmes y sont, au pouvoir : von der Leyen en Europe en est un exemple, en même temps que Sanna Marin, leader de la Finlande, Truss en Angleterre, en Italie, Meloni est à un pas du pouvoir. S’il a été possible de tomber dans le piège astucieusement tendu par le pouvoir selon lequel une femme, c’est toujours mieux, c’est dû au nihilisme génétique qui hante l’Europe, et pas seulement elle : les êtres humains sans fondement métaphysique universel ne sont que des « types » à classifier dans la taxinomie du pouvoir. En ce moment, il semble que les femmes soient génétiquement supérieures, parce qu’utiles au pouvoir. Elles sont autre chose, par rapport aux hommes dont le seul mérite est de participer par imitation et copie au véritable être humain : les femmes ; tout le reste n’est que broutilles. Sans un fondement universel commun, à décliner dans la forme de l’individu et à « lire » dans le cadre du (...) Lire la suite »

L’utilisation idéologique de Hannah Arendt pour favoriser la résignation (Sinistra in Rete)

Salvatore BRAVO

On sent bien aujourd’hui que les théories et théoriciens néo-libéraux sont usés, et qu’ils ne convainquent plus – raison de plus pour l’industrie culturelle et les chiens de garde de l’enseignement pour nous bombarder de ces références. Mais, en même temps, il y a un besoin de renouvellement, et à ce besoin obéit le regain d’intérêt pour Karl Marx : il ne s’agit bien sûr pas de chercher chez lui une aide théorique pour comprendre l’impasse catastrophique dans laquelle nous nous trouvons, mais de faire entrer Marx lui-même dans le lit de Procuste du libéralisme (c’était le but du film signé par Raoul Peck, Le Jeune Karl Marx). Hannah Arendt est une actrice stratégique puisqu’elle est une des vaches sacrées du néo-libéralisme et qu’elle donne une interprétation consternante de mauvaise foi ou de bêtise de Marx. C’est ce que montre cet article.

L'époque idéologique par antonomase, c'est précisément l'époque actuelle, où le 'on-dit' médiatique nous annonce, à son de trompe, que les idéologies sont mortes. De ce postulat on déduit que nous vivons à l'époque de l'objectif, la vérité a été dévoilée, il est donc inutile de se porter au-delà de l'horizon actuel. Marx nous aide, avec ses coups d'épée dialectiques et son appareil conceptuel à ne pas tomber dans le piège idéologique : toute production culturelle est conditionnée par la structure et, en raison de ce conditionnement obligé, a pour but d'en occulter l'historicité. La production culturelle est interne aux rapports (Verkehr) de production. Le succès actuel de la pensée de Hannah Arendt devrait faire soupçonner que ce succès, malgré la philosophe, est entièrement interne à une attitude idéologique du turbo-capitalisme : c'est l'une des formules de l'adaequatio ad rem. L'œuvre de Hannah Arendt assimile, dans une seule catégorie interprétative, le Totalitarisme, aussi bien l'expérience soviétique que (...) Lire la suite »