13 
Le 80 ème anniversaire de la libération d’Auschwitz est instrumentalisé dans un contexte de russophobie et de déclin de l’Occident

Auschwitz et la manipulation de l’histoire

Vous trouverez ci-dessous l’intervention de Jean-Pierre Page le 29 janvier au débat organisé par le Centre Valdai à Moscou à l’occasion du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz par l’Armée Rouge.

Ancien responsable des affaires internationales de la CGT, Jean-Pierre Page a co-écrit plusieurs livres de politique internationale avec un de nos administrateurs, Maxime Vivas.
Cet article est son 45 ème sur Le Grand Soir.

Bonjour et merci pour cette invitation

Le 27 janvier 1945, il y a exactement 80 ans la 100e division de la 60e armée de Voronej de l’Armée Rouge, s’emparait du camp d’Auschwitz au prix de 66 tués et libérait les 7000 survivants qui s’y trouvaient.

Aujourd’hui tout à leur russophobie, les négationnistes contestent le terme de « libération », avec l’argument que la prise d’Auschwitz n’était pas un objectif militaire, voire pire qu’il s’agissait d’un hasard et de la découverte imprévue de ce qui fût plus le grand camp de la mort conçu par les nazis. Ces arguments scandaleux ne résistent pas aux faits et cela d’autant qu’après la libération de l’Union soviétique, l’armée rouge accomplissait celle de toute la Pologne. Elle le fit avant de porter le coup mortel au nazisme libérant ainsi toute l’Europe. L’URSS mis ainsi un terme à des années de guerres qui auront entrainé des destructions innombrables et plus de 60 millions de morts.

En simplifiant des faits complexes pour renforcer leur vision idéologique, de nombreux leaders occidentaux, leurs experts, leurs historiens de circonstance, leurs journalistes réécrivent l’histoire pour servir des intérêts politiques à court terme.

Ce 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz fait l’objet d’une instrumentalisation dans un contexte international caractérisé par les conflits, les guerres mais aussi le déclin inexorable de l’Occident. Comme nous le savons Auschwitz est étroitement associé à la Shoah et à la solution finale de ce que les hitlériens appelaient le problème juif. Cette histoire tragique donne lieu aujourd’hui et à l’occasion à un amalgame indécent associant shoah, antisémitisme, évènements du 7 octobre et donc Gaza. Comme si le problème palestinien serait à l’origine d’un regain d’antisémitisme qui établirait une relation avec Auschwitz et les nazis qui en furent les initiateurs.

Etablir une relation entre ces derniers et la nation palestinienne luttant pour son autodétermination et sa décolonisation est à mes yeux intolérable. Nous ne saurions oublier en effet que l’établissement de l’entité sioniste en Palestine est le résultat du rapport et du lien que firent les occidentaux entre la Palestine et le problème des réfugiés juifs en Europe à la fin de la seconde guerre mondiale. Ces derniers n’étaient pas les victimes des arabes, mais de l’antisémitisme en Europe dont la manifestation extrême fut l’holocauste par notamment la mise des camps d’extermination mis en place par les nazis dont Auschwitz.

C’est pourquoi, il faut « cesser de se moquer de l’Histoire » !

A travers cette hystérie antirusse, il y a d’abord un insupportable manque de respect à la mémoire de ces 27 millions de soviétiques qui ont donné leur vie pour la libération de l’Europe et parmi eux les 65000 prisonniers soviétiques qui furent assassinés à Auschwitz. Comment pourrions-nous accepter une telle manipulation de l’histoire mondiale.

Récemment un média américain a annoncé que c’était les troupes américaines qui avaient libéré Auschwitz avant de s’excuser de son erreur..
L’une des toutes premières études de l’IFOP, plus vieil institut de sondage français, a posé cette question à la fin de la Seconde Guerre mondiale et 70 ans plus tard : « Quelle est, selon vous, la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ? » La Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou l’URSS ? A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Français répondirent à plus de 60% que les Russes sont ceux qui ont le plus contribuer à la défaite des nazis. Les Etats-Unis et l’Angleterre ne recueillaient respectivement que 20% et 12%. Soixante-dix ans plus tard, la réponse au même sondage donne des résultats totalement inversés. L’opinion publique française considère à 58% que ce sont les Etats-Unis qui ont eu le rôle principal dans la défaite de l’Allemagne. Il est vrai que le cinéma américain a revisité la seconde guerre mondiale avec contrevérités, inexactitudes et même un certain charlatanisme..

