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Auteur : Thomas POSADO

Périls et Espoirs de l’émancipation latino-américaine.

Thomas POSADO
Au début des années 90, la gauche latino-américaine était à l'agonie. La social-démocratie se ralliait au néo-libéralisme le plus débridé. Seuls quelques embryons de guérillas et le régime cubain survivant à la chute de l'URSS par une période de pénurie appelée « période spéciale » refusaient la « fin de l'Histoire » chère à Francis Fukuyama. Après avoir été le laboratoire de l'expérimentation du néo-libéralisme, l'Amérique latine est devenue depuis le début des années 2000, le laboratoire de la contestation du néolibéralisme. Des oppositions ont surgi en Amérique latine de manières diverses et désordonnées : des révoltes comme le Caracazo vénézuélien réprimé dans le sang (1989) ou le zapatisme mexicain, des luttes victorieuses contre des tentatives de privatisations comme les guerres de l'eau et du gaz en Bolivie ou encore des mobilisations paysannes massives comme celles des cocaleros boliviens et des sans-terres brésiliens. Entre 2000 et 2005, six présidents sont renversés par des mouvements venus de la rue, (...) Lire la suite »

Amérique latine : unité régionale pour une nouvelle indépendance ?

Thomas POSADO

Fin 2011, une nouvelle organisation supranationale a vu le jour, la Communauté des états latino-amérciains et caraïbes (CELAC) rassemblant l’ensemble des 33 pays de la région. Les chefs d’états ou de gouvernement réunis ont été accueillis à Caracas par Hugo Chávez pour fêter l’événement. Preuve de son importance, tous avaient répondu présent à l’exception des présidents péruviens et costaricain tentant de contenir de forts mouvements sociaux dans leur propre pays.

Pour la première fois, les Etats latino-américains et caribéens se réunissent sans la présence des puissances européennes et nord-américaines : sans l'Union européenne, comme dans les sommets UE-Amérique latine et Caraïbes ; sans l'Espagne ni le Portugal, comme dans les sommets ibéro-américains ; sans le Canada et surtout sans la première puissance impérialiste de la région, les Etats-Unis, comme à l'Organisation des Etats américains (OEA). Depuis 60 ans, cette dernière était l'organisation internationale traditionnelle des Etats américains de l'Alaska à la Terre de Feu. Souvent vilipendée par les latino-américains comme le « ministère des colonies » des Etats-Unis, l'OEA n'a jamais soutenu leur cause. Prompte à exclure Cuba en 1962 pour avoir eu l'audace de s'émanciper de la tutelle étasunienne, l'OEA n'a jamais dénoncé le coup d'état d'Augusto Pinochet au Chili du 11 septembre 1973, ni réagi à la guerre des Malouines qui a opposé l'un de ses membres, l'Argentine, à la Grande-Bretagne en 1982. La Celac (...) Lire la suite »