Le Monde Diplomatique, mars 2020

Dans cette livraison de mars 2020, Serge Halimi se demande si le Brexit aura servi à quelque chose : « La décision britannique de quitter l’Union européenne intervient trop tard. Le départ d’un État qui a incarné à la fois le libre-échange depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, l’alignement sur Washington depuis la « relation spéciale » instaurée par Winston Churchill et Franklin Roosevelt, la financiarisation depuis que l’économie et la politique britanniques sont dominées par la City de Londres, le néolibéralisme pur et dur depuis la décennie Thatcher-Reagan, aurait pu constituer une excellente nouvelle pour l’Union. Et rappeler aussi qu’elle n’est pas une prison. Puisque certains États peuvent encore y entrer, d’autres doivent pouvoir un jour en sortir. Sur ce plan, au moins, les élus britanniques, après avoir longtemps finassé, ont respecté le verdict de leur peuple. Ce genre de leçon démocratique n’est pas inutile par les temps qui courent. »

Benoît Bréville se demande ce qu’il se passe quand les grandes villes font sécession : « Dans la plupart des pays occidentaux, les habitants et les gestionnaires des métropoles sont mécontents. Apôtres du progressisme, de l’ouverture et de l’innovation, ils n’apprécient pas la trajectoire prise par le reste du pays, par les petites villes et les campagnes, qui se laissent gagner par l’extrême droite et le « populisme ». Aussi ont-ils commencé à se liguer pour organiser la riposte.

Pour Sonia Shah, contre les pandémies, un seul remède, l’écologie : « Même au XXIe siècle, les vieux remèdes apparaissent aux yeux des autorités chinoises comme le meilleur moyen de lutter contre l’épidémie due au coronavirus. Des centaines de millions de personnes subiraient des restrictions dans leurs déplacements. N’est-il pas temps de se demander pourquoi les pandémies se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu . »

Le numérique pollue selon Sébastien Broca car il carbure au charbon : « Partenariats des géants de la Silicon Valley avec l’industrie pétrolière, consommation massive d’énergie et de ressources : contrairement à ce qu’on a longtemps affirmé, l’économie numérique n’est ni « immatérielle » ni « verte ». Elle produit des dommages écologiques importants, dont les conséquences sont très inégalement réparties à la surface du globe. »

Hicham Alaoui analyse les répliques du printemps arabe de l’Algérie au Soudan : « En 2019, les mouvements contestateurs dans le monde arabe s’inscrivent dans la droite ligne des révoltes de 2011-2012. Près d’une décennie plus tard, l’opposition exige toujours le démantèlement des pouvoirs en place, mais peine à y parvenir, faute de se structurer sur le plan politique. Dans le Golfe comme au Maghreb et au Proche-Orient, le confessionnalisme ne détermine plus les rivalités géopolitiques. »

Alain Gresh évoque le plan de guerre Israël-Palestine conconcté par le président Trump : « Concocté par Washington sans l’implication des Palestiniens, le plan de M. Donald Trump pour la paix au Proche-Orient satisfait aux principales exigences d’Israël. Outre qu’il entérine l’annexion de toutes les colonies et de la vallée du Jourdain — dispositions contraires aux résolutions des Nations unies —, l’« accord du siècle » prive un éventuel État palestinien du moindre attribut de souveraineté. »

Pour les grands médias étasuniens, Bernie Sanders est l’homme à abattre (Judie Hollar) : « Lors des premières consultations en vue de la présidentielle américaine, les bons résultats de M. Bernie Sanders, partisan d’un « socialisme démocratique », ont semé la consternation dans l’establishment du Parti démocrate. Lequel se démène donc pour dénicher un candidat beaucoup plus modéré capable de remporter les primaires. Il sait pouvoir compter sur l’hostilité que les grands médias vouent au sénateur du Vermont. »

Renaud Lambert estime que la droite latino-américaine est dans l’impasse : « Longtemps, les conservateurs latino-américains ont cherché le réconfort dans la théorie des cycles. Après une phase où la gauche avait dominé, une autre viendrait, leur offrant la possibilité de déployer leur programme. Mais la réalité diverge parfois de la théorie. À peine revenue au pouvoir dans plusieurs pays de la région, la droite libérale se trouve menacée par une profonde contestation. »

