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Asile politique accordé à Julian Assange : l’Equateur a raison de tenir tête aux Etats-Unis (The Guardian)

L’Equateur a pris sa décision : l’asile politique est accordé à Julian Assange. La décision survient à la veille d’un incident qui devrait dissiper toute doute sur les véritables motivations des tentatives menées par la Grande-Bretagne et la Suède pour extrader le fondateur de Wikileaks, Julian Assange. Mercredi, le gouvernement britannique a brandi la menace sans précédent d’envahir l’ambassade de l’Equateur si Assange ne leur était pas remis. Un tel acte d’agression serait tellement en violation du droit international et des conventions diplomatiques qu’il serait difficile de trouver un seul exemple où un gouvernement démocratique aurait brandi une telle menace, encore moins mise à exécution.

Lorsque le ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Ricardo Patino, dans une réponse ferme et coléreuse, a rendu publiques les menaces écrites, le gouvernement britannique a tenté de faire marche arrière en disant qu’il ne s’agissait pas d’une menace d’envahir l’ambassade (qui fait partie du territoire souverain d’un autre pays). Mais que peut-on comprendre d’autre dans les termes de la lettre transmise par une officiel britannique ?

«  Vous devez être conscients qu’il existe une base juridique en Grande-Bretagne, la loi Diplomatic and Consular Premises Act de 1987, qui autorise à prendre des mesures pour arrêter M. Assange actuellement dans les locaux de l’ambassade. Nous espérons sincèrement ne pas en arriver là , mais si vous n’êtes pas capables de résoudre ce problème de la présence de M. Assange dans vos locaux, une telle option reste envisageable pour nous. »

Est-ce que quelqu’un en possession de toutes ses facultés croit que le gouvernement britanniques proférerait une telle menace sans précédent s’il ne s’agissait que d’un citoyen étranger ordinaire que la justice d’un pays étranger veut simplement interroger - sans aucune mise en accusation ni procès ?

La décision de l’Equateur d’accorder l’asile politique à Assange était à la fois prévisible et sensée. Mais elle constitue aussi un précédent qui a une signification historique considérable.

D’abord, les motifs : Assange a à l’évidence toutes les raisons de craindre faire l’objet d’une persécution s’il était extradé vers la Suède. Il est généralement reconnu qu’il serait immédiatement emprisonné. Ce qui constitue en lui-même une forme de persécution, puisqu’il n’est accusé d’aucun crime et que le gouvernement Suédois n’a aucune raison légitime pour le faire venir en Suède.

On peut ajouter que les Suédois n’ont aucune raison légitime pour l’extrader puisqu’il leur a été offert à maintes reprises de l’interroger en Grande-Bretagne, mais ils ont refusé, comme ils ont aussi refusé de dire pourquoi ils refusaient. Il y a quelques semaines, le gouvernement équatorien a offert qu’Assange soit interrogé dans son ambassade à Londres, où Assange réside depuis le 19 juin, mais le gouvernement suédois a refusé - encore une fois sans dire pourquoi. Ce fut un acte de mauvaise foi dans le processus de négociation entre les gouvernements.

L’ancien procureur en chef de Stockholm Sven-Erik Alhem a aussi clairement fait savoir que le gouvernement suédois n’avait aucune raison légitime pour chercher à faire extrader Assange en affirmant que la décision du gouvernement suédois de faire extrader Assange était «  sans fondement et peu professionnel, ainsi qu’injuste et disproportionnée », parce qu’il pouvait facilement être interrogé en Grande-Bretagne.

Mais, plus important, le gouvernement d’Equateur est d’accord avec Assange pour dire qu’il y a motif à craindre une deuxième extradition vers les Etats-Unis et de le voir persécuté pour ses activités de journaliste. Les raisons de la penser étaient nombreuses. Quelques exemples : une enquête est en cours aux Etats-Unis sur Assange et Wikileaks ; les preuves que sa mise en accusation était déjà prête ; des déclarations d’importants officiels tels que le sénateur Démocrate Diane Feinstein selon qui Assange devrait être poursuivi pour espionnage, dont la peine maximum prévue est la peine de mort ou la prison à vie.

