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Auteur : Victor HACHE

Disparition des pianos Pleyel, l’instrument de Frédéric Chopin

Victor HACHE

Le plus ancien fabriquant de pianos encore en activité dans le monde et dernier frabriquant de pianos en France devrait fermer les portes de sa dernière usine, à Saint-Denis, "d’ici à la fin de l’année". Fondée en 1807 par le compositeur Ignace Pleyel (1757-1831), la manufacture s’était recentrée sur le haut de gamme ces dernières années. En 2010, l’Humanité avait rencontré Arnaud Marion, directeur artistique des pianos Pleyel, qui évoquait déjà des difficultés liées notamment à la concurrence asiatique.

Entretien avec Arnaud Marion, directeur artistique des pianos Pleyel, qui fut également à l’origine du projet de rénovation de la salle Pleyel à Paris. Entretien publié dans son intégralité le 26 Février 2010 à l'occasion des célébrations du bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin. De son arrivée à Paris en 1831 jusqu’à son décès le 17 octobre 1849, le compositeur est resté fidèle aux pianos Pleyel, sur lesquels il composa toute son œuvre. Qu’est-ce qui fait, selon vous, la particularité du son des pianos Pleyel ? Arnaud Marion : La première particularité, c’est la sonorité. Une sonorité extrêmement romantique. On disait des pianos Pleyel, au temps d’Ignace Pleyel (fondateur de la manufacture) qui était autrichien naturalisé français, que c’étaient les plus viennois des pianos français. Il y a ce côté très Europe centrale du piano avec un son rond, coloré, puissant dans les graves, scintillant dans les aigus, équilibré dans les médiums. Il y a une belle couleur harmonique. La difficulté pour Pleyel (...) Lire la suite »