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Auteur : Tommaso DI FRANCESCO

L’alliance atlantique : Le véritable agenda d’Obama (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI, Tommaso DI FRANCESCO
Le principal objectif de la visite du président Obama en Europe –déclare Susan Rice, conseillère pour la sécurité nationale- est de « faire pression pour l’unité de l’Occident » face à l’ « invasion russe de la Crimée ». Le premier pas sera le renforcement ultérieur de l’OTAN. L’alliance militaire qui, sous commandement étasunien, a englobé en 1999-2009 tous les pays de l’ex Pacte de Varsovie, trois de l’ex URSS et deux ex républiques de la Yougoslavie (détruite par l’OTAN avec la guerre) ; qui a déplacé ses bases et ses forces militaires, y compris celles à capacité nucléaire, en les adossant de plus en plus à la Russie, en les armant d’un « bouclier anti-missiles », instrument non pas de défense mais d’offensive ; qui a pénétré en Ukraine, en organisant le coup d’Etat de Kiev et en poussant ainsi la Crimée à se séparer et à s’unir à la Russie. « Le cadre géopolitique change », annonce le secrétaire général de l’OTAN : « Les alliés doivent renforcer leurs liens économiques et militaires face à l’agression militaire (...) Lire la suite »
Sommet de Chicago

Combien nous coûte l’Otan de la « défense intelligente » (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Les 21-22 mai se tient à Chicago le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan. Parmi les diverse questions à l'ordre du jour, de l'Afghanistan au « bouclier anti-missiles », il y en a une centrale : la capacité de l'Alliance à maintenir, dans une phase de crise économique profonde, une « dépense pour la défense » qui continue à lui assurer une nette supériorité militaire. Avec un optimisme inconscient, le socialiste du Pasok Yannis Ragoussis, qui fait fonction de ministre grec de la défense, a écrit sur la Nato Review, à la veille du Sommet, que la participation à l'Alliance a donné à la Grèce « la nécessaire stabilité et sécurité pour le développement dans le secteur politique, financier et civil ». On en voit les résultats. Le secrétaire général de l'Alliance, Anders Rasmussen, par contre, ne cache pas sa préoccupation quant à l'impact de la crise. En préparation du Sommet, il a prévenu que si les membres européens de l'Otan font trop de coupes dans les dépenses militaires, « nous ne serons pas en (...) Lire la suite »
Conférence de l’ONU à New York

Un Moyen-Orient libéré des armes nucléaires (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Création au Moyen-Orient d'une zone libérée des armes nucléaires et de toutes les autres armes de destruction de masse : c'est ce que demande la déclaration finale de la Conférence sur la révision du Traité de non-prolifération (Tnp), rédigée à New York le 28 mai par les représentants de 189 Etats. A cette fin, ces Etats ont donné mandat au Secrétaire général des Nations Unies pour qu'il convoque en 2012 une conférence des Etats de la région. En même temps, ils invitent Israël à adhérer au Tnp et à permettre des inspections sur ses sites nucléaires par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (Aiea). C'est donc une bombe politique qui a explosé à New York : une conférence qui, dans l'intention de Washington, aurait du mettre en accusation l'Iran, a par contre montré du doigt le seul Etat de la région en possession d'armes nucléaires : Israël. « Oui » d'Obama, Israël refuse Alors que l'Iran s'est dit favorable à la conférence de 2012, Israël a immédiatement rejeté la proposition, en définissant comme « (...) Lire la suite »

Nucléaire et pétrole dans le grand jeu iranien (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
"La Russie et la Chine sont à bord" a annoncé avec satisfaction la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, quelques heures avant que l'ébauche de résolution sur les sanctions contre l'Iran ne soit mise en circulation au Conseil de sécurité. Cette résolution prévoit d'empêcher Téhéran de faire des investissememts à l'étranger "s'il y a des raisons de croire que ceux-ci sont liés à la prolifération nucléaire" , d'étendre l'embargo à divers types d'armements (chars d'assaut, avions, navires) et d'instituer un régime d'inspections des "cargos suspects" dans les ports et en pleine mer. Mais pour le navire de guerre de l'embargo, sur lequel se sont aussi formellement embarqués Pékin et Moscou, on prévoit une mer agitée. A la veille de la présentation de l'ébauche de résolution, qui sera mise au vote à une date non encore définie, a été annoncé l'accord prévoyant que l'Iran enverra en Turquie et au Brésil de l'uranium faiblement enrichi, en échange d'uranium enrichi à 20% qu'il s'engage à (...) Lire la suite »
Atomiques-Sommet de Washington