Benjamin Fernandez pense que la société mexicaine est de plus en plus violente : « Où sont les quarante-trois ? » La question, inscrite ici et là sur les murs des villes mexicaines, tourmente sans répit un pays que le sous-secrétaire aux droits de l’homme, M. Alejandro Encinas Rodríguez, a décrit comme une « immense fosse commune clandestine ».L’interrogation porte sur la disparition de quarante-trois élèves de l’école normale rurale connue sous le nom d’Ayotzinapa, ainsi que sur l’assassinat de six personnes dans la ville d’Iguala (État de Guerrero), le 26 septembre 2014. Et elle en implique une autre : qui est responsable ? Tous les enquêteurs indépendants aboutissent à la même réponse — l’État mexicain — et soulignent l’implication des forces fédérales dans les événements. De sorte que, dans l’esprit des Mexicains, le chiffre « 43 » est devenu le symbole de l’impunité et des dysfonctionnements de la justice de leur pays. »

Pour Pierre Daum, il se pratique en Inde une chasse aux infiltrées (principalement musulmans) : « Dans l’État de l’Assam, un camp doit bientôt accueillir les « migrants illégaux » déchus de la citoyenneté indienne. Si, parmi eux, les hindous sont plus nombreux que les musulmans, les premiers peuvent acquérir la nationalité et échapper ainsi à la rétention grâce à une loi votée à l’initiative du gouvernement de M. Narendra Modi. »

Pour Fanny Pigeaud, les Africains en ont assez de la présence française en Afrique : « Le slogan « France, dégage ! » se répand dans les anciennes colonies françaises, soixante ans après leur indépendance. Manifestants et intellectuels réclament la fin du franc CFA ou l’arrêt de l’opération militaire « Barkhane », engagée au Mali depuis 2013. Alors que la concurrence avec d’autres puissances s’accroît, l’ampleur de la contestation prend Paris au dépourvu. »

Jean-Arnaud Dérens et Laurent Geslin font le portrait d’un autocrate serbe que Bruxelles dorlote : « Formé à l’école des « faucons » nationalistes, M. Aleksandar Vučić dirige la Serbie d’une main de fer. La complaisance des dirigeants européens à son égard illustre le hiatus entre les principes proclamés par l’Union et leur application, pour peu que les gouvernements d’Europe centrale respectent les canons du néolibéralisme et la nouvelle division internationale du travail sur le continent. »

Á Toulon, le maire organise son plébiscite (Simon Fontvieille et Jean-Baptiste Mallet) : « Voilà près de vingt ans que M. Hubert Falco a ravi la mairie de Toulon au Front national. Depuis, il est parvenu à remporter les scrutins municipaux au premier tour. Se posant en rempart contre l’extrême droite, il brigue un quatrième mandat. Pour rester en poste aussi longtemps, l’élu de droite a mis au point une méthode bien particulière. »

Pour Sophie Béroud et Jean-Marie Pernot, il ne faut surtout pas enterrer la grève comme arme de lutte : « La grève générale interprofessionnelle est-elle encore possible aujourd’hui ? Certes, le mouvement contre la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020 frappe par son ampleur, par la durée de la cessation du travail à la SNCF et à la RATP, et par la forte approbation de l’opinion publique. Mais il a aussi rencontré d’importantes limites, faute d’avoir pu entraîner de larges couches de salariés du privé. »

Attention aux fausses évidences sur la djihadisme (Laurent Bonelli et Fabien Carrié ») : « Le président Emmanuel Macron a mis en garde, le 18 février, contre le « séparatisme islamiste » qui menacerait des cités françaises. Il prétend y remédier en réduisant le nombre d’imams étrangers et en réglementant plus rigoureusement l’apprentissage de l’arabe. La crainte de l’intégrisme musulman et de ses liens supposés avec le djihadisme continue d’alimenter les polémiques. »

Pour Patrick Coupe-choux, le temps des camisoles est revenu en psychiatroe : « L’abandon de la vision humaniste de la folie et du soin, qui s’était développée dans l’après-guerre, a précipité la crise de la psychiatrie. Voici revenu le temps de la contention et de l’isolement, avec, de plus en plus fréquemment, des violations graves des droits des patients. Le personnel des hôpitaux réclame des moyens pour mettre fin à la maltraitance. »

