« Pour l’historien Martà­n Guédez l’"alerte rouge" d’Interpol déclenchée contre le journaliste Joaquà­n Pérez Becerra au moment de son arrivée sur le territoire vénézuélien correspond à un plan pour dévaloriser et mettre entre parenthèses le leadership du président Hugo Chavez et du Gouvernement Révolutionnaire. »

Parfois je me demande si ma propension à condamner le contrôle de la pensée par les médias au service de l’argent, ne relève pas de la paranoïa… mais toute cette histoire autour de Joaquà­n Pérez Becerra vient me dire qu’après tout… je suis probablement réaliste.

Le capital, descendant spirituel des rois, est foncièrement antidémocratique. Il supprime tout ce qui menace ou réduit son pouvoir. Avec une obsession démoniaque, il avilit, il incrimine, il fustige, et il meurtrit, avant d’abattre, quiconque se trouve en travers de son chemin.

Pour y arriver, il utilise la propagande… la médiasserie… sans elle… les fusils, les canons, exploseraient dans les mains de leurs utilisateurs.

Vive le socialisme démocratique bolivarien !

Vive Chavez !

Michel

Personnellement, je signerai la pétition sur la déportation de Joaquin Becerra si une pétition similiaire se fait à l’encontre (1) du gouvernement suédois, pour avoir laissé un supposé "terroriste international" résider dans son pays "impunément" (2) du gouvernement allemand pour avoir laissé un supposé "terroriste international" transiter et quitter son pays (3) d’Interpol pour ne pas avoir émis ce foutu bulletin rouge avant (et comme par hasard quand il voyageait vers le Venezuela), alors même que cela faisait une dizaine d’années que ce journaliste réfugié politique suédois vivait ...en Suède (4) d’Interpol au passage pour enlever de sa liste des banquiers vénézuéliens qui ont embarqué les épargnes de milliers de vénézuéliens (ici)(5) des forces de gauche européennes pour convoquer une foutue manifestation contre l’agression impérialiste en Libye ou exiger de leur gouvernement l’arrêt total des bombardements (depuis le début, comme l’a fait Chavez !) et à ce moment-là (6) des guérillas colombiennes pour violer la souveraineté vénézuélienne en pénétrant, transitant, séquestrant même parfois sur le territoire vénézuélien ou encore (7) du PCV pour trahison qui se permet des dénonciations à gogo notamment celle contre le gouvernement vénézuélien devant le comité des nations unies contre la torture (!) (là ) et qui donc mettent en danger le processus bolivarien.

Je suis légèrement étonné de tant de coups de gourdin à pointes par des gens du même camp que Chavez mis dans une situation extrêmement délicate et du silence lorsque la droite réalise les mêmes choses (et évidemment bien pire).

Hum...peut être bien, mais rien n’empêchait Chavez de dénoncer publiquement ce guet-apens, il aurait eu sans coup férir tous les soutiens nécessaires et aurait renforcé son "leadership ainsi que celui du Gouvernement Révolutionnaire."

Moi sur aporrea j’y ai surtout lu des articles de colère, d’incompréhension, de demande d’explications au président Chavez....toujours attendues..

Quant à dire de ceux, organisations révolutionnaires latino américaines, PCV, qu’ils font le jeu de la CIA !! ceux là mêmes qui ont toujours soutenu Chavez ainsi que le processus révolutionnaire du continent, c’est terriblement fallacieux et malhonnête !

Pourquoi Chavez ne s’explique pas ?

Joaquin.

Beaucoup de questions qui trouveront leur réponse un jour ou l’autre, elles sont légitimes. Notamment la rapidité et le "secret", le silence.

Rien n’empêchait que les choses trainent en longueur alors pourquoi aller si vite ? Rappelons que ce n’est pas les premières extraditions produites et qu’à chaque fois les formalités ont mis plus d’un mois... Que le fait que Joaquin soit suédois offrait d’autres possibilités de temps et de sortie.
Rappelons aussi que Carmona (la patron des patrons vénézueliens qui a pris la présidence à Chavez par le coup d’état de 2002) coule des jours heureux en Colombie, que ce pays a décidé depuis des mois d’extrader un délinquant notoire mais qu’il ne le livre toujours pas et des milliers d’exemples.

Alors ? Santos a menacé de torpiller la réunion des ministres du Celac qui sera constituée officiellement début juillet à Caracas ?

En attendant, les questions ont été posées à Chavez, passons en grand à la dénonciation de l’état terroriste colombien, exigeons la libération de Joaquin qui n’a commis aucun crime en Colombie (ni ailleurs) sauf d’avoir des opinions et de les défendre. Rafraichissons la mémoire (ou éclairons carrément les lanternes car l’ignorance sévit bien plus que l’oubli) sur ce qu’était l’Union Patriotique et le "BAL ROUGE" qui a vu plus de 5000 de ses meilleurs militants et dirigeants impunément assassinés dont l’épouse de Joaquin qui lui, avec l’accord de son parti, a pu s’exiler en Suède et y poursuivre son combat. Les chefs d’accusation sont d’ailleurs inexistants et les "preuves" ridicules (on nous les ressort de l’ordinateur de Raul Reyes). Ce n’est pas une raison pour laisser aux seuls avocats le soin d’établir la vérité.

Faisons preuve de la plus grande prudence et surtout ne quittons pas des yeux le danger colombien marionnette de bush et consorts. Santos se réjouit avec ses acolytes du Mexique, Chili au Pérou au cours de la création d’un nouveau bloc politico-politique du Pacifique, du bon tour joué à Chavez et à sa révolution bien affaiblie par cet épisode peu glorieux et passager (parce ce que Chavez va rectifier le tir, parce que le peuple révolutionnaire va rectifier le tir, parce qu’une invasion us mettra tout le monde d’accord dans un contexte type 83 à Grenada).

Dénonçons dans le même temps cette attaque criminalisation de médias alternatifs dont plusieurs sites et blogs ont étés fermés ou rendus inaccessibles depuis une semaine. Dont certains imprudents hébergés sur des serveurs aux states pour faciliter le travail des censeurs.

En attendant les réponses sur le fond de cette affaire qui viendront certainement dans les prochains jours, Chavez a répondu. Dans la vidéo ci-dessous il réitère les arguments présentés dans l’article et explique qu’il ne sert à rien d’accuser les ministres. Que c’est lui qui a pris la décision car Interpol avait émit un code rouge envers Perez Becerra. Et qu’il assume la totale responsabilité de son arrestation.

(vidéo en espagnol) http://www.youtube.com/watch?v=1nUQNsFrFuU