En 2020, lors de la commémoration du 8 mai marquant la victoire sur l’Allemagne Nazie, la Russie n’a pas été invitée, et l’URSS n’a simplement pas été citée, comme si elle n’avait pas participé au conflit ! Alors comment s’en étonner ?

Que dira-t-on dans les prochaines années ? On nous expliquera peut-être que c’est l’union Soviétique et Staline qui ont déclenché la guerre. C’est pourtant ce qu’affirme déjà le Parlement Européen.

Ainsi en septembre 2019, ce dernier a stigmatisé à travers le vote d’une résolution sur le nazisme et le communisme en tirant un signe égal entre les deux. Ce qui frappe d’emblée, c’est que cette résolution cumule les erreurs historiques grossières.

Pour celle-ci par exemple la seconde guerre mondiale a eu pour élément déclencheur le pacte germano-soviétique. Nous sommes donc là face à une réécriture de l’histoire qui privilégie une vision idéologique et exclusive qui relève de la pure propagande. La résolution du parlement européen fait ainsi silence sur les politiques d’apaisement, les complicités puis les ralliements à l’Allemagne hitlérienne des classes dirigeantes de la plupart des pays occidentaux. Ainsi les accords de Munich, ou encore l’Anschluss ne sont pas évoqués

En réduisant l’origine de la seconde guerre mondiale au seul « pacte de non-agression germano-soviétique », la résolution considère tant l’Allemagne nazie que l’URSS comme co-responsables de ce conflit mondial et les met sur le même pied. Or, à quelques rarissimes exceptions près, aucun historien sérieux n’a jamais douté du fait que lors de la Seconde Guerre Mondiale, les agresseurs étaient l’Allemagne nazie, l’Italie et le Japon fascistes. Les eurodéputés en soutenant ce texte contredisent ainsi les conclusions du Tribunal de Nuremberg. Cette falsification grossière de l’histoire aboutit à mettre sur un pied d’égalité ceux qui ont construit le camp d’extermination d’Auschwitz et l’Armée rouge qui en a libéré les survivants.

Cette résolution à effacer toutes traces de l’histoire légitime depuis, la destruction de monuments historiques célébrant par exemple la contribution de l’Armée rouge à la victoire contre le fascisme comme c’est le cas dans les pays baltes et bien sûr en Ukraine, à réécrire les cours d’histoire pour en retirer les aspects qui seraient jugés trop positifs pour les anciens régimes communistes, en ignorant le rôle de la résistance patriotique ou encore pour rebaptiser les rues. En fait, on atteint là une extrémité dont le but non avoué est de rendre impossible le devoir de mémoire.

N’est-ce pas le prix Nobel de littérature Thomas Mann qui écrivait : « Placer sur le même plan moral le communisme russe et le fascisme, en considérant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire, c’est du fascisme. Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d’être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur ils sont des fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu’en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme ».

Dans le même temps, il existe toute une rhétorique qui disqualifie les tenants de l’ordre libéral. Ainsi « Make America great again », l’idée d’une « Troisième Rome , la « renaissance de l’esprit germanique », ou encore « la mission de civilisation de la colonisation » non seulement évacuent les spoliations, les pillages, les prédations, les massacres et d’autres holocaustes, mais elles continuent à témoigner également d’une résurgence des ambitions hégémoniques qui menacent l’humanité toute entière.

Ainsi dans le prolongement de cette résolution de 2019, le Parlement européen le 17 janvier 2024 s’est livré à nouvel exercice sur le passé en écrivant pour le présent. Avec une nouvelle résolution qui ne se contente plus de réécrire l’histoire, mais qui en fait appelle à effacer toute trace de l’histoire réelle en créant « une nouvelle culture mémorielle partagée ». Cette résolution invite par exemple les états membres à actualiser leurs programmes d’études et méthode d’enseignements existants afin de faire passer l’histoire européenne avant l’histoire nationale de chaque état afin nous dit-on de remettre en cause les stéréotypes et « les vaches sacrées » des histoires nationales.

