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Lettre ouverte aux « journalistes-bourreaux » du « premier pouvoir »

Le passage à « la question »

Présentation : Cela fait des années que je regarde des émissions politiques, présentées par les « journalistes libres » des « médias libres » de notre « système démocratique ». Et je pense qu’est venu le temps de dénoncer le plus fort possible le « jeu médiatique » auquel ces « marionnettes de pacotille » se prêtent. J’ai successivement regardé et écouté avec attention les dernières émissions dont les invités étaient successivement Alexis Corbières (F.I), Philippe Martinez (C.G.T) et Eric Coquerel (F.I), et à chaque fois pour ces différents invités le même film s’est déroulé. L’objet de cet article est d’analyser, non les réponses, ou l’attitude des invités, mais la « manière de faire » des « journalistes » et de s’interroger si leurs pratiques sont en adéquation avec les objectifs de la démocratie. La thèse que je développe ici est que sous l’apparence d’une « émission politique », se pratique le « passage à la question » …

Du moyen-âge : De mémoire de collégien, le système féodal, connu pour sa grande humanité vis-à-vis des manants et « voleurs de poules », pour obtenir les aveux du « présumé coupable », avait le droit de passer celui-ci à … « la question » [1].

De la torture : « La question » était en fait la procédure qui permettait d’obtenir les aveux du présumé coupable, en le passant par des phases de torture physiques (Roue, pinces, écartèlement etc…). Observons que le « passage à la question » était réservé au « non nobles ». Les nobles, classe supérieure de « sang bleue », ne pouvaient en aucun cas y subir les souffrances de « la question ».

De la démocratie : La démocratie et la République ont heureusement mis en place des « procédures juridiques apparentes  » [2] évitant le recours à ces procédures de « la question », mais contrairement aux apparences, pas dans tous les domaines. Le passage à « la question » existe toujours …

Du rôle des journalistes : La Révolution Française de 1789, en créant la « liberté d’opinion » a de fait généré un statut aux journalistes. Les journalistes sont les interprètes de la démocratie, au sens où, ils sont censés représentés les citoyens et du fait de leur connaissance et de leur statut de journalistes, réputés indépendants, ils posent « les questions » dérangeantes aux acteurs politiques, pour que le citoyen se fasse son opinion, telle est la théorie… car dans le réel les « journalistes » sont devenus, au fil du ruisseau dominant, les « agents pathogènes » de l’idéologie du système dominant : « Les pensées de la classe dominante sont aussi les pensées dominantes de chaque époque, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle ». [3]

De la dédiabolisation : Depuis la victoire du tricheur « Hollande » [4], la mission des journalistes fut de « dédiaboliser  » Le Pen fille. De fait le second tour de l’élection Présidentielle de 2017 était déjà planifié. Il fallait à tout prix que l’un de Candidats du second tour, soit Le Pen, pour surtout planifier la victoire du second, quel qu’il soit, il serait de toute façon, le candidat du système. Tout fut donc fait pour dédiaboliser la fille, qui n’était pas le père. La preuve, elle condamnait les propos de son propre père…

Fillon trop à droite : Quand le candidat Fillon a lâché le fait, qu’avec lui, ce serait « la fin de la sécu », il s’était condamné aux yeux de ses propres patrons, le C.A.C 40. Il fallait le tuer, la « boite de Pandore » des affaires fut sorti. La machine à baffes mitrailla tout azimut (Fillon-Le Pen) empêchant toute réflexion citoyenne sur l’origine des causes (Vème République). Le « candidat du système » devait pouvoir se présenter exempt de toute idéologie, hormis celle du « pragmatisme  », donc de l’adaptation au jour le jour, définition même du marché (« rencontre entre une offre et une demande fixant un prix »).

De la rediabolisation : Une fois le deuxième tour assuré, la fille Le-Pen fut à nouveau rediabolisé dans la dernière ligne droite…jouant ainsi parfaitement son rôle de repoussoir. Ce fut la période du « chantage politique » où tous ceux qui ne se rangeaient pas derrière le candidat de « l’ordre établi » était suspecté de vouloir « pactiser avec le diable ». Or 2017 n’avait rien à voir avec 2002 car à force de vouloir rejouer la pièce du « front républicain  » elle se démonétise.

