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Auteur : Giorgio TRUCCHI
Un ex-général à la présidence du Guatemala

De militaires "mains dures" et des grands capitaux à l’affût.

Giorgio TRUCCHI

Le 14 janvier 2012, le général à la retraite Otto Pérez Molina, candidat du parti de droite « Parti Patriotique » (PP) deviendra le président du Guatemala. Durant sa campagne il a promis la "main dure" contre la délinquance, contre le narcotrafic et le crime organisé, réussissant à capter le vote d’une population terrorisée par les taux élevés de violence dans le pays. Cependant le retour au pouvoir d’un militaire au passé obscur éveille de sérieuses craintes dans plusieurs secteurs de la société qui se refusent à oublier l’histoire récente du pays.

Le 5 juillet 2011 trois activistes états-uniens et l'organisation indigène Waqib Kej ont dénoncé le prochain président du Guatemala auprès du Rapporteur Spécial des Nations Unies contre la torture. Selon eux, l'ex-général entraîné dans la sinistre École des Amériques a été mêlé au génocide perpétré pendant les années 80 contre la population indigène, alors qu'il était officier d'opérations dans la province du Quiché, une des plus affectées par la guerre civile. Jennifer Harbury, une des plaignantes, a accusé Pérez Molina d'être responsable de la torture et de la disparition en 1994 de son mari, le guérillero guatémaltèque Efraà­n Bámaca. Durant cette période le général à la retraite était chef d'intelligence militaire. Génocide Le sociologue Carlos Figueroa Ibarra affirme que le Guatemala a vécu pendant la deuxième moitié du 20ème siècle "le plus grand génocide observable dans l'Amérique contemporaine". Entre 1954 et 1996, environ 150 mille guatémaltèques furent exécutés de manière extra-judiciaire et 45 mille autres (...) Lire la suite »