Comment s’étonner alors que l’on remplace la pensée critique par des slogans et des récits émotionnels, simplifiant les faits et appauvrissant le débat public. La société se voit ainsi limitée dans sa capacité à analyser de manière nuancée son propre passé, sa complexité et ses contradictions. La montée de récits révisionnistes et de "vérités alternatives" témoigne de cette dévaluation de l’analyse historique rigoureuse. Enfin, la légitimité des institutions académiques et éducatives est érodée. Cette tendance, fragilise les institutions scientifiques et éducatives, compromettant leur rôle essentiel de gardiens de l’histoire.

Cette simplification et instrumentalisation de l’histoire ont des effets dévastateurs pour les sociétés d’autant que les symboles autrefois unificateurs deviennent des sujets de discorde. C’est dire les dangers et la responsabilité qui est la notre tout particulièrement à l’égard de la jeunesse et des nouvelles générations de mener ce combat en faveur de l’histoire. Nous le devons au plus de 1 million de victimes des camps d’Auschwitz-Birkenau dont 90% d’entre elles étaient juives, mais aussi tziganes, prisonniers de guerre soviétiques et polonais et résistants dont plusieurs membres de ma famille.

Comme le disait Berthold Brecht « Le ventre est encore fécond d’ou a surgit la bête immonde »

Pour toutes ces raisons et ces sacrifices notre mémoire collective ne peut oublier. C’est pourquoi, l’exclusion de la Russie des commémorations du 80e anniversaire est profondément inacceptable.

Jean-Pierre PAGE

.

COMMENTAIRES  

02/02/2025 10:27 par Jclaude

Hélas, voilà des siècles que TOUJOURS les mêmes instrumentent toute la politique mondiale, et bien entendu quand tout le monde crie au loup parce que c’est trop visible, le grand cri en retour est toujours « C’est pas nous ! c’est l’facteur qui a cassé la machine à vapeur » comme autrefois à l’école....

Cette horde en fait peu nombreuse (mais qui s’entoure de benêts qui seront donnés comme les vrais coupables), c’est ce que j’appelle avec mépris L’ANGLOSAXONNERIE, généralement des financiers originaires des oligarques de peuplades issues il y a un millénaire de l’Europe de l’Est actuelle. Sans doute en plus ont-ils abusé de mariages consanguins, ce qui n’a rien arrangé.

Donc, nous savons QUI : alors, QUE faire ?

02/02/2025 22:56 par RBOBA

Nous sommes en pleine réécriture de l’Histoire, en plein révisionnisme et depuis longtemps. La création de l’Union européenne n’y est pas pour rien ! Rien que le drapeau de cette si belle et si pacifique union européenne en dit long : c’est le drapeau marial (aux couleurs de la Vierge Marie) !
Auschwitz a bien été libéré par l’armée rouge et le dernier des anti-communistes dans son for intérieur le sait parfaitement et il y a encore quelques années, l’aurait dit, l’a dit (j’en ai entendu au moins un qui était une (une femme).
Mélanger habilement, cyniquement, associer toute honte bue le 7 octobre dont peu à peu on ose enfin révéler qu’aucun bébé n’a été décapité, et cela, cette "infox" (info/intox) renvoie aux fameuses couveuses que les soldats de "Saddam" auraient débranchés, aux discriminations dont les juifs ont été des victimes avérées durant des siècles est à "dégueuler".
Ces mauvais traitements subis par les juifs leurs ont été donnés dans la sphère occidentale chrétienne. jusqu’au génocide de la seconde guerre mondiale !
Aucun responsable de camp d’extermination ne se nommait Rachid ou Mohammed ! Dont acte ! Faire disparaître de façon aussi radicale les Palestiniens c’est vouloir, paradoxalement, effacer toute trace, toute responsabilité de l’Occident dans le sort réservé aux juifs et la résolution via l’effacement de la terre palestinienne en la recouvrant d’un état artificiel, celui d’Israèl ! C’est, selon l’expression canadienne, "refiler la patate chaude" à quelqu’un d’autre, en l’occurrence, les Palestiniens ! Aussi, Honte à ces soutiens inconditionnels(ceux-là mêmes responsables du génocide des juifs, l’Allemagne et la France) à cet état et aux crimes de génocide dont il se rend coupable ! Et tous mes Hommages et mon Admiration à ce valeureux Peuple Palestinien, jusqu’aux enfants, irrédentiste !

