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Auteur : John PILGER

Un hommage à Julian Assange (de 2011)

John PILGER
"J'ai réalisé ce film avec le regretté John Pilger en 2011. C'était son hommage à Julian Assange, un autre Australien courageux qui a donné aux gens les informations qui leur ont permis d'agir". — Cathy Vogan (Consortium News) Version VOSTF : Lire la suite »

Une guerre approche, masquée par la propagande. Elle nous concernera. Prenez position.

John PILGER
En 1935, le Congrès des écrivains "américains" a eu lieu à New York, suivi d'un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l'effondrement rapide du capitalisme » et de l'annonce d'une autre guerre. Il s'agissait d'événements électriques qui, selon un compte rendu, ont réuni plus de 3 500 personnes et plus d'un millier furent refoulés. Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu'il incombait aux écrivains et aux journalistes de s'exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus. La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abri et des chômeurs, et « tous ceux qui sont sous l'ombre d'une grande puissance violente ». Martha, devenue depuis une amie proche, m'a confié (…) Lire la suite »

La justice pour Assange est la justice pour tous

John PILGER
Lorsque j'ai vu Julian Assange pour la première fois à la prison de Belmarsh, en 2019, peu après qu'on l'ait arraché de son refuge à l'ambassade d'Équateur, il m'a dit : "Je crois que je perds la tête." Il était décharné et émacié, ses yeux étaient creux et la maigreur de ses bras était soulignée par un ruban jaune d'identification noué autour de son bras gauche, symbole évocateur du contrôle institutionnel. À l'exception des deux heures de ma visite, il était confiné dans une cellule solitaire dans une aile appelée du nom orwellien "soins de santé". Dans la cellule voisine, un homme profondément perturbé hurlait toute la nuit. Un autre occupant souffrait d'un cancer en phase terminale. Un autre était gravement handicapé. "Un jour, on nous a permis de jouer au Monopoly, dit-il, en guise de thérapie. C'était ça, nos soins de santé !" "C'est Vol au-dessus d'un nid de coucou", ai-je dit. "Oui, mais en plus fou." Le sens de l'humour noir de Julian lui est souvent venu en (…) Lire la suite »

Le Grand Jeu de destruction des nations (Consortium News)

John PILGER
Tandis qu'un tsunami de larmes de crocodile submerge les politiciens occidentaux, l'histoire est occultée. Il y a plus d'une génération, l'Afghanistan avait obtenu sa liberté, que les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs "alliés" ont détruite. En 1978, un mouvement de libération dirigé par le Parti Démocratique Populaire d'Afghanistan (PDPA) a renversé la dictature de Mohammad Dawd, le cousin du roi Zahir Shah. Cette révolution, immensément populaire, a pris les Britanniques et les Américains par surprise. Les journalistes étrangers présents à Kaboul, rapporte le New York Times, ont été surpris de constater que "presque tous les Afghans qu'ils ont interrogés ont déclaré qu'ils étaient ravis du coup d'État". Le Wall Street Journal rapporte que "150 000 personnes ... ont défilé pour honorer le nouveau drapeau ... les participants semblaient véritablement enthousiastes". Le Washington Post rapporte que "la loyauté des Afghans envers le gouvernement peut difficilement être (…) Lire la suite »
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La lente agonie de la justice britannique (Consortium News)

John PILGER
Mercredi, j'étais assis dans la Cour 4 de la Royal Courts of Justice de Londres avec Stella Moris, la partenaire de Julian Assange. Je connais Stella depuis aussi longtemps que je connais Julian. Elle aussi est une voix de la liberté, issue d'une famille qui a combattu le fascisme de l'Apartheid. Aujourd'hui, son nom a été prononcé au tribunal par un avocat et un juge, des personnages qui, sans la puissance de leurs privilèges, seraient insignifiants. L'avocate, Clair Dobbin, est à la solde du régime de Washington, d'abord celui de Trump puis celui de Biden. Elle est la tueuse à gages de l'Amérique. Sa cible est Julian Assange, qui n'a commis aucun crime et a rendu un service public historique en révélant les actions criminelles et les secrets sur lesquels les gouvernements, surtout ceux qui se prétendent démocratiques, fondent leur autorité. Pour ceux qui l'auraient oublié, WikiLeaks, dont Assange est le fondateur et l'éditeur, a révélé les secrets et les mensonges qui ont (…) Lire la suite »

Témoin oculaire de l’agonie de Julian Assange (Arena On Line)

John PILGER

Le journaliste John Pilger a passé les trois dernières semaines à suivre le procès d’extradition de Julian Assange à Old Bailey, à Londres. Il s’est entretenu avec le rédacteur en chef d’Arena Online, Timothy Erik Ström :

