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Auteur : Binoy KAMPMARK

La guerre civile au Yémen : la manne de l’armement

Binoy KAMPMARK
« Gagner des milliards grâce aux exportations d'armes qui alimentent le conflit tout en versant une petite part de cette somme en tant qu’aide au Yémen est à la fois immoral et incohérent ». C'est ce qu'a crié Muhsin Siddiquey, directeur d'Oxfam au Yémen, après avoir consulté les chiffres de l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI), qui montrent que les membres du G20 ont exporté pour plus de 17 milliards de dollars d'armes vers l'Arabie saoudite, depuis que le royaume est entré en conflit contre le Yémen. « Les nations les plus riches du monde ne peuvent pas continuer à faire passer leurs profits aux dépens du peuple yéménite ». Ils le font, et continueront à le faire, malgré l'épidémie de choléra, le coronavirus, les hôpitaux qui fonctionnent mal et les 10 millions de bouches affamées. La dernière illustration en date est la vente précipitée par l'administration Trump, pour 23 milliards de dollars, de 50 avions de chasse F-35, 18 drones Reaper MQ-9B, de missiles air-air et (...) Lire la suite »

L’acte d’accusation politique contre Julian Assange : un numéro de cirque minable (Counterpunch)

Binoy KAMPMARK
Le Livre d'Heures sur Julian Assange est en cours d'écriture. Mais les scribes sont loin d'être originaux. Des audiences administratives qui se succèdent sans autre but que de préparer le coup de hache final. Ces derniers temps, l'homme le plus souvent associé au projet de publication de WikiLeaks ne peut participer de manière significative, en grande partie à cause de sa santé fragile et des dangers que lui fait courir le coronavirus. Ayant déjà fait l'effort d'assister en personne à des procédures judiciaires, Assange est devenu une figure judiciaire exotique, jetée en pâture aux monstres de la foire orchestrée par la juge Vanessa Baraitser. Il s'est vu refuser une demande de sortir de sa cage de verre lorsqu'il pouvait encore assister aux audiences en personne, car lui permettre de descendre et de consulter son équipe de défense dans une salle d'audience aurait constitué une demande de mise en liberté provisoire et présenté un risque indéterminé. Cette interprétation par la juge était si (...) Lire la suite »

Tout ça, c’est la faute à Snowden ! (Counterpunch)

Binoy KAMPMARK

Lorsque les services de renseignement échouent, lorsque des institutions armées jusqu’aux dents de capacités de surveillance et de lois anti-terrorisme sont incapables d’empêcher ce qu’elles sont supposées empêcher, la tentation est forte de chercher des boucs émissaires. Edward Snowden, qui a exposé au grand jour la contradiction entre la croissance illimitée de l’appareil de surveillance et ses résultats très limités, est tout désigné pour jouer ce rôle après les attentats de Paris.

Les membres de la communauté des renseignements, qui se sont sentis humiliés, frappent avec une fureur prévisible. Ils viennent d’être surpris en pleine déconfiture, surtout si l’on pense au paquet de lois sur la surveillance, censé colmater les brèches, que la France a fait voter après les meurtres à Charlie Hebdo de janvier de cette année. Cela complétait une loi de 2013 permettant la surveillance sans mandat d'Internet. On a donc clairement considéré que l'état de la surveillance en France laissait à désirer. Ha'aretz, par l’intermédiaire d’Associated Press, a révélé le fait plutôt gênant que, le jour précédent le massacre de Paris, les renseignements irakiens avait envoyé une dépêche pour prévenir la coalition qu’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef d’ISIS, avait ordonné une attaque contre ses membres. Les attaques annoncées pour « les prochains jours » devaient être déployées contre les pays qui combattent en Irak et la Syrie, et incluraient aussi l'Iran et la Russie. Des « attentats ou des assassinats ou des (...) Lire la suite »