Communiqué de la FSU (principal syndicat de l’Education Nationale) suite au discours de politique générale prononcé par Raffarin devant les députés.
Jean-Pierre Raffarin s’obstine et signe
Dans un discours très défensif marqué par une autosatisfaction caricaturale,
le Premier Ministre ignore l’essentiel des attentes sociales et des
aspirations au changement qui viennent de s’exprimer avec force.
S’inscrivant dans le dogme de la baisse des impôts, il insiste sur le
maintien du cap et annonce une accélération des privatisations : les
services publics ne sont envisagés que dans une optique de réduction des
dépenses. Il s’est bien gardé de se prononcer sur l’avenir de son projet de
loi de décentralisation.
Donnant en exemple la réforme des retraites, il entend reprendre la même
méthode pour imposer dans un calendrier serré des régressions du même ordre
pour l’assurance maladie.
Sur l’école, il se contente de renvoyer à la future loi d’orientation sans
répondre à une seule des questions urgentes qui se posent aujourd’hui.
Sous la pression des luttes dans la Recherche et l’Enseignement Supérieur,
il reste discret sur les mesures immédiates et annonce une programmation des
recrutements de chercheurs et d’enseignants-chercheurs en la liant à
l’élaboration d’une loi d’orientation et de programmation.
En matière de culture la seule annonce est celle d’un nouveau dialogue avec
les artistes.
Le discours sur l’importance du travail ne s’accompagne d’aucun moyen
nouveau pour lutter réellement contre le chômage et la précarité ; et la
question de la cohésion sociale ne semble n’avoir pour réponse que le
contour du ministère qui en est chargé.
Paris le 5 avril 2004