La multiplication des panégyriques en cours à l’occasion du décès de Mario Soares, ancien secrétaire général du PS portugais, ancien ministre des Affaires Étrangères des gouvernements de la Révolution des Œillets, ancien Premier ministre et Président du Portugal, doit-elle obligatoirement comprendre un moment œcuménique d’amnésie sur le rôle qu’aura joué ce personnage politique dans l’évolution du pays depuis la libération des 48 ans de dictature fasciste par le biais de la Révolution des Œillets entamée par l’action des militaires du Mouvement des Forces Armées le 25 avril 1974 ?
« L’épilogue », qui n’apparaît que provisoire, de la crise entre la Troïka et la Grèce illustre d’un jour cru les déclarations de l’ex-Ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis qui déclarait, le 21 avril dernier : « Le gouvernement doit faire face à un coup d’État d’un nouveau genre. Nos assaillants ne sont plus, comme en 1967, les tanks, mais les banques ».