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Auteur : Roger BURBACH
Comme en Equateur, en Bolivie et au Venezuela, il y a un mouvement pour réorganiser le pays.

Les étudiants chiliens descendent dans la rue (Counterpunch)

Roger BURBACH

Le Chili est rentré dans le mouvement mondial de la jeunesse qui est en train de transformer le monde petit à petit —le printemps arabe, les sit-in et les manifestations sur les places espagnoles, et la rébellion des jeunes de Londres.
Les semaines de manifestations et de grèves des étudiants chiliens ont commencé le 9 août, quand environ 100 000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago. Rejointes par des professeurs et des éducateurs elles ont réclamé l’éducation gratuite pour tous, de l’école primaire à l’université.

Dans les confrontations violentes qui ont opposé les groupes de jeunes à la police, des gaz lacrymogènes ont été tirés sur les foules et 273 personnes ont été arrêtées. Le soir, dans Santiago, la capitale du pays qui compte 6 millions d'habitants, l'air frais d'hiver a résonné du bruit assourdissant des pots et des casseroles qu'on frappait en soutien aux étudiants. Pendant la dictature de 17 ans de Augusto Pinochet, la plus grande partie du système d'éducation du Chili a été privatisé et même après qu'il ait quitté le pouvoir en 1990, l'éducation privée a continué de prévaloir. Aujourd'hui 70% des étudiants universitaires sont dans des institutions privées. L'éducation privée est inscrite dans la constitution rédigée sous le règne de Pinochet et les entrepreneurs éducatifs en ont tiré grand profit. Camila Vallejo, la présidente élue de la Fédération des étudiants de l'université chilienne et une des principales dirigeantes de la protestation nationale a déclaré : "Nous avons besoin d'une éducation de qualité (...) Lire la suite »