Il fut un temps où les peuples de l’Est luttaient au nom de l’idéal communiste : « La passivité des populations du bloc soviétique compte au nombre des idées reçues transformées en vérités historiques après la chute du Mur. Masses privées de libre arbitre, elles ne pouvaient, selon l’Occident, qu’obéir servilement tout en maudissant le communisme. Or nombre des mouvements sociaux qui émaillèrent l’histoire du bloc de l’Est aspiraient en réalité à un vrai socialisme. »

Daniel Paris-Clavel nous emmène à Wakaliwood : « En Ouganda, dans un quartier pauvre de Kampala, un réalisateur autodidacte invente un cinéma bricolé et imaginatif. Faits de bouts de ficelle et d’humour, ses films, auxquels concourent voisins et enfants, réconcilient aspiration à la justice sociale et divertissement, fantaisie débridée et sens de l’observation documentaire. »

Walmart serait-il un cheval de Troie socialiste (Leigh Phillips et MichalRozworski) ? : « Et si la chaîne d’hypermarchés américaine Walmart se trouvait au cœur d’un complot socialiste ? Telle est la question que pose l’intellectuel Fredric Jameson dans un texte de 2005. Lorsque la révolution adviendra, explique-t-il, cette entreprise ne devra pas être considérée comme un vestige du vieux monde, mais comme une anticipation de celui qu’il s’agira de construire. Jameson n’ignore rien du modèle économique de Walmart, qui repose sur la compression des salaires, ni de son rôle dans l’essor du phénomène des travailleurs pauvres aux États-Unis. Mais un autre aspect l’intéresse ici : son organisation logistique. Walmart socialiste ? À travers cette provocation, l’intellectuel réactive le vieux débat opposant les vertus du marché à celles de la planification. »

COMMENTAIRES  

09/03/2020 21:54 par irae

Dans les pas de Pierre Carles la relève gilet jaune livre la liste des participants au 831è diner du siècle. https://youtu.be/v6BxdaQ5TPE. Journalistes neutres, hybrides de hauts fonctionnaires/hommes politiques/hommes d’affaires et cerise sur le crapeau la présidente de la haute autorité pour la transparence de la vie publique en plein conflit multiple d’intérêts. A voir et à faire circuler impérativement.
Ca balance pas mal à Paris ça balance pas ma-al !

20/03/2020 21:25 par alain harrison

Bonjour.

« « Walmart serait-il un cheval de Troie socialiste (Leigh Phillips et MichalRozworski) ? : « Et si la chaîne d’hypermarchés américaine Walmart se trouvait au cœur d’un complot socialiste ? Telle est la question que pose l’intellectuel Fredric Jameson dans un texte de 2005. Lorsque la révolution adviendra, explique-t-il, cette entreprise ne devra pas être considérée comme un vestige du vieux monde, mais comme une anticipation de celui qu’il s’agira de construire. Jameson n’ignore rien du modèle économique de Walmart, qui repose sur la compression des salaires, ni de son rôle dans l’essor du phénomène des travailleurs pauvres aux États-Unis. Mais un autre aspect l’intéresse ici : son organisation logistique. Walmart socialiste ? À travers cette provocation, l’intellectuel réactive le vieux débat opposant les vertus du marché à celles de la planification. » » »

 ??? C’est certain que Walmart, Google planifie, (et tous les autres capitalistes) planifient, ils en ont les moyens. Et laissent leurs valais de l’état de droit parler de libre concurrence dans un marché de concurrence. Mais eux sont au-dessus des nuages (la grosse fumisterie). Autrement dit, l’économie mondiale capitaliste ou financière, un montage qui change ses règles dans le court terme, il suffit d’un contexte justifiant le prétexte pour.