De la censure : Dans nos Pays, la « censure officielle » a disparu car les « descentes de flics » au petit matin, à « l’humanité » ont démontré leur inefficacité. Contrôler les médias par l’argent, « agent numérisé » au service du capital, expliquant qu’aujourd’hui 90 % des médias en France appartiennent à 9 milliardaires est de fait, beaucoup plus pertinent, car le contrôle se fait en amont. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même…

Mélenchon et le danger soviétique : Pour empêcher les Communistes de peser sur les choix politiques les élections de la Vème république se déroulaient toutes, sous la « menace soviétique ». Désormais cette menace étant impossible à invoquer, le Venezuela et l’ALBA s’y substituèrent avantageusement pour introduire des éléments de « peur du peuple » et ainsi assurer la reproduction du système en place dont la liberté invoquée sur tous les tons, tel un slogan, cache en fait la violence de la « liberté de licencier ».

Des émissions politiques menées par les « journalistes libres » : Dans une émission politique dont l’invité est « Révolutionnaire » au sens progressiste du terme (Communiste, insoumis, syndicaliste C.G.T) l’objectif n’est pas de permettre au citoyen de se faire une opinion sur les sujets de fonds, mais de « faire le buzz ». Dans ce cadre, le « journaliste libre  », en mission, va débiter autant qu’il peut des « questions » dont la forme apparait des plus pertinentes aux yeux du citoyen, mais dont l’objectif réel n’est pas d’entendre et d’écouter une réponse construite, mais de passer à la suivante, puis à la suivante, et encore et toujours encore…Dès que l’invité commence à argumenter de manière cohérente, qui pourrait gêner l’establishment, la question suivante surgit comme le diable de sa boite. Sous le feu roulant de questions, qui ne permettent ni de répondre, ni de reprendre son souffle, l’interlocuteur peut alors apparaitre désagréable, voire agressif « répondez à la question M.Mélenchon… », « Vous ne répondez pas à la question M. Coquerel  », « nous n’avons pas compris votre réponse, M. Martinez  » etc….

Structure / Superstructure : Sans le savoir par ignorance, ou en le sachant très bien, mais sans le reconnaitre, les journalistes dominants donnent raison à l’analyse de Marx qui dévoilait le fonctionnement du système capitaliste entre Structure et superstructure.

La Structure est le soubassement du capitalisme (fonctionnement économique) fondé sur l’exploitation ( structure de l’iceberg). Se rapporte à cette « structure » des questions qui pourraient tourner autour de la S.N.C.F (dettes), l’Usine Ford (plan de fermeture, malgré les cadeaux fiscaux), le « contrôle des chômeurs », la hausse de la C.S.G, le « plan fonctionnaires », le système fiscal, l’Industrie et le commerce extérieur, la captation des richesses (82 % des richesses crées en 2017 appropriées par 2 % de la population mondiale) les accords de libre-échange (ALENA) etc…

La superstructure correspond aux aspects formels de la société (Etat et lois) surplombant la société (la partie émergente de l’iceberg). Les questions partent alors souvent des sondages (75 % des français sont favorables à l’abandon du statut des cheminots) du buzz des « compte de campagne » pourtant validé par la Commission ou de la dernière élection en cours avec risque populiste (en fait fasciste) en Italie, où encore : « mais à quoi servez-vous M.Coquerel [5], vu qu’aucune de vos propositions n’ont été adopté par les parlementaires » ? ou encore « M Martinez pourquoi n’avez-vous pas réussi à bloquer les réformes sur le code du travail ? »

Je vous laisse deviner entre structure et superstructure le pourcentage de questions qui a la faveur des journalistes « dits libres » …qui par la suite dénonce la « politique politicienne » des « petites phrases » qui « n’abordent pas le fond » et « écœurent les français de la politique » … Ne dites plus « journalistes », mais « bal des hypocrites » …

Préserver le système : Disons-le tout net, les journalistes ne sont pour aucun candidat déclaré, hormis celui du système. Une fois assis les sondages, forme de torture organisé du peuple, définissant un ordre d’arrivé, il s’agit de conforter cet ordre, au sens religieux du terme. Et cet opportunisme d’obédience du « pouvoir médiatique  » perdura tant que le « seigneur des anneaux » donnera l’apparence de « maîtrise » du pouvoir. Il suffit que les sondages et la réalité économique de la « Structure » fassent pression pour que les « propagandistes » quittent le navire et se rangent derrière les « interrogations du peuple » …attendant dans l’ombre la nomination du nouvel étalon, à promouvoir… marché oblige, jusqu’au prochain abatage.