Pourquoi cette affaire est-elle si importante ? C’est probablement la première fois qu’un citoyen fuyant la répression politique des Etats-Unis se voit accorder l’asile politique par un gouvernement démocratique qui tente de faire respecter les conventions internationales sur les droits de l’homme. C’est une sacrée affaire, parce que pendant plus de 60 ans les Etats-Unis se sont présentés comme les défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde - particulièrement pendant la guerre froide. Et beaucoup de gens ont demandé et obtenu l’asile aux Etats-Unis.

L’idée que le gouvernement des Etats-Unis pouvait être un défenseur des droits de l’homme, croyance répandue principalement aux Etats-Unis et dans les pays alliés, s’accompagnait d’un mépris pour les droits de l’homme des victimes des guerres et de la politique étrangère des Etats-Unis, telles que les 3 millions de Vietnamiens ou les plus de 1 million d’Irakiens qui ont été tués, et des millions d’autres déplacés, blessés, ou maltraités à cause des actions des Etats-Unis. L’idée que les Etats-Unis ne devraient être jugés que pour ce qu’ils font à l’intérieur de leurs frontières perd du terrain au fur et à mesure que le monde devient politiquement et économiquement de plus en plus multipolaire, que Washington perd du pouvoir et de l’influence et que ses guerres, invasions et occupations sont de moins en moins perçues comme légitimes.

Dans le même temps, au cours de la dernière décennie, la situation des droits de l’homme aux Etats-Unis s’est détériorée. Bien sûr, avant l’instauration des lois sur les droits civiques dans les années 60, des millions d’afro-américains dans les états du sud n’avaient pas le droit de vote, et ne bénéficiaient pas d’autres droits - et l’embarras international qui en résultait faisait partie des causes qui ont permis la victoire du mouvement pour les droits civiques. Mais au moins à la fin de la décennie, les Etats-Unis pouvaient être perçus sur le plan intérieur comme un exemple positif d’un état de droit et de protection des libertés et des droits civiques.

Aujourd’hui, les Etats-Unis prétendent pouvoir emprisonner ses citoyens pour une durée indéterminée ; le président peut ordonner l’assassinat d’un citoyen sans même une audition ; le gouvernement peut espionner sans l’autorisation d’un juge ; et ses officiels sont immunisés contre les poursuites pour crimes de guerre. Et, pour ne rien arranger, les Etats-Unis avec moins de 5 % de la population mondiale ont près du quart de la population carcérale, dont de nombreuses victimes de la «  guerre contre la drogue » qui elle aussi est en train de perdre rapidement toute légitimité dans le reste du monde. Qu’Assange ait réussi à trouver l’asile contre les poursuites US est un autre coup porté à la réputation internationale de Washington. Cela montre aussi combien il est important d’avoir des gouvernements démocratiques indépendants des Etats-Unis et - contrairement à la Grande-Bretagne et à la Suède - qui refusent de collaborer par opportunisme à la persécution d’un journaliste. On peut espérer que d’autres gouvernements feront savoir à la Grande-Bretagne que les menaces d’envahir l’ambassade d’un pays tiers la place au ban des nations.

Il est intéressant d’observer les journalistes pro-américains et leurs sources chercher des raisons égoïstes qui auraient motivé le gouvernement équatorien pour accorder l’asile. Correa tente de se présenter comme un champion de la liberté d’expression, disent-ils ; ou il cherche à porter un coup aux Etats-unis, ou il tente de se s’afficher comme un dirigeant international. Tout ceci est ridicule.

Correa ne voulait pas de cette pagaille et depuis le début il n’avait rien à gagner. Il a connu un hausse des tensions avec trois pays importants pour l’Equateur sur le plan diplomatique - les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Suède. Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Equateur et a plusieurs fois menacé de supprimer les avantages commerciaux qui maintiennent des milliers d’emplois équatoriens. Et puisque la majorité des médias internationaux ont depuis le début affiché leur hostilité envers Assange, ils se sont servis de la demande d’asile pour attaquer l’Equateur et l’accuser de «  répression » contre les médias locaux. Comme d’autres l’ont fait remarquer, il s’agit d’une exagération grotesque et une déformation de la réalité en Equateur, où les médias sont libres et en majorité dans l’opposition. En ce qui concerne le reste du monde, ces fausses accusations seront les seules informations qu’on entendra ou lira sur l’Equateur pendant longtemps.