Où je veux en venir.
Salaire, retraite, l’employeur frappe toujours deux fois, Conférence de Bernard Friot.
20 057 vues•30 avr. 2013
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À lire cette suite de commentaires, on peut constater que la question du temps est prise à parti. Là ou on doit prendre ce concept au sens figuré, il est pris au sens propre*, un débat qui démontre que les manipulateurs prennent les autres pour des valises. Trump, Macron et ci. nous font découvrir le monde parallèle du manipulateur. Au temps des rois cela s’avérait la réalité (de droit divin). Puis le point tournant : l’Époque des Lumières-Révolution Française. Mais, à notre époque encore, la majorité y croit, certains par foi aveugle, d’autres selon les événements. Passer du religieux au financier (passer de la cigarette au cellulaire). Sans une confrontation adéquate aux conditionnements (même principe pour le Méta-Conditionnement) __ le tigre qui chasse le tigre (Krishnamurti). L’Histoire-Préhistoire.

* En général, le sens propre renvoie au sens concret. Ainsi le mot « cochon » évoque un animal. Les sens figurés sont souvent des sens abstraits ou imagés.

Fangaliel Lionheart
il y a 5 ans
Un ministre des finances et de l’emploi comme lui et le pays est sauvé !
Pourquoi se satisfait-on de personnes politiques qui n’en touchent pas une dans le domaine dont chacun s’occupe ?
Si le ministre des finances etait un économiste-sociologue instruit comme lui, de vraies solutions seraient mises en actions.
Si un prof de 20ans de carrière était ministre de l’enseignement, y’aurait pas toutes ces absurdités linaires et débilitantes actuelles, les décisions prises seraient en Connaissance de Cause.
Et idem pour la culture, par exemple ; un artiste polyvalent et renommé pour son art (pas de popularité car elle est due à l’Avoir pas au talent) qui sait comment il est dur de percé, comment c’est du travail à temps plein de CRÉER et à quel point l’Art comme la Sciences sont les 2 grands domaines qui différencient l’Homme des autres mammifères... Les vraies artistes - qui ne sont pas des "muppets faciles à manipuler" mais bien des gens de créativité, avant-gardisme et de caractère trempé necessaires à l’évolution humaine et à l’évolution (+ l’histoire) de la civilisation entière - seraient enfin reconnu pour l’énorme valeur qu’ils apportent aux autres.

Tant qu’on aura des gens incompétent dans la discipline qu’ils devraient chacun maitriser pour bien la gérer pour le Bien de tous, Des hommes comme ce monsieur, pourront continuer à causer, les imbéciles auront toujours raison et rien n’avancera !

C’est au peuple de changer ses politiques, de changer ses habitudes et de revoir ses préjugés comme ici sur cette "épargne sur la profession" que l’état veut et réussit à faire gober, qui, en fait, n’est pas nécessaire et uniquement nuisible pour la collectivité !

Jm-Masse
il y a 3 ans
Bernard Friot commence sa carrière universitaire en 1971 à l’IUT de l’université de Lorraine en tant qu’assistant puis maître de conférences en économie. Sa thèse d’État d’économie porte sur la construction de la Sécurité sociale en France de 1920 à 1980. Il y conteste l’interprétation de 1945 qui fait de « la Sécurité sociale un élément nécessaire à la période fordiste du capitalisme ». Il insiste au contraire sur « le caractère anticapitaliste des institutions de socialisation du salaire »

clint rep
il y a 6 ans
La racine seconde de sa pensée (erronée) , c’est sa conception du temps dans l’économie ; en fait, pour lui toute l’économie est dans l’instant, il n’y a qu’un présent, il n’y a ni passé (épargne), ni futur (rendement des investissements) : c’est d’une bêtise consternante. L’instant économique n’existe pas, il se contredit en beauté d’ailleurs en remplaçant en douce "l’instant" par aujourd’hui, comme si aujourd’hui était un instant au lieu d’être une durée. Pour déconstruire cette erreur, relire Zénon d’Elée et le paradoxe d’Achille et de la tortue, où l’on voit que dans tout processus, la cristallisation au présent est une impossibilité, qu’il n’y a en fait qu’un passé et un futur : le contraire de ce qu’il dit. Un moulin sur une rivière, c’est du temps de travail épargné, "congelé" en structure de bois, pour gagner du temps dans l’avenir sur la transformation du grain en farine, au lieu de le fouler aux pieds comme dans les économies primitives. Nier la succession temporelle dans l’économie, c’est nier l’économie elle même.
La racine première, c’est qu’il déteste les riches. Comme tous les "économistes" de gauche.