L’impossible sécurité (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Ce qui a commencé hier à Washington, et se termine aujourd'hui, est le plus grand sommet convoqué ces 65 dernières années par un président des Etats-Unis : y participent, à Washington, les chefs d'Etat et de gouvernement de 47 pays. Thème central, la « sécurité nucléaire ». Le président Obama a de fait tiré la sonnette d'alarme : « Le danger le plus immédiat, et extrême, est aujourd'hui le terrorisme nucléaire ». A cette menace, ajoute-t-on à Washington, s'ajoute celle de la prolifération nucléaire : on accuse ainsi l'Iran, et dans la foulée la Corée du nord, de poursuivre des ambitions nucléaires, en violant le Traité de non-prolifération (Tnp). La proposition de base, faite par Obama au Sommet, est de renforcer le contrôle de tous les quantitatifs d'uranium hautement enrichi et de plutonium. Mais paradoxalement ce sont justement les Etats-Unis et les autres puissances nucléaires, protagonistes du sommet de Washington, qui favorisent la prolifération de ces armes. Dans une situation où un petit groupe (...) Lire la suite »

La feuille de route de la stratégie nucléaire états-unienne (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
La feuille de route de la nouvelle stratégie nucléaire états-unienne est donc tracée : c'est ce qu'annonce dans sa préface au Nuclear Posture Review Report 2010 le secrétaire à la Défense Robert Gates, qui s'est lui aussi rénové en passant de l'administration Bush à celle Obama. Qu'est-ce qui a changé ? Avant tout la situation internationale : l'Union Soviétique et le Pacte de Varsovie ont disparu et tous les ex-membres non soviétiques du Pacte de Varsovie sont maintenant membres de l'OTAN. La Russie « n'est pas un ennemi », mais un partenaire des Etats-Unis dans leur affrontement d' « autres menaces émergentes ». Le président Obama a de fait clarifié que « le danger le plus immédiat et extrême est aujourd'hui le terrorisme nucléaire ». Jusque là rien de nouveau par rapport à la stratégie de l'administration Bush, qui avait substitué au communisme (ennemi numéro un pendant la guerre froide) le terrorisme, « l'ennemi obscur qui se cache dans les coins les plus sombres de la Terre ». Aujourd'hui, affirme-t-on (...) Lire la suite »
Incroyables décomptes

Nouveau traité START et vieille politique de puissance. (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI

12 avril à Washington, au sommet du Conseil de sécurité de l’Onu sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire, le président Obama va "montrer des faits et pas seulement des mots ». Quels sont ces faits ?

Avec le nouveau traité START, qui sera signé le 8 avril à Prague, les Etats-Unis et la Russie, les deux plus grandes puissances nucléaires, lancent « un message clair » : ils entendent « guider » la lutte contre la prolifération des armes nucléaires. C'est ce qu'a déclaré le président Obama qui, après avoir scellé l'accord, interviendra le 12 avril à Washington, au sommet du Conseil de sécurité de l'Onu sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire. Là , a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Obama « pourra montrer des faits et pas seulement des mots ». Quels sont ces faits ? Selon le Bulletin of the Atomics Scientists, les Etats-Unis possèdent 5.200 têtes nucléaires opérationnelles, soit toujours utilisables ; la Russie, 4.850. En plus de celles-ci, les deux puissances possèdent au total 12.350 têtes non opérationnelles (mais non encore démantelées). Le nouveau START ne limite pas le nombre de têtes nucléaires opérationnelles contenues dans les arsenaux. Il établit seulement une limite pour les « (...) Lire la suite »
Avec 539 mille immeubles dans 5579 sites, c’est le plus grand propriétaire du monde.