Correa a pris sa décision parce que sur le plan éthique, c’était la seule chose à faire. Et n’importe lequel des gouvernements indépendants et démocratiques d’Amérique du Sud aurait fait la même chose. Si seulement les plus grandes organisations médiatiques avaient la même éthique et le même dévouement envers la liberté d’expression et la presse.

Nous allons voir maintenant si le gouvernement britannique respectera le droit international et les conventions sur les droits de l’homme en accordant un sauf-conduit à Assange pour l’Equateur.

Mark Weisbrot

http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/aug/16/julian-assange-asylum-ecuador

Traduction «  le portrait de Julian Assange parrainé par Reporters Sans Frontières sur la façade de la Mairie de Paris !... nan, j’déconne » par Viktor Dedaj avec probablement les fautes et coquilles habituelles

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COMMENTAIRES  

18/08/2012 17:44 par Yannick

Fort bien, mais vu que ces morts de politicards véreux Brit ne veulent pas le laisser accéder à l’aéroport, notre ami Assange n’est pas sorti pour autant d’affaire...
Le problème avec les Caniches, c’est que c’est très très très con, et ceux des sionistes et des Yankee ne dérogent pas à la règle...

18/08/2012 17:56 par Sierra

Quelque chôse m’échappe : Pourquoi le faire transiter par la Suède pour au final l’envoyer aux USA, alors que les anglais auraient pu l’extrader directement vers les USA ?

Et une mention spéciale pour le gouvernement australien qui visiblement n’a que faire de ses ressortissants.

18/08/2012 20:15 par legrandsoir

@ Sierra

Parce que le dossier des US, sur le plan du droit international, est vide et ni la GB ni la Suède ne peuvent "extrader" Assange. Or (si j’ai bien compris), il existe un accord entre la Suède et les Etats-Unis qui permet d’expédier quelqu’un juste pour "interrogation", comme simple témoin, quoi. Après quoi, le témoin est censé être renvoyé en Suède. Mais vu leur connaissance en géographie, on se doute bien que les Américains vont encore confondre la Suède avec Guantanamo.

18/08/2012 21:00 par emcee

"Mais vu leur connaissance en géographie, on se doute bien que les Américains vont encore confondre la Suède avec Guantanamo."

Mouarf ! Pas impossible. A moins qu’ils le jettent aux oubliettes avec Bradley Manning.
Ils sont pas bien finis, ces gens-là . Et une fois qu’ils en ont un dans leurs filets, pas facile de s’en sortir. On a plus de chances si on est extradé en Corée du N ;-)

A toutes fins utiles, le mot "asile" est masculin : il est donc inutile de féminiser l’adjectif qui suit ... Enfin, je dis ça ... C’est comme vous voulez.

Rien à voir : C’est ça que vous concoctiez cette nuit ? Changer la mise en page des commentaires ?
Question : On demande notre adresse mail, mais il n’est pas précisé, me semble-t-il : 1) si c’est obligatoire 2) si elle sera visible et par qui.
Merci de le signaler.

18/08/2012 23:19 par legrandsoir

C’est ça que vous concoctiez cette nuit ?

Non, il s’agissait de la mise à jour de notre outil de publication.
Où rien ne s’est passé comme prévu.
L’adresse email est optionnelle et n’est pas affichée. Ce sera précisé d’ici peu.

19/08/2012 01:18 par emcee

Merci pour la réponse.
Mais si l’adresse mail n’est pas affichée, pourquoi ne pas la rendre obligatoire (ou vivement conseillée) ? Cela vous permettrait de contacter directement la personne qui commente, si besoin est.
(bon, je vois que c’est déjà précisé ;-)

