RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Maximilien de Robespierre

La source de tous nos maux...

Maximilien de Robespierre
« La source de tous nos maux, c’est l’indépendance absolue où les représentants se sont mis eux-mêmes à l’égard de la nation sans l’avoir consultée. Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et ils l’ont anéantie. Ils n’étaient de leur aveu même que les mandataires du peuple, et ils se sont faits souverains, c’est-à-dire despotes, car le despotisme n’est autre chose que l’usurpation du pouvoir souverain. Quels que soient les noms des fonctionnaires publics et les formes extérieures du gouvernement, dans tout État où le souverain ne conserve aucun moyen de réprimer l’abus que ses délégués font de sa puissance et d’arrêter leurs attentats contre la constitution de l’État, la nation est esclave, puisqu’elle est abandonnée absolument à la merci de ceux qui exercent l’autorité. Et comme il est dans la nature des choses que les hommes préfèrent leur intérêt personnel à l’intérêt public lorsqu’ils peuvent le faire impunément, il s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont absolument (...) Lire la suite »
Les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera.

Ultime discours du citoyen Robespierre

Maximilien de Robespierre

Robespierre est honni par les politiciens et intellectuels mous, sans talent oratoire, sans vision du monde et sans amour du peuple.

Il faut les entendre lancer "terreur" dès que ce nom est prononcé, eux qui restent placides devant les centaines de milliers d’assassinats perpétrés par leurs amis politiques, partout dans le monde, au Vietnam, en Amérique latine, en Irak, en Afghanistan. Et quelle retenue exquise de nos beaux messieurs quand des continents entiers sont décimés par la maladie et la famine, mieux que par mille guillotines fonctionnant jour et nuit !

Que personne ne s’y trompe, les campagnes de dénigrement contre Robespierre ne sont pas dues à sa brutalité, mais à son combat pour la République et la liberté, une liberté qui s’étendrait jusqu’au peuple. Combat inacceptable, non ?

LGS

Discours à la Convention : séance du 8 thermidor an II (26 juillet 1794). M. Robespierre : En voyant la multitude des vices que le torrent de la Révolution a roulés pêle-mêle avec les vertus civiques, j'ai tremblé quelquefois d'être souillé aux yeux de la postérité par le voisinage impur de ces hommes pervers qui se mêlaient dans les rangs des défenseurs sincères de l'humanité ; mais la défaite des factions rivales a comme émancipé tous les vices ; ils ont cru qu'il ne s'agissait plus pour eux que de partager la patrie comme un butin, au lieu de la rendre libre et prospère ; et je les remercie de ce que la fureur dont ils sont animés contre tout ce qui s'oppose à leurs projets a tracé la ligne de démarcation entre eux et tous les gens de bien. Mais si les Verres et les Catilina de la France se croient déjà assez avancés dans la carrière du crime pour exposer sur la tribune aux harangues la tête de leur accusateur, j'ai promis aussi naguère de laisser à mes concitoyens un testament redoutable aux (...) Lire la suite »

ROBESPIERRE :« l’homme est né pour le bonheur... »

Maximilien de Robespierre
Discours de Maximilien Robespierre sur la Constitution [discours imprimé par ordre de la Société des Jacobins] (10 mai 1793) Note : texte en français moderne par Charles Vellay, corrigé d'après la réimpression de 1831. L'homme est né pour le bonheur et pour la liberté, et partout il est esclave et malheureux. La société a pour but la conservation de ses droits et la perfection de son être ; et partout la société le dégrade et l'opprime. Le temps est arrivé de le rappeler à ses véritables destinées ; les progrès de la raison humaine ont préparé cette grande révolution, et c'est à vous qu'est spécialement imposé le devoir de l'accélérer. Pour remplir votre mission, il faut faire précisément tout le contraire de ce qui a existé avant vous. Jusqu'ici, l'art de gouverner n'a été que l'art de dépouiller et d'asservir le grand nombre au profit du petit nombre ; et la législation, le moyen de réduire ces attentats en système. Les rois et les aristocrates ont très bien fait leur métier : c'est à vous maintenant de (...) Lire la suite »
" Ce sont des serviteurs employés par le même maître, des complices qui feignent de se brouiller...".

Robespierre : Sur les principes de morale politique...

Maximilien de Robespierre

"Sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République".

Prononcé à la Convention le 5 février 1794 - 17 pluviôse An II

Citoyens représentants du peuple, Nous avons exposé, il y a quelque temps, les principes de notre politique extérieure : nous venons développer aujourd'hui les principes de notre politique intérieure. Après avoir marché longtemps au hasard, & comme emportés par le mouvement des factions contraires, les représentants du peuple français ont enfin montré un caractère & un gouvernement. Un changement subit dans la fortune de la nation, annonça à l'Europe la régénération qui s'était opérée dans la représentation nationale. Mais, jusqu'au moment même où je parle, il faut convenir que nous avons été plutôt guidés, dans des circonstances si orageuses, par l'amour du bien & par le sentiment des besoins de la Patrie, que par une théorie exacte & des règles précises de conduite, que nous n'avions pas même le loisir de tracer. Il est temps de marquer nettement le but de la Révolution, & le terme où nous voulons arriver ; il est temps de nous rendre compte à nous-mêmes, & des obstacles qui nous en (...) Lire la suite »