christophe manigaud
il y a 6 ans
Votre exemple du moulin est contestable. Vous dites que ce temps est "épargné" , mais alors à quel moment cette épargne peut-elle être réutilisée ? Parce que c’est bien ça l’intérêt de l’épargne : pouvoir réutiliser plus tard ce qu’on a accumulé. Le temps de travail est réduit pour la même production de richesse, certes, mais ce temps de travail qui a disparu est perdu. Par contre la plus-value pour celui qui possède le moulin a augmenté et c’est son revenu qui va pouvoir être épargné. Et juste en passant, il parle bien d’aujourd’hui et pas "d’instant".

clint rep
il y a 6 ans
L’exemple Veolia /espaces verts comparé au travail en régie est d’une mauvaise foi fabuleuse, et bien sûr c’est cette ânerie qui suscite des rires approbateurs. Je cite ; "la comptable d’une collectivité territoriale, elle dépense, mais quand c’est la comptable de Véolia , on dit qu’elle produit !" Eh ben oui pépère, c’est exactement ça. Il y a production et dépense dans les deux cas. La comptable publique dépense, qu’elle paie un employé en régie ou un concessionnaire. La production en régie est une production non soumise au marché et à la concurrence, et qui échappe donc à la mesure économique. Elle est peut-être efficace, et peut-être pas, on ne peut pas le savoir. La production par Veolia , qui remporte l’appel d’offres, est-elle plus efficace ? On sait au moins combien elle coûte, au lieu de noyer la dépense dans les comptes de la collectivité. Quand à son efficacité, elle est certaine, pour remplir les poches des amis et satellites politiques des élus. C’est faux de dire que les fonctionnaires ne produisent rien : ils ne produisent PRESQUE rien. Pour tout corrompre, tout fonctionnariser.

Josée Stroobant
il y a 5 ans
Pour remporter le marché, on sait aussi comment cela fonctionne : on fait appel à des sous-traitants qui emploient du personnel non déclaré (ou en provenance des pays de l’Est et qui accepte de travailler dans des conditions indécentes pour un salaire qui l’est tout autant) ou mieux, on délocalise la comptabilité au Maroc où le comptable est payé 300 euros par mois (je suis peut être même trop généreuse !) et qui ne paie donc pas d’impôts en France. Donc la mesure de l’efficacité de Veolia (pour reprendre cet exemple) repose sur l’exploitation de personnes dont la situation sociale est telle qu’elles acceptent de travailler dans des conditions innommables (comme au 19e siècle chez nous). Nos comptables (ou travailleurs) nationaux doivent-ils accepter de travailler dans de telles conditions et pour un tel salaire (qui de toute façon sera toujours trop élevé aux regards du profit que les actionnaires peuvent tirer de leur exploitation !). Ce que constate Bernard Friot est par contre tout à fait exact. Peut-on, par un travail honnête, sans exploitation de l’être humain (ici ou dans d’autres pays) gagner plusieurs milliards sur une vie de travail ? Je ne le pense pas... CQFD

Gaelle Faisant
il y a 1 an
Votre réponse est consternante , je ne vous souhaite pas de mal mais si il vous arrivait un grave problème de santé ou à un de vos proches, souvenez vous de votre pensée sur le statut des fonctionnaires qui ne travaillent pas parce qu’ils ne produisent pas. Pauvre homme, pauvre pensée...

Catherine Flament
il y a 6 ans
1 - Quitter l’€urope . François Asselineau
2 - Changer la façon de voter . Etienne Chouard .
3 - Se défaire des parasites , qui nous exploitent !!! En récupérant la banque .Bernard Friot

clint rep
il y a 6 ans
Le développement sur la nature exacte de la "récupération en monnaie de l’épargne antérieure par piquage su le travail produit aujourd’hui par les autres" : totalement bidon, totalement fumeux. La première épargne, l’épargne originelle, ce fût celle du cultivateur qui au lieu de manger toute sa récolte de grains, en réserva une grande part pour augmenter ses semis et sa moisson de l’année suivante, et ce processus originel, fondateur l’économie, est exactement l’INVERSE de ce qu’il décrit. Ce type dit n’importe quoi. Poubelle.