Le passage à la question : Les journalistes ne sont pas en place pour poser des questions de nature politique visant la « structure des choses », permettant d’éclairer le choix de société des citoyens, ce qui les obligerait à poser des questions de fond. Trop dangereux dans un système fondé sur « l’exploitation de l’homme par l’homme  » alors, dans la superstructure, ils se réfugient et se vautrent, expliquant en retour les salaires mirobolants de leurs prestations achetées. Les porteurs d’alternatives progressistes et d’émancipation sont alors « questionnés », au sens primaire du terme, « questionnés  » et requestionnés sur la même question, encore et encore, au même titre que les « présumés coupables » du système féodal, jusqu’à ce qu’ils, s’énervent, craquent et voyant l’enfermement des « questions » politiciennes, « agressent » les journalistes qui ne faisaient que « poser des questions » … que les « auditeurs attendent » dont « ils sont l’expression » et les « porte-paroles ». Les médias, pour cacher leur pouvoir absolu, dénoncent en permanence, toute remise en cause, qui pourrait porter atteinte à leur domination réelle, de « formatage ». Observons ici, que leur statut, lui aussi très protecteur, n’est pas, à la différence de celui des cheminots « privilégiés  », remis en cause par le système médiatique…possédé par 9 milliardaires…

Les journalistes sont des bourreaux : Si le raisonnement ici tenu, est fondé et que cette approche en termes de « passage à la question » vous semble correspondre à la réalité, alors il faut aller jusqu’au bout du cheminement et considérer que les journalistes acteurs du « passage à la question » ne sont que des exécuteurs zélés de ce système de torture, en d’autres termes des bourreaux. Des bourreaux au service su système.

Des bourreaux faiseurs de Rois : Si l’on rajoute à ces aspects que dans une société fondée sur la « communication » qui influence tant de monde, ce qui était appelé « quatrième pouvoir », est devenu de fait le « premier pouvoir » et qui quel que soit le gouvernant reste et demeure. Le pouvoir d’informer est le nouveau pouvoir dictatorial, dont l’objectif est de « façonner l’opinion », en aucun cas d’informer. A ce niveau d’interrogations, on peut se demander si nous sommes encore en démocratie…

Ouverture : Le journal du 20 h de France 2 du 4 Mars 2018 a passé un reportage censé montrer « l’alliance objective » initiée par Mélenchon entre Le Pen, Vauquiez et Mélenchon, « dénonçant les médias ». En fait de soutien à Vauquiez, il ne s’agit que de quelques lignes d’un papier démontant le système médiatique, sur un article dont l’essentiel porte sur le service public, mais là les « journalistes libres » n’en diront rien, car leur objectif est de manipuler.

Mélenchon appelle « à haïr les médias » selon les journalistes là où il dit en vérité ceci : « Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat » [6].

Au-delà des « étiquettes », ce qui est en danger est la démocratie, fondée sur « l’agora » du débat public (République), argument contre argument. L’expression qui donne le sens de la phrase est la seconde partie, juste oubliée. Tel le taureau, les journalistes ont foncé sur la ’muletta’... Mélenchon très bon torero... à la dialectique piquante s’en amuse. A se demander si un journaliste sait lire, non au sens primate, mais au sens où l’entendait Rabelais ???

Devant ces inepties abyssales, qui dévoilent l’enrôlement des journalistes au service du système, il faut exiger et obtenir la création d’un conseil de déontologie du journalisme, car ne pas intervenir sur cette question, peut déboucher sur le « danger de dictature médiatique ». Au-delà, il faut aussi réfléchir au statut de journaliste, avec comme pour le service public, des droits et des devoirs, dont le « conseil de déontologie » doit être la pierre angulaire. Oui, pour des journalistes émancipés, c’est-à-dire, dégagés des pressions des puissances financières qui obligent à penser en termes de marché et non d’émancipation.