03/02/2025 03:50 par Vania

Et le silence continue en occident, comme le fait de cacher les actions terroristes et la barbarie atlantico-ukrainienne contre la population civile dans la région de Koursk. Plus concrètement, au village de Russkoie-Poretchnoie,village martyr, lieu d’assassinats et de viols de 22 civils en violation totale des Conventions de Genève.
https://francais.rt.com/opinions/116550-rousskoie-poretchnoie-village-russe-martyre-victime-des-exactions-de-larmee-atlantico-ukrainienne

03/02/2025 09:19 par Zéro...

La Shoah s’est terminée il y a 80 ans, tout le monde a condamné les horreurs qui ont été commises mais jusqu’à quand va-t-on entendre parler matin, midi et soir alors que la Terre continue de tourner et qu’il s’est produit d’autres crimes contre l’Humanité depuis ?!!

Les reportages, les témoignages, les téléfilms et films sur les camps de concentration sont devenus du travail de sape dont les Juifs usent et abusent et se servent pour donner libre cours à leurs soucis expansionnistes au Moyen-Orient !!

Ils ont tellement bien joué de la Shoah que, en son nom, Israël est devenu intouchable, au risque de se faire traiter d’antisémite si on critique sa politique guerrière.
Je suis désolé mais ces sales nazis ont exterminé le petit peuple juif, celui des échoppes, pas les nantis qui avaient vu venir le vent et avaient rapidement fui d’Allemagne vers les USA (parce qu’ils en avaient les moyens...) où ils règnent depuis en Maîtres - rien qu’à Hollywood pour ce qui est le plus flagrant...

Dans quel monde vit-on pour que le seul pays qui ait utilisé l’arme nucléaire puisse se donner le droit d’empêcher d’autres pays de la détenir, que ce pays le plus guerrier du Monde se décrète tranquillement faiseur de Paix et que le sacrifice des Soviétiques durant la Seconde Guerre Mondiale soit nié par les Occidentaux et, pire, ces diaboliques Allemands passés d’odieux bourreaux à la sanctification ?!!

03/02/2025 12:42 par njama

Dans le genre de manipulation contre la Russie, sur fond de conflit ukrainien, les députés du Parlement de U€ avaient voté massivement le 15 décembre 2022 pour le « mythe de Holodomor », qualifié de génocide (507 voix pour, 12 voix contre et 17 abstentions).
Les mêmes députés par cécité intellectuelle, ou paresse (?), ne voient pas les nazis qui grouillent en Ukraine !
Faut-il donc s’étonner de la présence de Zelensky aux 80 ans de la libération de Auschwitz !!!
(1’00) https://www.dailymotion.com/video/x9d3ngq

Monuments aux collaborateurs nazis en Ukraine
par Lev Golinkin – le 27 janvier 2021
Forward est un site d’obédience juive. Dans le cadre d’une série consacrée à travers le monde aux monuments à la mémoire de collaborateurs nazis, ils se sont arrêtés en Ukraine. On peut dire qu’ils ont été servis. Cet article est paru au mois de janvier 2021, soit plus d’un an avant l’Opération Militaire Spéciale russe. Un voyage dans l’Ukraine néo-nazie… Mieux vaut prévenir de suite : ça donne le tournis. (XP)

Au cours des années écoulées depuis que le soulèvement de Maïdan a amené un nouveau gouvernement en Ukraine en 2014, de nombreux monuments aux collaborateurs nazis et aux auteurs de l’Holocauste ont été érigés, parfois jusqu’à un nouveau chaque semaine.
(..............)
https://taistoixiao.wordpress.com/2022/12/20/monuments-aux-collaborateurs-nazis-en-ukraine/

article source :
Nazi collaborator monuments in Ukraine
Many new streets and monuments have been erected since a new government took over in 2014

https://forward.com/news/462916/nazi-collaborator-monuments-in-ukraine/?amp=1

03/02/2025 13:33 par Palamede Singouin

La russophobie est une vieille obsession des British qui a fini par contaminer le continent et en particulier la France et l’Allemagne. Dire que la Russie tsariste était clairement francophile et même germanophile !!!

