L’Amérique latine fut l’unique continent où des options néolibérales furent adoptées par plusieurs pays. Après une série de dictatures militaires, appuyées par les États-Unis et porteuses du projet néolibéral, les réactions ne se firent pas attendre. Le sommet fut le rejet en 2005 du Traité de Libre Échange avec les États-Unis et le Canada, fruit d’une action conjointe entre mouvements sociaux, partis politiques de gauche, ONG et Églises chrétiennes.
Ce texte offre une explication convaincante de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde avec, d’un côté, l’émergence des BRICS avec la création de leur banque de développement, et de l’autre côté, un empire capitaliste en crise et sur le déclin qui ne sait que multiplier les guerres de destruction, qui ne cesse de hausser le ton avec la Russie, et qui n’ose pas faire de même avec la Chine.
François Houtart a été invité à s’exprimer sur ces deux questions, soumises par l’Association Suisse-Cuba à Fribourg, Suisse, lors d’un séminaire suivi d’une conférence publique en Novembre 2008. Le sujet avait été défini bien avant « la crise » qui éclatait en automne 2008. Les questions ont été poursuivi avec d’autres conférenciers par la la suite. Ci-dessus un résumé de ses pensées.
A Cuba, la guerre de l’Irak a ranimé les craintes. Par ailleurs, dans le monde entier, les réactions se sont multipliées contre la condamnation à de lourdes peines de prison de quelques 75 dissidents et l’exécution de 3 jeunes noirs ayant détourné un ferry.
Elles ne sont pas seulement le fait de ceux qui veulent la chute du régime, mais de personnes telles que Saramago, prix Nobel de littérature, de Izquierda unida en Espagne et de Refundazione communista en Italie. Réactions politiques, morales, émotionnelles, d’ennemis ou d’amis déçus. Cependant, peu d’analyses ou d’interrogations sur le contexte.