19/08/2012 01:42 par Romane

"Or (si j’ai bien compris), il existe un accord entre la Suède et les Etats-Unis qui permet d’expédier quelqu’un juste pour "interrogation", comme simple témoin, quoi. Après quoi, le témoin est censé être renvoyé en Suède."
Oui, cet accord a un nom : "remise temporaire" et c’est ce que l’Angleterre ne dispose pas avec les Etats-Unis. D’où l’impériale nécessité d’extrader Julian Assange en Suède d’abord pour qu’ensuite les Yankees fassent leur demande (qu’ils ne peuvent poser auprès UK donc). Et comme la Suède a priorité sur les states dans l’affaire des allégations... Reste à savoir si c’est uniquement dans le but de cette fameuse remise temporaire. Parce qu’on a tellement de questions et si peu de réponses dans cette affaire...
Par ailleurs, il s’avère que les diplomates australiens n’ont plus aucun doute sur les intentions des USA d’extrader Assange (le "paranoïaque" selon le Guardian, NYT, et j’en passe)
http://www.theage.com.au/national/assange-reports-to-remain-secret-20120818-24fez.html
http://www.smh.com.au/national/us-in-pursuit-of-assange-cables-reveal-20120817-24e8u.html
Et puis tiens tant qu’on y est, un article (ancien et long comme un tunnel) sur les connections de Karl Rove avec le gouv suédois :
http://ferrada-noli.blogspot.fr/2011/02/rove-suspected-in-swedish-us-political.html

19/08/2012 03:02 par akarkab

Quelle honte pour le gouvernement britanique (soit-disant democratique) !? et quelle honte pour tous les gouvernement europeans ,et plus particulièrement celui du la suède , ! est-il possible que ces gouvernements sont vraiment obligés de faire ces sals bolots pour les etauniens ? a ce point assange est" menacant" pour-que sa tete soit mise a pris et que les britanniques et les suèdois complotent pour l’eliminer ? .un grand chapeau pour le gouvernement equateurien pour ce geste très courageux et souverain que peu des gouvernements peuvent en faire semblale et dire NON aux gouvernements voyous britannique et étasunien .Cest ça la dignité et la souverainté .

19/08/2012 12:52 par Sierra

Et ben ! Merci pour vos réponses, je comprend mieux désormais.
Tsssss.....moi qui voyais la Suède comme un havre garni de blonde avenante et plantureuse non épilé, roulant en Volvo vendu aux chinois, déçu je suis.
Encore plus depuis que j’ai appris que Ciro Bustos y coulait des jours paisibles pris en charge par le gouvernement viking.

19/08/2012 16:21 par alfare

Iroel Sanchez, du blog cubain "la pupila insomne" vient de publier :
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=154733
ce qui donne à peu près en fr :
Assange : on attend les réactions du Superman des droits de l’homme
Le gouvernement équatorien a expliqué dans une longue déclaration le fondement juridique de sa décision d’accorder l’asile dans son ambassade à Londres, au fondateur de Wikileaks, Julian Assange.
Immédiatement, tous les médias se sont emparés de l’histoire centrée sur le conflit diplomatique entre l’Équateur et le Royaume-Uni et les menaces de ce dernier pour envahir l’ambassade équatorienne à arrêter et extrader Assange vers la Suède, où il fait face à des accusations de viol présumé.
Toutefois, à l’exception de l’Amérique latine réseau de télévision Telesur, pratiquement aucun média n’a souligné que le principal accusateur d’Assange en Suède, Anna Ardin, a des liens avec ce pays en matière de diplomatie, ayant été boursière à l’ambassade de Suède en l’Argentine et des liens avec les activités que les États-Unis -les plus touchés par les révélations de Wikileaks- financnt pour un « changement de régime » à Cuba.
La déclaration du gouvernement équatorien insiste sur le fait que ni le Royaume-Uni ni la Suède n’ont accordé les garanties à Quito qu’une fois en territoire suédois, Julian Assange ne serait pas extradé aux Etats-Unis, où le soldat Bradley Manning, -qui aurait fourni des informations secrètes à Wikileaks US - est toujours isolé dans une prison militaire. Ce refus de garanties essentielles explique la décision du gouvernement équatorien, mais a été cachée par la grande presse.
La menace britannique de violer l’immunité diplomatique de l’ambassade d’Equateur à Londres, a déclenché une vague de solidarité latino-américaine avec ce dernier. Les pays de l’Alternative Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) ont publié une déclaration de soutien à Quito et annoncé une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères. Une réunion similaire a été convoquée par l’UNASUR pour ce samedi. L’Organisation des États américains (OEA), traditionnellement gérée par les Etats-Unis, décidera vendredi s’il y a lieu de réunir les ministres des Affaires étrangères le 23 Août pour discuter des menaces britanniques qui pèsent sur plusieurs de ses membres latino-américains.
Tout le discours du Superman des droits de l’homme a été démasqué par les révélations de Wikileaks, les meurtres de masse et la torture, l’achat des consciences et la fabrication de « dissidents », la pression et le chantage aux gouvernements soi-disant alliés américains ont étés mis en lumière grâce au travail de l’organisation dont Assange est le fer de lance. Avec ce qui se passe, les gouvernements auxquels les États-Unis se targuent de donner des leçons sur la liberté d’expression au travers d’organisations telles que la Société interaméricaine de presse et l’OEA, voient très clairement l’hypocrisie de ce discours.
Avant de se prononcer sur le droit d’asile à Julien Assange le gouvernement équatorien a demandé aux États-Unis si il y a un processus juridique en cours ou l’intention de procéder à un tel processus contre Julian Assange, sous quel type de loi, dans quelles conditions et quelles sanctions maximales seraient encourues et si les usa ont l’intention de demander l’extradition de Julian Assange chez eux. Washington dit qu’il ne peut pas fournir cette information, prétextant «  qu’il s’agit d’une question bilatérale entre l’Équateur et le Royaume-Uni ».
Apparemment, Washington aura bientôt un « problème bilatéral » entre l’Amérique latine et le Royaume-Uni, nous verrons bien quelles explications seront offertes. (Publié dans CubAhora)

