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Auteur : Wilhelm REICH

"Nature Humaine" et animalité.

Wilhelm REICH

Ce texte est constitué de larges extraits du chapitre 12, § 2 de « Psychologie de Masse du Fascisme », intitulé « Rigidité biologique, inaptitude à la liberté, conception mécanique et autoritaire de la vie » ( Payot, 1974 ). Il est nécessaire de rappeler le point de vue de Reich concernant l’invention d’une nature humaine qui serait distincte de celle de l’animal, surtout à l’heure où ressurgit avec force la mouture 2.0 du vieux débat nature versus culture.

L’Homme est au fond un animal À la différence de l’homme, les animaux ne sont pas des robots, ne sont pas sadiques, leurs sociétés ( à l’intérieur de la même espèce ) sont infiniment plus pacifiques que celles des hommes. La question fondamentale qui se pose est la suivante : qu’est ce qui a poussé l’homme à dégénérer en robot ? Quand je parle de l’animal, je ne songe à rien de méchant, de cruel ou « d'inférieur », mais à un fait biologique. L’homme a développé une curieuse conception, aux termes de laquelle il ne serait pas un animal, mais précisément un « homme » s’étant débarrassé de tous les attributs « méchants » et « bestiaux ». L’homme se distancie par tous les moyens du méchant animal et se réclame, pour justifier sa « supériorité », de la culture et de la civilisation qui le distinguent de l’animal. Il prouve par son attitude, par ses « théories des valeurs, ses philosophies morales, son « éthique » , etc., qu’il veut oublier le fait qu’il est au fond un animal qui a bien plus en commun avec « l’animal » qu’avec (...) Lire la suite »
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Le Fascisme, biopathie sociale.

Wilhelm REICH

Ce texte date de 1942. Il provient de la présentation que fit Wilhelm Reich de son œuvre "Psychologie de Masse du Fascisme", à l’occasion de la troisième réédition de celle-ci. Il est plus que jamais d’actualité, à l’heure où n’importe qui traite n’importe qui de "fasciste", et où d’aucuns affirment toujours que la morale - fût-elle enrobée d’"identité de genre" - constitue toujours un remède aux effets morbide de la misère affective des masses.

Une activité thérapeutique étendue et consciencieuse ayant eu pour objet le caractère humain m’a confirmé dans la conviction que, pour juger des réactions humaines, nous devons tenir compte de trois couches différentes de la structure bio-psychologique. Ces couches de la structure caractérielle sont des sédiments de l’évolution sociale, agissant d’une manière autonome. Dans la couche superficielle de son être, l’homme moyen est réservé, courtois, compatissant, conscient de son devoir, consciencieux. L’animal humain ignorerait la tragédie sociale si cette couche superficielle était en contact direct avec le noyau profond de sa nature. Or, il n’en est malheureusement pas ainsi : la couche superficielle de la coopération sociale n’entretient aucun contact avec le noyau biologique profond de la personne ; elle est soutenue par une deuxième couche caractérielle couche moyenne qui se compose exclusivement d’impulsions cruelles, sadiques, lubriques, cupides, envieuses. Cette dernière représente l’ "inconscient" (...) Lire la suite »