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Auteur : Jonathan SCHELL
Lorsque les américains sont épargnés, une guerre n’est pas une guerre

Attaquer la Libye en même temps que le dictionnaire. (Tomdispatch.)

Jonathan SCHELL

L’administration Obama vient de présenter une étonnante justification pour avoir déclenché une guerre contre la Libye sans l’approbation du Congrès exigée par la Constitution et la loi «  War Powers Resolution » de 1973.

Des avions américains décollent, pénètrent l'espace aérien libyen, localisent des cibles, larguent des bombes, des bombes qui tuent et qui détruisent. C'est la guerre. Certains disent que c'est une bonne guerre et d'autres le contraire, mais aucun doute n'est possible, il s'agit bien d'une guerre. Néanmoins, l'administration Obama insiste pour dire que ce n'est pas une guerre. Pourquoi ? Parce que, selon un rapport de 32 pages publié la semaine dernière par le gouvernement et intitulé « United States Activities in Libya », « les opérations américaines n'impliquent pas de combats soutenus ou d'échanges de tirs avec des forces hostiles, ni la présence de troupes américaines au sol, ni de victimes américaines ou de risque tangible d'escalade vers un conflit qui serait caractérisé par ces facteurs. » En d'autres termes, le déséquilibre des forces est tellement en faveur des Etats-Unis qu'aucun Américain ne meurt ou ne risque sa vie. Apparemment, une guerre n'est une guerre que lorsque des Américains (...) Lire la suite »