20/08/2012 01:07 par Yannick

@19/08/2012 à 01:42, par Romane
A en croire ce que ’on peut lire dans The Guardian et The independent je ne crois pas que vous ayez bien compris. En fonction des textes européens ni la Grande Bretagne ni la Suède ne devrait extrader quelqu’un vers un pays appliquant la peine de mort ou pratiquant la torture. Mais... de facto la Grande Bretagne a pour habitude d’accepter très facilement (ou très docilement ou complaisamment si l’on préfère) des extraditions vers les USA, elle l’a fait encore récemment. Toutefois les USA n’ont pas fait de demande à ce jour, seule une enquête est en cours en lien avec celle du présumé informateur de Wikileaks. L’attitude de l’Australie n’est pas claire, ayant dans un premier temps dit qu’ils s’attendaient à une extradition d’Assange vers les USA, puis s’étant rétractés et ayant prétendu proposer très tardivement son aide à Assange qui l’aurait refusée. En fait les USA peuvent compter sur le soutient inconditionnel du Canada, de la Grande Bretagne et de l’Australie. L’attitude de la Suède n’est pas claire non plus, ayant refusé d’interroger Assange en grande Bretagne, et depuis deux ans n’ayant même pas inculpé Assange. Compte tenu de la proximité notoire d’une des deux plaignantes avec la CIA et du récit assez fantaisiste et peu crédible de celles-ci, on est en outre en droit de raisonnablement se demander s’il ne s’agirait pas d’une machination. Ce qui n’est pas rassurant pour Assange c’est que les autorités britanniques en font une question de principe, et les Britanniques sont têtus...

20/08/2012 08:04 par legrandsoir

@ Yannick
Vous portez la contradiction pour le plaisir de le faire ? Romane a raison, la Suède peut "expédier" (pas "extrader") quelqu’un vers les Etats-Unis pour y pour être "interrogé". Et les derniers liens postés par Romane ne laissent planer aucun doute sur la manoeuvre en cours.

