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Auteur : José BUSTOS

Quelques réflexions sur le pouvoir populaire

José BUSTOS

L’une des particularités remarquables de l’expérience chilienne, qui fut brutalement interrompue par le coup d’État du Général Pinochet, et la mort du Président Salvador Allende, a été, sans le moindre doute, l’apparition de manifestations très concrètes et diverses d’un pouvoir populaire.

On entend par pouvoir populaire, les formes d’organisation qu’ont su trouver les populations, notamment des quartiers périphériques des grandes villes, pour faire face aux politiques déstabilisatrices menées par l’oligarchie et d’autres secteurs aisés de la société chilienne, avec l’appui manifeste des États-Unis, pour provoquer la chute du gouvernement de l’Unité Populaire, et qui se répercutaient sévèrement sur les conditions de vie de ces populations. Dans ces conditions de confrontation sociale, on a vu la formation d’organisations territoriales, unitaires et transversales, appelées « cordons industriels », « commandos communaux » ou « comités coordinateurs », qui ont pris en charge de multiples tâches, comme, entre autres, l’occupation et la remise en production d’usines abandonnées par leurs patrons, l’organisation du ravitaillement des quartiers éloignés, le combat contre la spéculation sur la vente de denrées de première nécessité et la surveillance rigoureuse de ces nouveaux territoires en rébellion. (...) Lire la suite »

Sur l’unité de la gauche aux élections, ici et là-bas

José BUSTOS

Après la période tragique des dictatures militaires qu’a vécu l’Amérique latine et l’émergence récente des gouvernements progressistes, les élections, considérées comme la plus haute expression du retour à la démocratie, sont devenues des événements incontournables, y compris pour les gauches les plus réticentes à la liturgie capitaliste. Ces périodes sont pourtant souvent difficiles à traverser et présentent des risques pour l’identité même de ces partis.

Entre nécessité et casse-tête L’unité de la gauche face à une perspective électorale constitue, d’une part, un besoin, et d’autre part, un casse-tête. Surtout, pour les gauches dites radicales, qui postulent la prise du pouvoir et la réalisation de profondes transformations structurelles pour engager une véritable transition vers une société socialiste. Pour plusieurs de ces gauches qui, en Amérique latine, se sont constituées dans les années 60 sous l’influence de la révolution cubaine, et qui se sont même parfois impliquées dans des processus de lutte armée, choisir aujourd’hui de participer aux élections n’est pas une décision facile à prendre. Il est vrai, cependant, que toutes ces gauches envisagent sur le plan théorique divers moyens de lutte pour s’adapter à chaque conjoncture historique, parmi lesquelles figure également la lutte électorale. Toutefois, étant donné que beaucoup d’entre elles ne croient pas que la révolution puisse se faire par les urnes, l’enthousiasme participatif de celles-ci est (...) Lire la suite »