Le 5 Mars 2018, Fabrice

[2Dont beaucoup seraient aussi à « questionner  »…

[3K.Marx / l’idéologie allemande

[4Elu sur l’envolée lyrique : « je n’ai qu’un adversaire…le monde de la finance » se traduisant par Pacte de compétitivité et autre

[5Le même genre de questions se reproduisent quel que soit l’interlocuteur progressiste.


COMMENTAIRES  

10/03/2018 00:46 par Georges SPORRI

Il faut savoir répondre avec le sourire et en mimant le violoniste / Par exemple sur le Venezuela = " Vous aimez ces ordures de l’opposition vénézuélienne qui foutent le feu à un hangar d’aide alimentaire en beuglant "Mort aux pauvres" , ils vous inspirent de la pitié car ils sont des pauvres victimes , n’est ce pas ! C’est ce que vous pensez ? " / Ou sur les idées qui approuvent l’ultra capitalisme , la dictature du patronat et de la finance = " Je vois ce que vous voulez insinuer / Les pauvres sont des salauds qui ont trop de droits et les riches sont très malheureux et persécutés par les impôts... On va pleurer ! "...
Une structure devrait exister pour fabriquer ces formules chocs parfois réductrices et sans nuances mais indispensables .

10/03/2018 12:43 par Assimbonanga

Le fait est que le Venezuela est très peu connu à part la légende courante. Les animateurs de radio sont des gens ordinaires qui ne font que colporter ce qu’ils croient savoir. Pour transpercer la couche d’ignorance, comment faire ? Moi, à part le blog de Thierry Deronne, je ne vois pas vraiment de sources. Il faudrait populariser un certain nombre de ses articles. Vie des assemblées, des communes, des collectifs, objectifs, dynamisme, etc. Faire connaître l’Assemblée Constituante, ses députés ( les candidats ressemblaient fortement à des candidats France Insoumise), voir les débats à l’Assemblée nationale. Quels journaux parlent de ça ?

10/03/2018 15:28 par Maxime Vivas

Moi, à part le blog de Thierry Deronne, je ne vois pas vraiment de sources.

Hum, hum ! Thierry Deronne et LGS font la paire. Voir : https://www.legrandsoir.info/on-n-a-encore-rien-dit-du-venezuela.html
LGS a publié des dizaines d’articles et j’ai écrit par ailleurs un polar traitant de l’affaire RCTV et de la désinformation.
J’étais encore à Caracas il y a quelques mois. J’en ai parlé ici.
Ajoutons à Thierry Deronne (qui a préfacé mon livre sur RSF), Romain Migus, Hernando Calvo Ospina et aussi Christian Rodriguez, responsable de l’Amérique latine au sein de la FI (qui rentre ces jours-ci du Venezuela).
Hum !

10/03/2018 18:48 par Assimbonanga

MEA CULPA. Oui, oui, oui ! D’ailleurs je les avais tous cités et vous Maxime à un moment donné. Disons que chez Thierry Deronne, je trouve un style "journal local", des comptes-rendus de rencontres, réunions, ou conflits, attaques. Et puis, je suis abonnée à son fil d’info. ( Comment rattraper mon incident diplomatique ? Je suis grillée. )

