RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Jada THACKER
L’arbre de la liberté rafraîchi avec le sang des patriotes et des tyrans

Dans les profondeurs historiques de l’État profond étasunien

Jada THACKER

Il semble que tout le monde parle de l’État profond de nos jours. Bien que le terme semble avoir pénétré le langage commun à la fin des années 1990, pendant des années il ne faisait référence qu’à des gouvernements de l’ombre étrangers, sûrement pas à notre propre « nation indispensable ». Est-ce que la présence soudaine d’un État profond étasunien – grossièrement définie comme une élite non élue qui manipule le gouvernement élu pour servir ses propres intérêts – constitue une menace nouvelle, voire existentielle, pour la démocratie ?

Pas vraiment. La menace semble assez réelle, mais elle n’est pas nouvelle. Considérez ces faits : il y a 230 ans, un groupe non élu d’élites américaines a tenu une réunion secrète avec un ordre du jour non divulgué. Leur but n’était pas seulement de manipuler un gouvernement légitime dans leur propre intérêt, mais de l’abolir complètement. À sa place, ils installeraient un gouvernement radicalement non démocratique – un gouvernement « plus parfait », ont-ils déclaré – disons mieux adapté à leurs portefeuilles d’investissement. L’histoire n’appelle pas ces conspirateurs l’État profond. Elle les appelle les Fondateurs. Les Fondateurs ne se considéraient pas eux-mêmes comme des conspirateurs, mais comme des « républicains » – non pas en référence à un parti politique, mais plutôt à leur position économique dans la société. Mais leur dévouement au « républicanisme » était visiblement intéressé. Un texte courant de l’université, « The American Journey : A History of the United States », révèle, sans l’expliquer, « (...) Lire la suite »