20/08/2012 01:13 par Anonyme

L’Equateur demande une réunion du Conseil de Sécurité de L’ONU à propos d’Assange :
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Publié le 17 aoüt 2012- L’Assemblée Nationale d’Equateur a demandé au Gouvernement de son pays que celui-ci sollicite une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, afin d’éviter que la Grande Bretagne use de la force et entre sans autorisation dans l’Ambassade d’Equateur à londres pour arrêter le fondateur de Wikileaks, Julian Assange.
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Déclaration de l’ALBA : Nous refusons les menaces et intimidations contre l’Equateur
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Publié le 18 aoüt 2012 L’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) a fait part d’un communiqué qui comporte 8 points Parmi lesquels, l’ALBA :
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5 « Considère pertinent d’instaurer à L’ONU un ample débat sur l’inviolabilité des sièges diplomatiques. »
7 « Fait appel à tous les Gouvernements du monde, aux mouvements sociaux et aux intellectuels pour s’opposer à cette attitude du Royaume Uni »
8 « S’engage a faire le maximum pour donner les plus grandes diffusion et publicité à cette déclaration »
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Réunion extraordinaire de l’OEA, de l’UNASUR, de l’ALBA, du Conseil de Sécurité de l’ONU… Anna Ardin déménage beaucoup de monde pour une seule femme… On peut même se demander si elle pourrait encore retirer sa plainte pour faire cesser tout ce cirque..… Si elle pourrait laisser libre cours après avoir constaté qu’elle n’était pas enceinte et n’avait pas le Sida, raisons pour lesquelles, on le suppose, la Suède condamne les « rapports non protégés »*, à un sentiment de disproportion… à une inquiétude de voir l’homme qu’elle a malgré tout aimé extradé vers les USA sans garanties aucunes d’en revenir vivant.
........................................................................................................................................................
* Ce dont est accusé Julian Assange, et non pas de viol, comme on le lit encore.

20/08/2012 17:43 par Romane

@LGS Merci !
@Yannick "A en croire ce que ’on peut lire dans The Guardian et The independent je ne crois pas que vous ayez bien compris".
Tout le monde sait que le Guardian (que les anglo-saxons et soutiens d’Assange et Wikileaks ont surnommé "le Grauniad") et l’Independant n’ont plus aucune crédibilité dans l’affaire Wikileaks/Assange. Parce que ces deux journaux diffament Assange et le salissent autant qu’ils peuvent depuis 2 ans. Même si dans le même temps ils publient des articles comme celui-ci. Sans parler du NewYorkTimes. Tous ces journaux anglo-saxons mènent une campagne contre Wikileaks et son fondateur. C’est de renommée publique.
Vous êtes le seul à l’ignorer visiblement.
Et puis épargnez moi vos leçons.

04/09/2012 00:50 par legrandsoir

Trouvé ça :

The US/Sweden agreement

Next Wednesday, the UK Supreme Court will officially release its decision regarding Julian Assange’s extradition to Sweden to respond to allegations of sexual offences, while no charge has been placed yet.

However if the founder of Wikileaks gets extradited Sweden may not be the final destination of this long legal journey.

Indeed in March 14th 1983 - while the Cold War was still dividing the world and influencing political and diplomatic decisions - Ronald Reagan, then President of the United States - signed a treaty with Sweden in order to "make more effective the Extradition Convention signed at Washington October 24, 1961," in other words to facilitate the extradition of individuals considered criminals or potential criminals by the United States and Sweden.

This treaty would force Sweden to hand Julian Assange over to the United States, if the US was to ask Julian Assange’s extradition. Indeed, Article I states that "each Contracting State undertakes to surrender to the other (…) persons found in its territory who are sought for the purpose of prosecution, who have been found guilty of committing an offense, or who are wanted for the enforcement of a sentence."

This treaty also applies to anyone suspected of "conspiring in, attempting, preparing for, or participating in, the commission of an offense."

Hence a simple request from the United States would lead to Julian Assange’s extradition to the United States.

Technically the United States does not have to wait for Sweden to sort out the sexual offence allegations. Article VI(b) indeed mentions that someone prosecuted in the requested state (in Assange’s case Sweden) can be handed over to the requesting country (in this case the US) for the prosecution and may be handed back to the requested state after the decision has been taken, following an agreement decided upon by the two states.

With this framework the US could ask Sweden for Assange upon his arrival and after being prosecuted in the US for espionnage, the US and Sweden would decide whether he should be sent back to Sweden to eventually sort out the sexual offense allegations.

Article XII of the treaty could also have a decisive influence in the coming days - if Julian Assange were to be extradited to Sweden. The article indeed allows the provisional arrest of someone whose extradition has been requested. Interpol is in this case asked to intervene.

For more info on Julian Assange’s extradition to Sweden, take a look at Justice for Assange.

Understanding the Wikileaks Grand Jury will be live tweeting from the Supreme Court on Wednesday. Check out the blog or our twitter account (@wlgrandjury) for frequent updates starting from 8:30.

https://wlgrandjury.wordpress.com/

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