12/03/2018 17:42 par GARDES

Bonjour Fabrice,
Je partage ce que tu as écrit et, en particulier l’idée de faire de la question des médias/de l’information/des journalistes, une vraie question politique.
Car ce "bloc" constitue bien, aujourd’hui (tu l’expliques) une force politique qui lutte contre tout changement/changement qui passe, aussi, par la voie des idées, des informations/des confrontations.
Et, il me semble que, trop souvent, les "forces authentiquement de gauche" relèguent en arrière plan dans leur programme politique la question des médias.
Pour des choses concrètes, poursuivre encore la critique :
Dans tous les débats au jour d’aujourd’hui (privatisation de la SNCF, immigration...), il me semble que la critique qu’on peut faire c’est que les médias présentent ces sujets qui font problème, avec trop peu d’éléments, avec pas la totalité des éléments ce qui, évidemment, biaise la réflexion et l’oriente dans le sens dans lequel ils veulent la conduire. C’est comme si on nous demandait de définir le visage du puzzle avec 15 éléments sur 50 ! En son temps, Henri Guaino, alors qu’il n’était encore que souverainiste, sous Jospin, avait dénoncé dans un livre cette façon de faire en dénonçant la non communication de toutes les données du problème ; laquelle, bien évidemment, rétrécissait -et orientait- la réflexion.
Je viens de voir le documentaire "Human flow" sur la question des réfugiés. Le réalisateur donne, en sus des clés d’analyse politique, une dimension planétaire et situe -en même temps- cette question dans le temps, sur les 20/30 prochaines années.
ça donne de la "hauteur" au problème ; on le voit autrement, et, quand on regarde le JT du 20H00, on en a le vertige...
Un autre point, sur les pratiques quotidiennes des "questionneurs" que tu ne pointes peut-être pas assez pour les dénoncer...
Ces sommations, permanentes, que les journalistes font aux responsables (je pense en particulier aux responsables syndicaux) lorsqu’il y a un conflit : ceux-ci ont quelques minutes, voire quelques secondes pour s’exprimer/pour tout dire, quand ils ne sont pas déjà "canalisés" par la question qui leur est posée (et entrave, de ce fait la liberté de leur parole). Quelques poignées de secondes, alors que le sujet vient d’être présenté aux millions de téléspectateurs du JT en dehors de leur visionnement... ; quelques secondes pour "remonter la pente", quelques secondes pour des acteurs sociaux qui ne possèdent pas les "codes" de l’expression télévisuelle. Cherchez l’erreur....Je me suis moi-même fait avoir par des journalistes d’Arte, à propos d’un conflit social il y a quelques années...
Acteurs sociaux, responsables syndicaux qui ne sont, jamais, en amont des problèmes, jamais ou si peu !, sollicités dans des débats - plus confortables du point de vue du temps que des interviews à la sauvette- -pour livrer leurs analyses et propositions. La France se fait/se défait en dehors d’eux ; ce sont sans doute des ombres fuyantes, dépourvus d’analyse ; qui ne pensent jamais... Après tout, c’est bien l’image qu’on veut donner des syndicalistes/des syndicats ? ça ne sert à rien ; c’est le grain de sel, ou l’incontournable accompagnateur lors d’un conflit social. Réduit au seul rôle d’accompagnateur. Cherchez l’erreur !

14/03/2018 14:01 par Georges SPORRI

Depuis au moins 15 ans les syndicats, associations, partis, intellectuels et artistes ostracisés par les mass media ont assez de fric et de pouvoir pour créer une TV indépendante ... Mais pour cela il faudrait en finir une fois pour toutes avec l’amateurisme, l’idéalisme et le sectarisme... Et surtout ne pas croire que le prochain gouvernement de gauche va résoudre le problème !

15/03/2018 10:14 par GARDES

R2ponse à M. Spori,

Pour ce qui me concerne, je ne pense pas que ce soit la solution. Cela a bien été essayé avec les radios dite "libres", puis les journaux "alternatfs" qui existent toujours. Mais pour quelle écoute, pour quelle diffusion ? Leur problème c’est bien de les sortir de la marginalité, du ghetto. Je crois qu’il faudrait plutôt se battre, "politiquement", et là je rejoins Fabrice Aubert, pour imposer le pluralisme et la démocratie, la liberté, sur les grands médias dominants que continuent à regarder/écouter plus de 90% des gens.

16/03/2018 21:15 par AUBERT

Cher Jean-Marc (Gardes),
J’ai lu avec attention ta contribution et je la partage notamment quand tu soulignes la question des responsables syndicaux, qui ont droit à 30 secondes pour raconter 30 ans de travail… De fait, ils sont plus forts que les lauréats de l’ENA, dont la spécialité est pourtant la « synthèse ».
La « synthèse » en rédaction, c’est ce qui vient avant la conclusion et vise à prendre des éléments de la thèse et de l’antithèse…. Telle est notre formatage actuel. La « synthèse » n’est donc que l’art de marier les contraires, pour le plus grand bien du système en place garanti de sa reproduction…Macron en est l’archétype le plus abouti depuis Napoléon….

