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Auteur : Karl NARA

État et autoritarisme bourgeois. Quelles perspectives pour le prolétariat contemporain ?

Karl NARA

La question de l’État est centrale dans la théorie marxiste. Machine d’oppression au service de la classe dominante, l’État « est le produit et la manifestation de ce fait que les contradictions de classes sont inconciliables » (Lénine). Ces dernières années, le tournant autoritaire de la Ve République en France, pose sur le devant de la scène diverses questions notamment sur le rôle de la police et sur les structures de la Ve République. Mais ces questions sous-entendent la place et le rôle de l’État. La théorie marxiste, de Engels à Lénine, nous a apportés de précieux outils pour pouvoir analyser aujourd’hui ce qui se joue dans le durcissement de la politique de la classe bourgeoise. De cette analyse pourront être tiré des clés de compréhension de la situation politique actuelle en donnant des armes de lutte à la classe laborieuse se révoltant radicalement, semaine après semaine, contre un autoritarisme décomplexé.

L’État bourgeois face à la résurgence de la lutte des classes L’État comme l’a décrit Lénine « surgit là, au moment et dans la mesure où, objectivement, les contradictions de classes ne peuvent être conciliées. » [1]. En d’autres termes, ce que l’on appelle de manière abstraite L’État n’est autre qu’une machine oppressif né de l’existence même de la lutte des classes. Cette machine d’oppression d’une classe sur une autre, est né de la domination de la classe bourgeoise sur la classe prolétaire durant les révolutions du XIXe siècle. « Si l’État est né du fait que les contradictions de classes sont inconciliables, s’il est un pouvoir placé au-dessus de la société et qui « lui devient de plus en plus étranger », il est clair que l’affranchissement de la classe opprimée est impossible, non seulement sans une révolution violente, mais aussi sans la suppression de l’appareil du pouvoir d’État qui a été créé par la classe dominante et dans lequel est matérialisé ce caractère « étranger ». » (Lénine, l’État et la révolution.). (...) Lire la suite »
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Castex, vitrine d’un discours gouvernemental de plus en plus réactionnaire

Karl NARA
Dimanche dernier lors du 20H de TF1, Jean Castex, en plus de confirmer un peu plus la dérive autoritaire du gouvernement, s’est plu à « dénoncer les compromissions qu’il y a eu pendant trop d’années » [avec l’islamisme radical]. La France devrait donc « s’auto-flageller », ainsi que « regretter la colonisation, je ne sais quoi encore... ». Concluant sa palabre réactionnaire en affirmant que « la première façon de gagner une guerre, c’est que la communauté nationale soit soudée, soit unis, soit fière ». Il faudrait selon ses dires « Gagner le combat idéologique. ».[1] Ni Communauté, ni Union avec les capitalistes... Mais il n’y a ni communauté nationale, ni Union, si ce n’est celle de la bourgeoisie. Ces appels à l’Union nationale ne passent plus depuis plusieurs années. Les tensions sociales, exacerbées par un nouveau confinement de classe qui ne se cache plus, n’ont pas fini de se durcir. Et ce discours, outre son fond réactionnaire, habituel au capitalisme en crise, fait planer sur les discours non-républicains (...) Lire la suite »
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L’Union révolutionnaire des prolétaires face au mythe bourgeois de l’Union sacré

Karl NARA

Défendu un temps par le gouvernement et le Parlement, l’Union sacré est une illusion bourgeoise. Il est temps aujourd’hui, que les travailleurs et la jeunesse du monde unissent leur force pour d’une part, engager une sortie de crise qui ne se fasse pas par des mesures réactionnaires. D’autre part, de prendre conscience de sa classe, ainsi que de son ennemi bourgeois. Pour que puisse se mettre en marche, sur les cendres de l’Ancien Monde qui est en train de brûler, un nouveau monde sans classes et sans propriété, « où le libre développement de chacun est le libre développement de tous ».

L’illusion bourgeoise de l’Union sacré. L’Union sacré, voulut d’Emmanuel Macron, et un temps soutenu par l’opposition, est une illusion bourgeoise. Jamais, dans le système capitaliste, une union ne pourra être effective. La survie du capitalisme tient en ce qu’elle a de plus destructeur, l’avilissement et l’aliénation de la classe prolétaire par la classe bourgeoise. Il est donc inconcevable, dans un système bourgeois, de l’existence d’une quelconque Union Sacré. Les bourgeois le savent très bien. Cette Union qu’ils ont créée de toutes pièces les sert entièrement et a pour but de faire payer la crise aux travailleurs. Dans la crise actuelle, liée au coronavirus, nous en avons des exemples flagrants tous les jours. Les métiers indispensables à la survie de tous et au bon fonctionnement de l’État, sont les métiers les plus précarisés et pour lesquelles, il y a encore quelques semaines, face à une mobilisation sans précédent, l’État bourgeois accentué une répression policière ultraviolente. L’État bourgeois (...) Lire la suite »