Palamède S

04/02/2025 12:18 par njama

Comme je l’indiquais sous l’article LGS du 29 janvier 2025 "Commémoration à Auschwitz" de Bernard GENSANE (29/01/2025 à 13:44 par njama) : "Il y avait 3 camps : Auschwitz I, SS Workshops and Armament Industries (DAW) ; Auschwitz II (Birkenau) ; et Auschwitz III (Monowitz).
Plan : https://jeune-nation.com/wp-content/uploads/2018/10/Auschwitz-ig-farben-complex.jpg

Ces camps — il faut en parler au pluriel —, et non pas qu’un seul, fut-il dramatiquement symbolique, qui cacherait le complexe industriel, comme un arbre cacherait la forêt, ne se trouvaient pas là par hasard, ils étaient situés à proximité du complexe pétrochimique de l’IG-Farben. Et que bien avant que ne fut décidée la mise place de la solution finale (Conférence de Wannsee 20 janvier 1942), ces camps n’étaient pas des camps d’extermination, simple logique.

Le complexe d’IG Farben à Auschwitz : l’essence de la guerre
(Histoire/5 novembre 2018/Réseau International)
https://reseauinternational.net/le-complexe-dig-farben-a-auschwitz-lessence-de-la-guerre/

Aussi prétendre que Auschwitz (Oswiecim en polonais) n’était pas un objectif stratégique, c’est pure propagande ! c’est prendre les généraux de l’Armée Rouge pour une bande de demeurés, il suffit de regarder le nœud ferroviaire, direction Prague, Vienne vers le sud, vers Katowice (chef-lieu de la Haute Silésie) nord ouest, une voie qui vient de l’est de Krakow (Varsovie) qui arrive sur la gare de Dwory à proximité du complexe "SS War Industries (IG Farben)", l’autre gare "Oswiecim" à proximité de "SS Workshops and Armament Industries (DAW)". De nombreuses routes y convergent, en plus de confluences fluviales.

(ibid) « Quand l’Allemagne annexa une grande partie de la Pologne, en 1939, elle entra en possession des grands bassins houillers de la Haute-Silésie. Il fut naturellement décidé de les exploiter et l’on étudia les possibilités d’y installer une usine d’hydrogénation et de fabrication du buna. L’on constata que la petite ville d’Oswiecim » (13 000 habitants) en allemand « Auschwitz, était située de manière idéale car les trois rivières qui y confluaient pouvaient fournir l’énergie nécessaire tandis qu’il existait également une quatrième rivière à proximité pour l’évacuation des déchets. En outre, Auschwitz se trouvait à la limite sud des bassins houillers de Silésie, la région minière de Pologne autour de Kattowitz. Au début de 1941, la décision fut prise de construire une usine d’hydrogénation et de fabrication de buna à Auschwitz. »

J’ignore quel site Auschwitz I, II, ou III, ou les trois (?) est visité lors de commémorations et par nos écoliers un peu embrigadés...(?) ni si on leur parle d’IG-Farben ? le site est vaste (le plan indique une échelle en "mile").

Et donc suivant la propagande UK_U€_US les russes n’auraient pas vu ce que les anglais avaient pourtant bien vu :
(ibid ) "Sur la base de ces reconnaissances aériennes, la partie du camp qui fabriquait de l’essence synthétique, l’usine de Monowitz, fut bombardée d’abord le 20 août 1944 puis, à nouveau, en septembre et en décembre : l’étude montre une photo « avant » et une photo « après » les bombardements elle fait état de 940 cratères de bombes et de 44 bâtiments endommagés."

04/02/2025 15:44 par CAZA

C’ est possible que tu sois plus explicite :
Les alliés n’ ont jamais bombardé car il n’ y avait pas d’ extermination ?
Les alliés n’ ont détruit l’ usine que quand il a été évident qu’ elle serait utilisée par les Soviétiques ?
Les camps de concentrations n’ étaient là que comme pourvoyeurs de main d’ oeuvre ?