21/03/2020 18:22 par alain harrison

Bonjour.
Derrière toute décision il y a un individu bien en chaire et non un système anonyme. Mais on voit un empressement à automatiser le système. Mais il y a encore quelqu’un qui se cache derrière ce système 2.0. Le jeu de cache cache des manipulateurs continue.

Dans la lettre de M. Le Hyacic d’aujourd’hui, il en arrive aussi à

« « C’est une des raisons de ma réticence autour de la notion « d’union nationale ». La solidarité nationale oui ; le combat commun oui. Oui, s’il s’agit d’unir les populations autour de la lutte contre cette pandémie. Mais ce ne peut être « l’union sacré. » Nous ne partageons pas les mêmes opinions sur les causes de l’accélération de cette pandémie et des moyens mis en œuvre pour la combattre. Et, surtout je combats le fait que le capitalisme se serve de cette crise pour se réaménager sur fond de crédit public et de la sueur des travailleurs manuel et intellectuels. Celles et ceux qui nous ont emmené dans cette insécurité ne peuvent être exonéré de leurs responsabilité. Celles et ceux qui depuis l’adoption du traité de Maastricht et leurs critères antipopulaires doivent bien rendre des comptes. » »

Oui, à rendre des comptes devant la justice. Mais quelle justice ?
Celle qui a démontré ses incohérences ?
Virons* ces imposteurs de la politique ( de la corruption manuelle à la corruption automatisé). La course contre la montre n’est pas terminée.
Préparer la Constituante Citoyenne fait partie des actions pour casser ce système (les 4 sorties sont incontournables), et c’est la diaspora de la gauche au service de l’organisation du peuple (horizontale,le temps nécessaire).

* Au Québec, nous serons les derniers ?

22/03/2020 03:52 par alain harrison

Bonjour.

La question de la retraite demande une compréhension plus large de l’économie, ainsi que le salariat versus le revenu de base, de même que la question de la solidarité et les pensions.

Absolument à voir le vidéo
Vidéo, Séminaire Mensuel Juin 2019 - Les régimes de retraite entre salaire continué et revenu différé
Bernard Friot Retraites Argumentaires Réformateurs & Opposants Séminaire Réseau Salariat juin 2019
Saison 02 Épisode 09 (lundi 3 juin 2019) :

Conférence de Bernard Friot sur l’idéologie de l’argumentaire réformateur et la réponse des opposants face au projet de réforme des retraites :
1. Rappel de l’objet de la réforme de pensions conquises comme un droit au salaire
2. L’indexation sur les prix
3. La distinction entre prestations contributives et non contributives
4. Extension du salaire de référence et allongement de la carrière complète
5. Le recul de l’âge légal
6. Une défaite idéologique
7. Pour un déplacement de la culture et de la pratique militantes
- Questions du public et débat.

Le salariat versus le revenu de base est la question relevant de la Cotisation.
Et la cotisation est le véritable enjeu. Le revenu de base est une incompréhension de cet enjeu.

La question demeure, comment sortir définitivement du capitalisme, le système d’exploitation de l’homme par l’homme.

Pour bien comprendre le système, une fois pour toute, voir le cartoon

Les patrons sont-ils indispensables ?
Si nous n’avons pas compris, ici sur ce site, et ce que cela signifie, nous avons un problème insoluble.
Les débats politiques, idéologiques sans solutions, sans les liens avec la vie quotidienne de façon explicite sont peines perdues.

Les débats doivent se connecter avec la conception du nouveau paradigme économique, pas avec la culture d’entreprise
( communiste versus libéraliste ).

La façon avec laquelle on identifie la personne avec son travail relève de la mentalité de l’ancien monde. Le concept de l’individu entrepreneur, lui relève du phénomène systémique incorporé mentalement. Les starts up n’est qu’une énième façon de la promotion de l’individualisme extrême. Le libéralisme essaie de récupérer la notion du nouveau monde. Alors même qu’il ne fait que nous ramener au Moyen âge. Réfléchissons bien au programme du CNR, principalement le concept de la Cotisation, que les trois lurons, dont Macron, ont travaillé et travaille à détruire par la bande (le su et le non su , Korzybski__ il a vraiment quelque chose à nous dire).

22/03/2020 21:54 par alain harrison

Bonjour.

