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Auteur : Christopher H. PYLE

Le droit de garder le silence à l’âge de la surveillance de masse (Counterpunch)

Christopher H. PYLE

La semaine dernière, la police britannique a arrêté David Miranda, le partenaire du reporter du Guardian, Glenn Greenwald, à l’aéroport de Heathrow, a saisi son ordinateur et ses clés USB et l’a obligé à donner les mots de passe. La police pensait que l’ordinateur et les clés USB contenaient des informations sur l’intrusion de l’Agence Nationale de Sécurité étasunienne dans les communications privées de millions de gens qui n’étaient suspects d’aucun délit.

Les sept interrogateurs se sont prévalus du Terrorism Act de 2002 mais leurs questions n'avaient rien à voir avec le terrorisme. Ils s'intéressaient, en réalité, au travail de journaliste de Greenwald. La police n'a accusé son compagnon d'aucun délit, il n'en avait commis aucun. L'interrogatoire était seulement un prétexte pour saisir son ordinateur et ses clés USB et essayer de lui faire dire quelque chose d'incriminant. Si la NSA avait demandé à des policiers étasuniens de questionner Miranda dans un aéroport étasunien, ce dernier aurait eu le droit constitutionnel de garder le silence. Les policiers étasuniens auraient même été tenus de lui notifier ses droits. Ironiquement, cette notification porte le nom d'"Avertissements Miranda*" du fait que la Cour Suprême des États-Unis a établi qu'elle était indispensable constitutionnellement suite à l'affaire Miranda v. Arizona. Mais l'Angleterre n'a pas de constitution, et donc on peut y forcer le Miranda de Greenwald à répondre à (…) Lire la suite »