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Auteur : Éric DENÉCÉ

Guerre Froide « 2.0 » : Le coronavirus n’est qu’un prétexte.

Éric DENÉCÉ

Pour Éric Denécé, le Directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, auteur de nombreux ouvrages de référence sur le renseignement, le terrorisme, géopolitologue et fin connaisseur du monde du renseignement et des relations internationales, le doute n’est plus permis. « Désormais, écrit-il en conclusion de son éditorial du mois de mai que nous reprenons sur notre site, « tous les signes annonciateurs d’une nouvelle ère géopolitique et d’une nouvelle guerre froide – dont les modalités seront en partie différentes de la précédente – sont là. La rivalité stratégique sino-américaine devrait désormais régir les relations internationales des prochaines décennies sur les plans militaire, économique, financier, technologique et idéologique. Il convient de s’y préparer. »

Un nouvel ordre mondial, organisé autour d’une nouvelle rivalité stratégique États-Unis/Chine structurant les relations internationales, pourrait bien enfin s’esquisser, trente ans après la chute de l’URSS et la fin de la Guerre froide. L’épidémie du coronavirus a déclenché une crise sanitaire et une crise économique. Elle va également marquer une rupture géopolitique dont les premiers signes sont déjà visibles. Cette rupture se fonde sur deux éléments : l’un faux, l’autre vrai. Mensonges et provocations étasuniens La fausse raison de cette évolution internationale majeure est la soi-disant responsabilité chinoise dans la diffusion de la pandémie. Depuis plusieurs semaines, le Président des EU a, à plusieurs reprises, accusé la Chine d’être responsable de la propagation du coronavirus dans le monde. Donald Trump a déclaré, le 30 avril, que le virus proviendrait d’un laboratoire de Wuhan [1]. Les failles de sécurité du laboratoire P4 sont l’occasion au passage, d’égratigner la France. Il a également menacé (...) Lire la suite »
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Révolutions inutiles et interventions chaotiques

Éric DENÉCÉ

Tunisie, Libye, Egypte, Syrie, Ukraine : ces cinq Etats ont accouché, à partir de 2011, de mouvements « révolutionnaires » plus ou moins spontanés, plus ou moins nationaux, qui devaient tous transformer leur pays et améliorer la situation. Aujourd’hui, force est de constater leur échec complet.

Certes, il ne fait aucun doute que les régimes objets de la vindicte populaire aient été autoritaires ou dictatoriaux, policiers ou répressifs et, pour la plupart, corrompus. C'est une réalité. La contestation et les aspirations au changement étaient donc tout à fait légitimes. Mais nous avons montré que la spontanéité de ces « révolutions » était largement factice [2] et que celles-ci s'inscrivaient dans une stratégie conçue outre-Atlantique afin d'installer les Frères musulmans au pouvoir partout au Moyen-Orient. Nul ne peut nier non plus que ces « révolutions » n'ont connu succès et retentissement que dans les pays où les régimes en place déplaisaient à Washington. Aucun allié des Américains – notamment l'Arabie saoudite et le Qatar – n'a connu de tels phénomènes et la révolution populaire au Bahreïn a été réprimée dans le sang sans que l'Occident ne trouve quoi que ce soit à y redire. Deux poids, deux mesures. Qu'en est-il quatre ans plus tard ? A quoi ont servi ces révolutions ? Force est de constater qu'elles (...) Lire la suite »