RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : William GRIGSBY

Demain, le Nicaragua....

William GRIGSBY
William Grigsby est directeur de la radio La Primerà­sima et de la revue Correo. Ce texte est la transcription d'une conférence donnée le 22 février 2011, pour l'équipe de la Revue Envà­o. Dans ces quatre ans durant lesquelles le Front Sandiniste a exercé le pouvoir, il s'est occupé en premier lieu de répondre aux priorités du pays. En premier lieu des points de vue économique et social. Et il a obtenu pas mal de succès dans la réorientation des politiques économiques dans ces nouvelles circonstances. Le Front Sandiniste a les idées claires. En plus de ce que nous savons déjà - la gratuité de l'éducation et de la santé et les programmes sociaux qui sont des bannières de ce gouvernement - une des réussites les plus importantes de ce gouvernement a été de récupérer la fonction de l'Etat comme recteur des politiques économiques. Même s'il ne l'a pas réussi totalement, il a en tout cas initié le processus dans ce sens. Citons, par exemple, la refondation - nous pouvons l'appeler ainsi - de ENABAS (Entreprise (...) Lire la suite »

Nicaragua. La nature de la bataille pour le pouvoir

William GRIGSBY
Il convient de rappeler la nature du pouvoir politique qui s'exerça au Nicaragua jusqu'à 1979 car on entend souvent dans les médias des politiciens de quelque époque que ce soit qui limitent la conceptualisation du pouvoir politique qui eut cours au Nicaragua à la "dictature de Somoza" . Plus comme une expression que comme un concept réel. Et je crois qu'il convient, je me répète, d'examiner de près ce que fut la dictature somoziste, pour comprendre ce qui s'est passé le 19 juiller 1979. En premier lieu, la dictature avait un aspect d'ingérence. La dictature s'est installée et s'est maintenue pendant 45 ans, grâce aux Etats-Unis. Ceux-ci l'ont armée, ont facilité le commerce, ont fermé les yeux sur la corruption, ont entrainé les principaux dignitaires qui deviendront des meurtriers, lui ont offert la protection dans toutes les instances internationales, ont blanchi de tout soupçon les processus électoraux truqués, ont caché les restrictions aux libertés démocratiques. Mais ce n'était (...) Lire la suite »

Des médias alternatifs pour une grande cause

William GRIGSBY

« Les médias de communication sont avant tout des entreprises, des corporations, qui cherchent à générer du profit. Et à la différence du pouvoir politique, celui des médias n’est pas soumis à des limites, ni aux règles strictes de transparence qui sont exigées pour les politiques. Il est urgent que nous comprenions que nous devons être très prudents quant à la prétention de certains médias de s’arroger la représentation de l’intérêt public, et de se substituer dans cette fonction aux représentants démocratiquement élus ».

Ce qui précède n'est pas une réflexion nouvelle. Des centaines de chercheurs en sciences sociales l'ont dénoncé dès le XIXème siècle, et bien qu'il reste des journalistes au service des maîtres du pouvoir médiatique qui continuent à nier cette réalité et répandent la fiction d'une presse « indépendante », « apolitique » et sans parti, c'est un fait incontestable. A tel point que le 26 août 2009, le président du Costa Rica, Oscar Arias, l'a rappelé, lui qui est un personnage peu suspect de « gauchisme ». Lénine disait que « les ouvriers savent bien, et les socialistes de tous les pays l'ont constaté des millions de fois, que cette liberté (de la presse) sera une mystification tant que les plus grandes imprimeries et les plus grandes réserves de papier seront entre les mains des capitalistes, et tant qu'existe le pouvoir du capital sur la presse, pouvoir qui se manifeste dans le monde entier avec une immense clarté, netteté et cynisme, et d'autant plus que se développent la démocratie et le régime républicain, (...) Lire la suite »