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Auteur : Yannis YOULOUNTAS

Incendie de Moria : comment l’AFP nous manipule

Yannis YOULOUNTAS
[DÉSINTOX] Suite à l’incendie mortel dans le camp de Moria en Grèce, la palme de la langue de bois revient une fois de plus à l’Agence France Presse. Il n’y a rien de pire que d’instrumentaliser des circonstances atroces pour rendre l’avenir des victimes encore plus horrible. Il n’y a rien de pire, après l’incendie de Moria, que de justifier, au prétexte d’un motif imaginaire, le renvoi d’une partie des victimes vers la Turquie, c’est-à-dire vers un danger encore plus grand. C’est pourtant ce que fait l’Agence France Presse, relayée ici par La Croix comme par beaucoup d’autres médias mainstream, en faisant de la quantité de migrants qui arrivent en Grèce la cause principale du drame et, par conséquent, la base de sa solution. En réalité – nous le savons bien – l’horreur vécue par nos sœurs et frères humains est le produit d’une politique européenne odieuse. Ce drame est le produit d’un choix délibéré. Et s’il n’y a pas des morts tous les jours à Moria, le drame est en réalité quotidien du fait des conditions (...) Lire la suite »

Le sport sans le pouvoir : faire la révolution de la tête aux pieds

Yannis YOULOUNTAS
Le sport plonge ses racines dans l’enfance, jusqu’à nos origines animales. Tous les jeux enfantins, à commencer par les activités sportives, sont une reproduction des schémas animaliers qui visent, dans toutes les espèces, l’apprentissage de la vie d’adulte par l’amusement et la mise en situation fictive. L’essentiel est que le jeu sans enjeu de l’enfance humaine ou animale prépare aux enjeux de l’existence postérieure et permette l’entrée progressive dans le monde des « grands », découvrant à la fois l’autonomie et les synergies possibles avec autrui. Faire du sport, c’est donc tenter de grandir et, à cette fin, prendre sa propre mesure et celle d’autrui dans une socialisation à part entière. Le jeu sportif nous suggère qu’il n’y a pas de liberté sans lien ni de lien sans liberté, que l’individu a besoin du collectif et réciproquement, et que sa principale problématique se situe dans une recherche d’équilibre entre le je et le nous. Dans ces conditions, le sport favorise le développement du singulier dans (...) Lire la suite »

Grèce. La chasse aux jeunes rebelles est ouverte.

Yannis YOULOUNTAS

Le nouveau gouvernement est en train de mettre en place une offensive sans précédent contre le mouvement libertaire et autogestionnaire, devenu gênant et réputé au fil des années. Le premier ministre fraichement élu et chef de la droite, Kyriakos Mitsotakis, a promis de « nettoyer Exarcheia » durant l’été et d’ « en finir avec Rouvikonas ». Au-delà du célèbre quartier libertaire et de l’insaisissable groupe anarchiste, c’est toute la nébuleuse révolutionnaire et le réseau squat qui sont visés, au moyen de divers outils et procédés répressifs.

Une fois de plus, ce qui se passe en Grèce donne à réfléchir sur ce qui se prépare également ailleurs en Europe, tant l’exemple grec a clairement montré la voie, par le passé, du nouveau durcissement du capitalisme sur le continent et d’une société toujours plus autoritaire. Le gouvernement va commencer par réactiver des lois scélérates déjà mises en place durant les années 20, qui visaient alors tout autant le parti communiste grec que les antiautoritaires. Cette fois, le but est, tout d’abord, d’entraver la propagande anarchiste en considérant littéralement son projet politique révolutionnaire comme une menace immédiate, donc passible en ces termes de poursuites judiciaires. Bref, une censure, non pas de la propagande anarchiste en tant que telle, mais en tant que « parole menaçante » à chaque fois qu’elle représentera un « danger pour l’ordre social et la paix civile ». Il s’agit également, notamment dans le cas précis de Rouvikonas, de classer ses actions directes pourtant sans effusion de sang dans la (...) Lire la suite »