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Auteur : Philippe NGUYEN

En Arabie saoudite, on achève bien les défenseurs des droits de l’Homme

Philippe NGUYEN

Un échec, célébré en grande pompe. Le weekend du 15 septembre dernier, la twitosphère saoudienne triomphe, relayant plus de 300 000 fois, selon la BBC Arabic, un message selon lequel le « mouvement du 15 septembre a failli ». Le mouvement du 15 septembre ? Un appel à manifester lancé par une poignée d'activistes saoudiens, dont certains sont en exil, qui espéraient rassembler leurs compatriotes après la prière du vendredi 15. Leur objectif : dénoncer de manière pacifique la dégradation des conditions de vie, le chômage ou encore le non-respect des droits de l'homme au sein de la pétromonarchie.

Las, l'impressionnant dispositif de sécurité déployé par le régime aura eu raison des velléités protestataires des Saoudiens opposés à la dynastie des Saoud. Les rues sont restées désertes. De fait, il n'y a pas eu de « mouvement » du 15 septembre. De quoi donner du grain à moudre aux zélateurs du régime, le prince Alwalid ben Talal en tête, saluant sur Twitter un jour de protestation transformé en journée « d'amour de la nation ». Une « campagne de répression » contre les opposants Est-ce à dire que tout va pour le mieux dans la meilleure des pétromonarchies ? On en est loin. Très loin même : jamais autant qu'aujourd'hui l'Arabie saoudite n'aura montré sa face répressive. A ce titre, les arrestations de dissidents se poursuivent et s'intensifient même. A l'image d'Abdelaziz al-Shubaily et d'Issa al-Hamid, deux Saoudiens fondateurs de l'association Civil and Political Rights (ACPRA), appréhendés au début du mois de septembre. « C'est un moment sombre pour la liberté d'expression en Arabie saoudite, se désole (...) Lire la suite »