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Auteur : Fernando MORAIS
Une marche pacifique vers le socialisme dirigée par un catholique pratiquant, sans pelotons d’exécution sans prisonniers politiques et où la presse jouit d’une liberté absolue.

Tous sont Chavez, même sans Chavez

Fernando MORAIS

Alors que le gouvernement vénézuélien commence à concrétiser le programme sorti vainqueur des urnes en octobre 2012 et qu’un Chavez convalescent (sa santé s’améliore de jour en jour) prend les décisions principales et prépare son retour de Cuba, la presse européenne croit encore à un « après-Chavez », une manière de refuser la décision des électeurs.

Nous publions le billet de Fernando Morais, un des plus grands écrivains brésiliens, paru le 26 janvier dans le journal Brésil 24/7.

Il y a quelques jours, des centaines de milliers de Vénézuéliens ont occupé le centre de Caracas pour « entrer en fonction » à la place du président Hugo Chávez, absent du pays pour un traitement médical. La foule bigarrée et bruyante qui entourait le Palais de Miraflores ne portait pas de fusils AK47 ni de cocktails Molotov mais une arme d'une puissance de feu bien plus redoutable : la Constitution nationale. Poitrines ceintes d'écharpes présidentielles de tissu ou de papier, faites à la main, sans slogans sanglants mais avec un seul cri : « Nous sommes tous Chavez, nous sommes tous Chavez. » Tourné en dérision par la presse de droite comme « scène de réalisme magique », l'épisode était chargé de symbolisme et de signification. Si Chavez est un dictateur et si l'économie du Venezuela est à l'article de la mort - ce que martèlent quotidiennement neuf sur dix médias au Brésil - pourquoi diable est-il si populaire ? Les étiquettes incohérentes de « populisme » et de « caudillisme » sont de moins en moins (...) Lire la suite »