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Auteur : Rafik CHEKKAT

Nous sommes ces indigènes qu’on parfume au gaz lacrymogène

Rafik CHEKKAT

« On nous a privés d’oxygène,
J’rape sous fumigène,
Je suis cet indigène qu’on parfume au gaz lacrymogène »
La Bavar (La Rumeur), « La rage en héritage »

Difficile pour certains de croire que la police peut déchainer à tout moment une grande violence contre des franges entières de la population. Comme ça. Gratuitement, on pourrait dire. Mariame, 19 ans, élève infirmière à Reims, était de ces personnes. Elle pensait effectivement que lorsque les forces de l’ordre usent de violence, celle-ci était justifiée. Elle qui n’avait jamais mis les pieds dans un commissariat, il aura fallu qu’elle passe par l’enfer de l’arbitraire policier, pour comprendre que celui-ci n’était pas une vue de l’esprit. Descente musclée Dimanche 19 avril 2015, la famille Laziri tient un stand lors d’une brocante à la Maison de quartier de la Croix Rouge à Reims. La mère et ses filles distribuent ou vendent des autocollants et brochures pro-palestiniens, des porte clé et des tee-shirts portant l’inscription « Free Palestine ». Tout se passait dans le calme, le soleil était même au rendez-vous. Sept policiers arrivent alors et se dirigent droit vers la famille. Il ne s’agissait ni d’une (...) Lire la suite »