Q : Après avoir assisté au procès de Julian Assange, pouvez-vous nous décrire l'atmosphère qui règne au tribunal ? L'atmosphère qui règne actuellement est choquante. Je le dis sans hésitation ; j'ai siégé dans de nombreux tribunaux et j'ai rarement connu une telle corruption de la procédure ; c'est une véritable vengeance. Si l'on met de côté le rituel associé à la "justice britannique", il a parfois évoqué un simulacre de procès stalinien. Une différence est que dans les procès-spectacles, l'accusé se tenait devant le tribunal proprement dit. Dans le procès d'Assange, le défendeur était enfermé derrière une épaisse vitre et devait ramper à genoux jusqu'à une fente dans la vitre, sous la surveillance de son gardien, pour entrer en contact avec ses avocats. Son message, chuchoté et à peine audible à travers les masques faciaux, était transmis par un post-it vers l'avant du tribunal où ses avocats plaidaient contre son extradition vers un enfer américain. Considérez cette routine (…) Lire la suite »

Le procès stalinien de Julian Assange

John PILGER

Intervention de John Pilger devant le tribunal le 7 septembre, alors que l’audience d’extradition [d’enlèvement - NDT] de l’éditeur de WikiLeaks entrait dans sa phase finale.

Lorsque j'ai rencontré Julian Assange pour la première fois il y a plus de dix ans, je lui ai demandé pourquoi il avait créé WikiLeaks. Il m'a répondu : "La transparence et la responsabilité sont des questions morales qui doivent être l'essence de la vie publique et du journalisme". Je n'avais jamais entendu un éditeur ou un rédacteur en chef invoquer la moralité de cette manière. Assange croit que les journalistes sont les agents du peuple, et non du pouvoir : que nous, le peuple, avons le droit de connaître les secrets les plus sombres de ceux qui prétendent agir en notre nom. Si les puissants nous mentent, nous avons le droit de savoir. S'ils disent une chose en privé et le contraire en public, nous avons le droit de savoir. S'ils conspirent contre nous, comme Bush et Blair l'ont fait au sujet de l'Irak, puis prétendent être des démocrates, nous avons le droit de savoir. C'est cette morale de la finalité qui menace tant la collusion des puissances qui veulent plonger une (…) Lire la suite »
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Julian Assange doit être libéré, pas trahi (Consortium News)

John PILGER

Le 24 février, lorsque Julian Assange entrera au tribunal de la Couronne de Woolwich, le véritable journalisme sera le seul crime jugé.

Ce samedi, il y aura une marche de l'Australia House à Londres vers Parliament Square, le centre de la démocratie britannique. Les gens porteront des portraits de l'éditeur et journaliste australien Julian Assange qui, le 24 février, sera confronté à un tribunal qui décidera s'il doit ou non être extradé vers les États-Unis où il sera comme un mort vivant. Je connais bien l'Australia House. Étant moi-même Australien, j'y allais à mes débuts à Londres pour lire les journaux du pays. Ouverte par le roi George V il y a plus d'un siècle, son immensité de marbre et de pierre, ses lustres et ses portraits solennels, importés d'Australie au moment où les soldats australiens mouraient dans le massacre de la Première Guerre mondiale, ont fait de cette maison un monument de servilité impériale. En tant que l'une des plus anciennes "missions diplomatiques" du Royaume-Uni, cette relique de l'empire offre une sinécure agréable aux hommes politiques des Antipodes : un "compagnon" récompensé (…) Lire la suite »

Visiter le prisonnier politique de la Grande Bretagne (Consortium News)

John PILGER
Je suis parti à l'aube. La prison de Sa Majesté, Belmarsh, se trouve dans l'arrière-pays plat du sud-est de Londres, un ruban de murs et de fils de fer sans horizon. Au centre d'accueil, j'ai remis mon passeport, mon portefeuille, mes cartes de crédit, mes cartes médicales, mon argent, mon téléphone, mes clés, mon peigne, mon stylo, mon papier. J'ai besoin de deux paires de lunettes. J'ai dû choisir quelle paire laisser à l'accueil. J'ai laissé mes lunettes de lecture. A partir de maintenant, je ne pouvais plus lire, tout comme Julian ne pouvait plus lire pendant les premières semaines de son incarcération. Ses lunettes lui avaient été envoyées, mais il lui a fallu des mois pour les recevoir, chose inexplicable. Il y a de grands écrans de télévision dans le centre d'accueil. Il semble que la télé soit toujours allumée avec le son à fond. Des jeux, des publicités pour des voitures et des pizzas et des services funéraires, même des discussions TED, ils semblent parfaits dans le (…) Lire la suite »

Les mensonges sur Assange doivent cesser

John PILGER
Les journaux et autres médias aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie se sont récemment déclarés passionnés par la liberté d'expression, en particulier leur droit de publier librement. Ils s'inquiètent de l'effet "Assange". Comme si le combat des diseurs de vérité comme Julian Assange et Chelsea Manning constituait désormais un avertissement pour eux : que les voyous qui ont traîné Assange hors de l'ambassade équatorienne en avril puissent un jour venir les chercher aussi. Un refrain répandu a été repris par The Guardian la semaine dernière. Selon le quotidien, l'extradition d'Assange "n'a rien à voir avec les qualités ou défauts de la personne. Il ne s'agit pas de son caractère, ni de son jugement. C'est une question de liberté de la presse et de droit du public de savoir." Ce que le Guardian essaie de faire, c'est de séparer Assange de ses réalisations marquantes, qui ont à la fois profité au Guardian et exposé sa propre vulnérabilité, ainsi que sa propension à (…) Lire la suite »