« « Pour Sophie Béroud et Jean-Marie Pernot, il ne faut surtout pas enterrer la grève comme arme de lutte : « La grève générale interprofessionnelle est-elle encore possible aujourd’hui ? Certes, le mouvement contre la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020 frappe par son ampleur, par la durée de la cessation du travail à la SNCF et à la RATP, et par la forte approbation de l’opinion publique. Mais il a aussi rencontré d’importantes limites, faute d’avoir pu entraîner de larges couches de salariés du privé. » » »

Vidéo, Séminaire Mensuel Juin 2019 - Les régimes de retraite entre salaire continué et revenu différé
Au début de la 2e partie de la conférence, questions et débat, M. Friot dans sa réponse :
« « Sur la position syndicale, ........Le mouvement syndicale n’a jamais été organisé, globalement ne c’est jamais construit autour de l’auto-organisation des travailleurs,comme se posant comme souverain sur le travail, récusant les gestionnaires......(1 h 20 à 1 h 25.... )

Mais à partir de quoi, cette question peut devenir une réalité ?

23/03/2020 05:32 par alain harrison

Vidéo, Séminaire Mensuel Juin 2019 - Les régimes de retraite entre salaire continué et revenu différé
Au début de la 2e partie de la conférence, questions et débat, M. Friot dans sa réponse :
« « Sur la position syndicale, ........Le mouvement syndicale n’a jamais été organisé, globalement ne c’est jamais construit autour de l’auto-organisation des travailleurs,comme se posant comme souverain sur le travail, récusant les gestionnaires......(1 h 20 à 1 h 25.... )

Mais à partir de quoi, cette question peut devenir une réalité ?

Depuis le virage de la déréglementation (thatcher-Reagan) des années 80, bien des mouvements éphémère (mais marquant) en passant par le mouvement à New York qui fit sa marque du 1%, une prise de conscience collective dans la classe moyenne, un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’Humanité, qu’il s’agit de reprendre continuellement et de développer en mettant en relief la Constituante Citoyenne, le nouveau pacte social, le nouveau paradigme économique et les institutions en phase avec. L’avènement des Gilets Jaunes (éphémère ou mouvement du fondement ?), quand à lui, se poursuit, même si mit en sourdine. Soit il est nourri et qu’il se consolide, soit qu’il s’évanouisse. Cela dépend de la gauche et du syndicalisme qui ont une vaste expertise. Quand aux différentes instances de la société civile (tous les organismes et leur mission, à but non lucratif, mais si nécessaire dans les faits, et quasi gratuit en tant que services sociaux, toujours en situation de quémander. À savoir pourquoi) auront un rôle dans la Constituante dont nous ne pouvons mesurer l’ampleur. Toutes les actions , mouvements, initiatives, .... de natures citoyennes sont encore éparses et même semblent avoir des divergences irréconciliables d’un certain point de vue (comme les écolos trop obtus __ ils leur restent à s’éveiller à la vue d’ensemble ?), que seul la vue d’ensemble et le questionnement cohérent permettront une véritable convergence des forces, du pouvoir de chacun, et ceci ne peut se réaliser que dans la Constituante Citoyenne. Tout est là, l’idée de l’auto gestion, de l’écologie, de la Cotisation, l’égalité femme-homme, une éducation juste, les droits de la personne, etc., que des Macrons tentent de saborder. La retraite est le file qui relie toutes les professions (c’est pas tout le monde qui veulent mourir sur scène), et si les professions n’en prennent pas conscience, alors le fascisme dominera. Car, c’est là que nous mènes les Trump, Trudeau ami ami avec Guaidò, et Macron le symbole de l’individu starts up.
J’ai bien aimé de la façon est amené les idées de Marx (en filigrane) dans le vidéo (séminaire Les régimes de retraite entre salaire continué et revenu différé). Rien pour tomber dans le réactionnaire.
Donc, tout est dans la manière de présenter les choses, à point nommer dans l’articulation des problématiques tout en pointant des solutions, pour stimuler le questionnement et faire des liens chez l’auditeur. Donc, souligner les faits significatifs selon.

Bien comme dit Friot à la fin : on a de l’ouvrage.

Mais nous sommes si nombreux pour partager la tâche, et pourquoi pas à temps partagé (ce n’est qu’une question d’organisation__c’est à y penser, y réfléchir__préparer la Constituante.

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