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Auteur : Pierre FETET

Lanceurs d’alerte à Minamisōma

Pierre FETET
J’ai pris connaissance il y a quelques jours d’une carte qui m’a tout de suite interpellé. Elle affiche des mesures de la radioactivité à la fois précises et inquiétantes. Ne connaissant pas le japonais, j’ai demandé à Kurumi Sugita, présidente de l’association Nos voisins lointains 3.11, de me traduire le texte. Elle a tout de suite accepté et m’a expliqué de quoi il s’agissait : « Le Projet de mesure de la radioactivité environnementale autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Fukuichi shûhen kankyôhôshasen monitoring project) est mené par une équipe de bénévoles relativement âgés (qui sont moins radiosensibles que les jeunes) pour réaliser des mesures de radioactivité avec un maillage serré de 75 x 100 m pour la radioactivité dans l'air et 375 x 500 m pour la contamination du sol. Les mesures de radioactivité ambiante et du sol sont réalisées principalement dans la ville de Minamisōma et aux alentours. Ils essaient de réaliser des mesures détaillées afin de montrer aux habitants les conditions (...) Lire la suite »
Green et Vert, finalement, ce n’est ni green, ni vert, c’est pronucléaire.

Green et vert et le hameçonnage écolo

Pierre FETET

On connait tous le hameçonnage phishing par mail ou par site falsifié qui consiste à usurper l’identité d’une entreprise ou d’une personne de confiance afin de soutirer des renseignements personnels.

Eh bien tout utilisateur d’Internet doit être averti qu’une autre forme de « hameçonnage » existe pour l’écologie à travers de nombreux sites. Ce n’est ni de l’écoblanchiment (greenwashing), ni du filoutage mais c’est une démarche trompeuse pour qui n’y prend pas garde. Le lobby nucléaire est très puissant, il n’a pas peur des dépenses dès qu’il s’agit de favoriser l’idée que le nucléaire est indispensable à nos sociétés. Pour ce faire, des associations, des fondations ou des sociétés sont créées avec des buts reprenant les thèmes écologistes. Ça, c’est pour la façade officielle et irréprochable. Puis, du fait de l’absence de militants, la vie de ces organismes est activée artificiellement par l’intermédiaire de sites internet subventionnés par des fonds inconnus. Ces sites présentent bien, ils sont riches d’informations diverses et variées touchant à l’écologie, et abordent des sujets intéressants de manière régulière. Mais, dans le même temps, sous couvert de « développement durable », de « communication responsable », (...) Lire la suite »

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias

Pierre FETET
Alors que le nombre de cancers de la thyroïde des enfants de Fukushima augmente (12 cancers confirmés et 15 suspectés), une nouvelle étape de désinformation massive a été franchie le 31 mai 2013 : la diffusion en masse de dépêches de l’AFP ou de REUTERS intitulée « Fukushima : pas de risque pour la santé après les émissions radioactives ». Ça me rappelle la mi-décembre 2011 quand le gouvernement japonais avait décidé que la centrale de Fukushima était en « arrêt à froid », et que les médias du monde entier avaient repris cette information en chœur. On se souvient, suite à cet « arrêt à froid de l’information », que la centrale crachait en fait toujours de la vapeur radioactive en 2012… On sait maintenant ce que vaut ce genre de dépêche expéditive. Le titre est trompeur, mais tout le monde le reprend ! Cherchez l’erreur. Honneur aux publications et aux journalistes qui reviendront sur ce sujet majeur qu’est la santé des populations, car tout est fait pour taire la vérité. Quand je tape le titre de cette dépêche, mon (...) Lire la suite »

Le dernier homme de Fukushima

Pierre FETET
Antonio Pagnotta vient d’écrire et de publier un livre remarquable sur Fukushima, « Le dernier homme de Fukushima » où il raconte comment il a réussi à rencontrer un homme hors du commun, Naoto Matsumura : cet agriculteur a refusé d’évacuer la zone interdite en mars 2011 pour rester sur sa terre natale et nourrir les animaux abandonnés des hommes. L’histoire de Naoto Matsumura est loin d’être banale. Plutôt que de subir une vie déracinée, d’un centre d’hébergement provisoire à un autre, plutôt que de supporter le regard discriminatoire de ceux qui ont eu la chance de ne pas être contaminés, il a choisi de retourner vivre dans sa terre natale, à Tomioka, à quelques kilomètres des centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini. Il vit désormais seul dans sa ferme, tel un ermite, et s’est donné pour mission de venir en aide aux animaux domestiques, les siens mais aussi ceux de ses compatriotes évacués. Mais il connaît le prix du sacrifice : « Je suis un homme césium. Je le sais depuis que j’ai fait une (...) Lire la suite »