Pentagone-Immobilier s.a. (Il Manifesto)

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI
Bases militaires - Le nouveau rapport Usa : au centre, Vicenza, Aviano, Camp Darby et Sigonella Un « portefeuille global de propriétés immobilières », consistant en 539 mille immeubles et autres structures répartis en 5579 sites militaires : c'est ce que possède le Pentagone, le plus grand propriétaire immobilier du monde. Avec cette statistique s'ouvre le dernier inventaire des bases militaires (Base Structure Report 2009), publié par le Département de la défense. La crise économique ne le touche pas : le président Obama vient juste d'autoriser une augmentation ultérieure du budget de base du Pentagone, qui dans l'année 2010 (qui a commencé le 1er octobre dernier) est porté à plus de 680 milliards de dollars, dont 130 pour les guerres en Irak et Afghanistan, qui seront sûrement augmentés. S' y ajoutent 113 milliards pour les militaires au repos et d'autres dépenses de caractère militaire, qui portent le total à environ un quart du budget fédéral. Plus d'un cinquième des propriétés immobilières du (...) Lire la suite »

Le geste de Bagdad.

Tommaso DI FRANCESCO

Bush, Rumsfeld, criminels de guerre.

Il est lumineux le geste de Bagdad, ce lancer de ses chaussures par le journaliste Muntazer al Zaidi contre Bush en pleine conférence de presse avec le premier ministre irakien Al Maliki. Deux coups de soulier qui donnent un rôle neuf au journalisme et qui, même avec une trajectoire et une impulsion précises, ont été malheureusement esquivés par le pathétique intéressé. Tout le Moyen-Orient (1) demande la liberté pour le journaliste, qui a immédiatement été arrêté et risque sept années de prison. Nous savons maintenant qu'apparaît sur la scène mondiale un nouveau sport de pauvres, après la récente victoire de l'Afghanistan au mondial du « foot de rue » : le lancer de chaussures contre le tyran. Une agone à homologuer aux prochaines Olympiades. Et à pratiquer, peut-être aussi chez nous. Mais revenons à l'infortuné Irak, où le président américain (étasunien), pour peu de temps encore, a rappelé que « la guerre n'est pas finie » : le geste athlétique de rage et de protestation exprime des contenus qui vont bien (...) Lire la suite »
Silvion l’Africain - Colonialisme, marché et réparations.

Libye Italie : commerce ou amitié ?

Tommaso DI FRANCESCO, Angelo DEL BOCA

Berlusconi annonce au sommet de Bengazi avec Kadhafi l’ « accord historique » qui « met fin à 40 années de malentendus » et au dédommagement de la « période coloniale italienne ». Seront attribués à Tripoli « cinq milliards de dollars, 250 millions par an pendant 20 ans », avec l’engagement de construire une autoroute côtière de la frontière tunisienne jusqu’à celle avec l’Egypte. Donc, après quatorze années de promesses, les siennes et celles de gouvernements de centre-gauche, le Cavaliere y est arrivé. Nous en parlons avec l’historien du colonialisme italien Angelo Del Boca.

Quelles sont les nouveautés de cet accord après des années de promesses ? L'accord est important, par le montant du chiffre aussi, même si l'on sait qu'il y a eu de longues tractations. Les libyens insistaient pour un montant de six milliards de dollars -au fait, il s'agit de dollars ou d'euros ? Mais surtout il faut savoir s'il s'agit d'un accord « commercial » qui tient compte de la nouvelle dimension internationale d'un Etat qui « n'est plus canaille » pour les Etats-Unis ; Etast-Unis qu'on voit désormais aller faire la queue avec leurs multinationales pour le méthane et le pétrole de Tripoli ; ou bien s'il s'agit d'un pacte d'amitié comme cela avait été diffusé ces derniers jours. Ce sont deux choses assez diverses. Parce que si c'était uniquement un « traité d'amitié », je pense que l'Italie aurait enfin avec cet acte prononcé une condamnation définitive du colonialisme, que la Libye a vainement attendu dans tout l'après-guerre. C'est très important de définir cela. Parce que 5 milliards de (...) Lire la suite »
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