Le problème que nous avons dans ce monde dit de la « communication », c’est notre difficulté à communiquer… Nous savons militer, mais nous ne savons pas communiquer, ce qui limite le potentiel militant. De plus nos propres dirigeants ne sont pas « formés » à cette capacité réactionnelle intelligente, c’est-à-dire réactive et percutante, ne permettant pas de faire le buzz…à l’exception près (U.G.I.C.T-C.G.T/ Mélenchon).

Nous aurions grand intérêt, dans nos formations syndicales et politiques à faire de la « communication », notamment orale, un axe fort. Je parle d’axe et non de priorité, car la priorité doit rester le contenu, celui qui nous fédère dans les luttes revendicatives.

De mémoire Marx disait « la forme est un contenu du fond ». C’est à ce défi que nous sommes confrontés.

Quand au dialogue avec Georges, disons-le tout net : Oui nous avons besoin de techniciens de la question et de « médias émancipés », mais cela ne se fait pas en un jour. J’ai l’impression que sa critique : « cela il faudrait en finir une fois pour toutes avec l’amateurisme, l’idéalisme et le sectarisme » s’applique au « Média ». Il n’est pas interdit d’avoir un rapport critique, mais je pense que la démarche est intéressante et qu’à ce titre il faut la soutenir. Il faut ici se rappeler comment ont été traités les premiers communistes (relire le manifeste du parti communiste).

Amicalement, Fabrice

17/03/2018 12:53 par Georges SPORRI

@Aubert / Non , ma critique ne s’adresse pas à "le media" / Au contraire ils vont dans la bonne direction / Par contre j’ai remarqué que les autres partis - syndicats - mouvements -associations ostracisés par les media du système ne se pressent pas pour soutenir et amplifier cette initiative dont certains souhaitent même l’échec ( dirigeants du PCF et de la CGT ) pour des raisons boutiquières . D’autres se sentent peut être mis à l’écart et se méfient ... Il faut comprendre ces phénomènes et trouver des solutions , rassurer les uns neutraliser les autres . C’est difficile car on ne peut pas non plus faire un truc intelligent si on additionne les exigences des uns et des autres...

17/03/2018 15:04 par Assimbonanga

L’avenir y pourvoira. Nos bacheliers seront sélectionnés sur leur aptitude à l’oral. L’aplomb et le bagou monteront en première position. Puis, lorsqu’ils auront appris à rédiger 10 vœux contradictoires en jurant sur des CV que chacun est leur profonde motivation , ils auront appris l’essentiel : parler non seulement pour ne rien dire, mais aussi pour mentir.
Cette formation des esprits sied à ravir à une mentalité d’employé de commerce ou d’animateur télé ou prési de la rep. Elle va former notre jeunesse. L’avenir s’annonce radieux.

19/03/2018 00:50 par François

@ Assimbonanga :
Mon fils aîné est en troisieme. Il a appris cette année a faire un CV, une lettre de motivtion, un projet professionnel et un stage professionnel en lien avec ce projet. Oui, en troisième !
Il a fait une présentation orale de son stage, je l’avais aidé a faire un joli power point, au bout de 10 minutes on lui a dit « stop, c’est fini ». Cette arrogance n’est pas une consigne générale, certains camarades de mon fils sont tombé sur un jury moins con..
Par contre il n’a encore pas encore abordé les vecteurs, l’algebre, la factorisation et toutes ces beautés mathématiques que j’adorait au collège.
C’est impressionnant de voir à quel point le fond est balayé par la forme avec l’aval de toute l’EN qui ne se rebiffe pas et rajoute même pour certains d’entre eux un brin de zèle complice.
L’évolution a sans doute été lente, mais moi j’éprouve un choc en comparant a presque trente ans d’intervalle un outil de travail qui s’est petit a petit dégradé, tel le Colorado creusant insidieusement le grand canyon au fil des siècles.

27/02/2020 07:28 par keg

la grande question à dix balles ... Inquisition vaut mieux que peste ou choléra (ou corona-macron)

27/02/2020 - https://wp.me/p4Im0Q-3tY
-  Une seule réponse en lieu et place de votre bulletin de vote de 2022. Cette réponse, aujourd’hui, conditionne votre devenir, courant 2022 et fera de vous un être libre (avec organigramme-Nations », en demander la communication), ou un esclave à vie, sans charte

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