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Auteur : Leonard PELTIER
Au « trou » par 50°, enfermement pendant des semaines dans un cercueil sale, privation sensorielle totale...

Déclaration de Leonard Peltier pour la 24ème commémoration du 48ème anniversaire de la bataille à Oglagla en 1975

Leonard PELTIER

Leonard Peltier est un militant amérindien (Native American) anishinaabe/lakota, né le 12 septembre 1944, incarcéré depuis 1976 et condamné à deux peines à perpétuité. Il est membre de l’American Indian Movement.
L’organisation Amnesty International le considère comme un prisonnier politique, qui « devrait être libéré immédiatement et sans condition » (Wikipedia).

Salutations, mes parents, amis, soutiens, ceux que j’aime. Je veux que vous compreniez qu’après toutes ces années en prison, je peux ne pas penser comme vous, je peux ne pas parler de la façon dont vous aimeriez que je parle, mais des temps comme ça pèsent. On vieillit. Les genoux font mal. Le dos fait mal. Tout fait mal. On arrive à un point où on voit les choses comme elles sont réellement, au-delà des doux mots qu’utilisent les gens pour qu’on se sente bien, à propos de choses qui n’ont rien à voir. Parlant de mon affaire, quelques fois je pense que j’en parle trop, quelques fois pas assez. En pensant à la liberté et la justice, c’est très difficile de ne pas y penser. Quand on est en prison, quand on est dans une boite, un grand cercueil, jour après jour, année après année, ça ne finit jamais. C’est comme être enterré vivant. À ce point particulier de mon emprisonnement, non seulement moi, mais d’autres prisonniers dans cette prison de sécurité maximum, sommes tout le temps placés en isolement (...) Lire la suite »

Appel à l’aide urgent de Leonard Peltier

Leonard PELTIER
« Le COVID a ramené la prison de Coleman à une époque ténébreuse. Je me souviens d’un temps à Marion USP où j’avais été mis à l’isolement pendant si longtemps, ce genre de moments où 72 heures peuvent suffire à vous faire oublier qui vous êtes. J’écrivais physiquement qui j’étais sur le sol afin que si j’oubliais, je pouvais le lire et m’en souvenir. J’avais échangé ma dernière cigarette contre un stylo. J’accourais à la porte au moindre passage d’un garde pour avoir un aperçu d’un être humain, même si c’était un qui me détestait, c’était un autre humain et c’était bon pour mon esprit le temps d’une minute. Je suis en enfer, et il n’y a rien d’autre à faire que de prendre sur soi aussi longtemps que vous le pouvez. Je m’accroche à l’idée que les gens ici font ce qu’ils peuvent pour améliorer nos conditions. La peur et le stress touchent tout le monde, y compris le staff. Vous pouvez le voir sur leurs visages et l’entendre dans leurs voix. L’institution entière est confinée. L’année dernière, entrer et sortir du verrouillage (...) Lire la suite »