Arthur Robert Butz qui est l’auteur de « La Mystification du XXe siècle », paru en 1976, dit que l’ holocauste est une mystification .Que la crémation ne concernait que les déportés "réformés" à ’Auschwitz .

La lecture de cet article et de ses commentaires n’ apporte aucune lumière
https://jeune-nation.com/kultur/culture/auschwitz-lessence-de-la-guerre

04/02/2025 19:42 par njama

@CAZA
Quand les alliés ont bombardé (attaques aériennes) en août 1944, puis en septembre et décembre le « complexe d’Auschwitz » au sens large peut-on imaginer, les cibles ne devaient pas à priori concerner les casernements / camps, mais bien les infrastructures industrielles, les voies ferrées, les gares... les points militairement stratégiques.
Droit à l’erreur des pilotes, plus que probable en fonction de conditions météo, vols de nuit probables, ou non (?). (pour info la maison de mes grands parents paternels petite ville près de la frontière belge, a été réduite en ruine après un bombardement des alliés, qui visait soit la gare à quelques 500 m, soit des usines un peu plus proches, le guidage GPS n’existait pas à l’époque).

Rapport aux crémations, il semblerait que c’était la pratique dans les camps ... ils n’allaient tout de même pas faire des funérailles, ni des cimetières. Je citais à ce propos « Le mensonge d’Ulysse » le témoignage de Paul Rassinier prisonnier de janvier 1944 à avril 1945 (30/01/2025 à 11:08 par njama), autre ouvrage mis à l’index dont le témoignage ne concerne que les camps de Buchenwald et celui de Dora. Et que l’auteur s’interdit toute généralisation en dehors de ce dont il a été témoin.
Qui dit crémations, dit crématoriums.
On peut donc supposer, à preuves du contraire, que c’était un procédé commun à tous les camps, plutôt que des fosses communes (?).
Carte des camps de concentration nazis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Camps_de_concentration_nazis

Quoiqu’il en soit, je ne vois pas pourquoi il faudrait s’interdire de lire différents témoignages, si tant est que par probité intellectuelle, on les considère pour ce qu’ils sont. Autant de pièces d’un puzzle qui nous permettent d’appréhender une situation historique, faute d’une réalité fine.

Le révisionnisme, « à l’inverse du négationnisme », ne concerne pas que l’histoire. Il est consubstantiel à l’émergence de toutes connaissances. Dès qu’un élément nouveau surgit, une nouvelle donnée en science, un fait nouveau dans un procès, un fait historique, ... nous ne pouvons nous empêcher de chercher à l’intégrer dans nos hypothèses, dans notre représentation du monde, des événements, dans l’enquête, dans le déroulement de la justice, ou du récit... pour maintenir une cohérence à l’ensemble.

A moins de naviguer dans un océan de certitudes, ou de croire détenir la Vérité, le révisionnisme est une attitude naturelle de l’esprit. Notre esprit est révisionniste par nature, depuis l’enfance, et tout le temps. Suivant une alchimie « quantique » de la pensée (qui échappe au raisonnement) dont nous ignorons en grande partie le fonctionnement, il intègre et ordonne chaque donnée nouvelle avec tous les éléments dont il disposait déjà. Sans ce processus, nous serions incapables d’avoir une représentation du monde. Le révisionnisme est consubstantiel à l’esprit humain. Nous sommes tous des révisionnistes sans le savoir comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

Ceux qui s’attaquent au « révisionnisme » ne sont simplement que ceux qui se barricadent dans leur représentation du monde, la prenant pour un univers fini ; que ceux cramponnés, à leurs traditions et dogmes dont ils refusent toute critique, ou aux idées qui les rassurent ... Il faut sortir le révisionnisme de l’ornière péjorative dans laquelle certains esprits l’ont jeté sans vergogne pour habiller leur sionisme et autres idéologies de mauvais aloi en l’assimilant au négationnisme.

https://textes.trusquin.net/IMG/pdf/ulysse.pdf

https://web.archive.org/web/20031205113655/http://www.vho.org/aaargh/fran/livres3/ABmysti.pdf

05/02/2025 14:08 par Assimbonanga

Pour information. Un docu d’Arte.

Au printemps 1944, le témoignage de deux évadés juifs sur l’extermination en cours à Auschwitz parvient aux Alliés. Le documentaire retrace la trajectoire de ce témoignage et les débats, persistants, suscités par le projet de bombardement du camp.

Le 10 avril 1944, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler réussissent à s’échapper du camp d’Auschwitz-Birkenau. Parvenus à Zilina, en Slovaquie, ils entrent en contact avec les responsables du Conseil juif et, interrogés séparément, décrivent avec une abondance de détails la machine d’extermination nazie. Leurs témoignages sont consignés dans le "rapport Vrba-Wetzler" ou "protocole d’Auschwitz". Par la diffusion de ce document, les deux hommes espèrent empêcher l’anéantissement, imminent, de 800 000 membres de la communauté juive de Hongrie. Après avoir transité par le rabbin Michael Weissmandl, qui y a joint un appel à bombarder le camp, le rapport parvient en Suisse à Roswell McClelland, le représentant du War Refugee Board, un organisme créé par Roosevelt. Celui-ci transmet en urgence à Washington une version résumée, à laquelle auront accès les leaders des principales organisations juives, mais aussi Winston Churchill et son ministre des Affaires étrangères, Anthony Eden. Alors que tous deux sont favorables au bombardement, des doutes sur la faisabilité technique d’une telle opération émergent. En cette phase cruciale du conflit, les Alliés, qui viennent de débarquer en Normandie, choisissent finalement de concentrer leurs forces sur le champ de bataille. Il faudra attendre le 27 janvier 1945 pour que les troupes soviétiques libèrent le camp, où 1,1 million de déportés ont été exterminés.

1944 : il faut bombarder Auschwitz

09/02/2025 12:01 par GC45

Prière de ne pas oublier les accents !
« Le ventre est encore fécond d’ou a surgit la bête immonde »
« Le ventre est encore fécond d’où a surgit la bête immonde »

10/02/2025 00:21 par Assimbonanga

Et je dirais même mieux : d’où a surgi la bête immonde
Bah, c’est pas très grave.Il y a quelques "coquilles" dans ce texte. Il mériterait peut-être une relecture pour atteindre le niveau qu’il mérite par son contenu.

02/03/2025 03:05 par DIAZ

Bonjour,Le camp d’Auschwitz Birkenau a des panneaux descriptifs en polonais,en anglais et en hébreu,pas un seul écrit en russe, la langue des libérateurs !

j’ai visité le camp en 2010 et à l’époque il y
avait beaucoup de visiteurs russophones.

j’avais remarqué que beaucoup de polonais haïssaient les russes.Je parle le polonais.

Sur le pacte germano -soviétique beaucoup d’ignares racontent n’importe quoi.Max Gallo,historien , a écrit un excellent ouvrage sur le sujet.Staline voulait protéger la Tchécoslovaquie avec quelques divisions aériennes, mais Chamberlain et Daladier s’y opposèrent préférant dépecer le pays des Sudètes pour commencer.

Staline proposa également à Pildzuski le maréchal polonais de masser quelques divisions soviétiques pour empêcher les nazis d’envahir la Pologne qui refusa.Une semaine avant la signature du Pacte Churrchill voulait une alliance avec l’URSS mais Staline lassé ne répondit même pas.

Pour ce qui est de la Shoah c’est le terme marketing qu’utilisèrent les sionistes pour se victimiser et apparaître comme les seules victimes des nazis.

L’Holocauste compte 26 millions de civils soviétiques assassinés, slaves, juifs, gitans ou communistes.
Les gitans par rapport à leur nombre furent les plus nombreux à être assassinés.

Les neo nazis ukrainiens sont les descendants des fils de collaborateurs (25000 passés par les armes en 1945)qui avaient été livrés de France par Churchill à Staline avec les familles qui furent déportées en Sibérie et qui revinrent en Ukraine après 1953 à cause de la déstalinisation.En France de bonnes âmes voulaient qu’ils restent chez nous et soient libérés.

Quant à l’Holodomor c’est une fable de fabrication assez récente.Il y eut effectivement une famine en Ukraine, mais pas là seulement, dans toute l’URSS attaquée par les occidentaux et il fallut répartir la pénurie dans toute l’Union.

(Commentaires désactivés)