RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Bénis soient les riches (Information Clearing House)

Bien que Koch ait été élevé riche et amassé depuis une fortune personnelle estimée à $34 milliards, il nous a récemment gratifié d’un aperçu de sa véritable valeur, évaluée non pas en dollars, mais en moralité.

« Nous voulons être plus efficaces pour aider les défavorisés et les plus pauvres du pays » a-t-il déclaré. Excellente idée – Roosevelt n’aurait pas dit mieux ! Faisant remarquer que le gros problème des pauvres était que les pouvoirs en place « persistent à placer des obstacles sur leur chemin », Koch a coupé court pour en venir au fait, en déclarant « Il faut retirer ces obstacles ».

Charlie, je te suis ! Il faut retirer les obstacles tels que les délocalisations des emplois, la répression syndicale, le sous-financement des écoles, l’absence d’un système de santé accessible, le manque de logements et le problème de la garde des enfants.

Mais hélas, ce n’est pas ça du tout que Koch avait à l’esprit en parlant d’obstacles à retirer. A la place, il propose « d’aider » les pauvres en éliminant – vous êtes prêts ? - « le salaire minimum ». Pourquoi ? Parce que, nous explique cet abruti fils-de-riche, le salaire minimum « réduit la mobilité de la main-d’œuvre ».

Au cas où vous ne fréquenteriez pas le monde imaginaire, ploutocrate et narcissique dans lequel traîne Koch et ses semblables, « mobilité de la main-d’œuvre » est le psycho-baratin de la droite pour désigner le darwinisme social. Retirez toutes les protections sociales, théorisent-ils froidement (tout en se vautrant eux-mêmes dans leurs nids douillets de luxe), et les pauvres seront « libres » de devenir des milliardaires.

Selon Charlie, si les défavorisés ne bénéficiaient plus de protections sur leurs lieux de travail ni de programmes d’état pour soulager leur misère, ils n’auraient plus d’autre choix pour survivre que de grimper l’échelle sociale, se libérant ainsi de leur dépendance vis-à-vis de la charité d’état. Se libérer pour faire quoi ? Eh bien, nous dit Koch, ils pourraient ensuite « créer une société... conduire un taxi... devenir coiffeur. »

Quelle visionnaire, ce type ! Là où vous et moi pourrions voir des gens coincés dans une misère aliénante, Charles voit un Meilleur des Mondes peuplé de coiffeurs milliardaires !

Mais il n’est pas le seul membre des 1% possédés par des visions utopiques en faveur des plus défavorisés.

Par exemple, je ne sais pas à quel point les sans-abris seront reconnaissants une fois qu’ils auront pris connaissance des propositions d’Andy Kessler, qui a longuement et mûrement réfléchi sur leur sort, en cherchant des moyens pour les sortir de leur situation inextricable.

Kessler est un ancien magicien de hedge-funds, ce qui signifie que son travail consistait à... eh, bien, faire de l’argent. Beaucoup d’argent. Mais après avoir vu son fils de 16 ans se porter volontaire dans un centre d’accueil de sans-abris, il s’est senti motivé pour développer un plan pour résoudre ce problème – et le voici : arrêter de leur servir la soupe, et fermer tous ces satanés centres !

Le problème des sans abris, a-t-il récemment écrit dans un article publié par le Wall Street Journal, est provoqué par « tout ce bénévolat et charité » de bons samaritains tels que son fils. Les sans-abris devraient travailler, conseille-t-il, mais ils ne le font pas, « parce que quelqu’un les nourrit, les habille et même les lave. »

Mince, Andy, je me souviens que Jésus avait dit quelque chose à propos de notre devoir sacré de nourrir et vêtir les miséreux – et même de leur laver les pieds.

Mais apparemment, Jésus n’avait pas saisi l’essence de la vraie morale. « Bénis soient les riches ! » est le mantra spirituel de Kessler. « D’où provient l’argent.. pour aider les malheureux ? » demanda-t-il. Et là, en vérité je vous le dis, le Saint Négociant en Hedge-Funds a répondu lui-même à sa question profonde : l’argent provient de « quelqu’un qui a travaillé de façon productive et qui a crée de la richesse. »

Ainsi, conclut-il avec sagesse, la solution à la pauvreté, pour vraiment aider les pauvres, n’est pas de les chouchouter, mais d’accorder plus de réductions fiscales aux producteurs de richesses (comme lui) – à ceux qui produisent « une bonne vieille croissance économique à l’ancienne ».

Eh ben, voilà un sacré modèle pour la jeunesse – y compris pour son fils dévoyé ! Si on pouvait acheter Andy et Charles au prix qu’ils valent pour les revendre au prix qu’ils s’estiment, on aurait de quoi financer un sacré paquet de programmes pour les sans-abris.

Jim Hightower

http://www.informationclearinghouse.info/article35652.htm

Traduction « comment dit-on HEC aux Etats-Unis ? » par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

URL de cet article 21557
  

Eric Hazan. Changement de propriétaire. La guerre civile continue. Le Seuil, 2007
Bernard GENSANE
Très incisif et très complet livre du directeur des éditions La Fabrique (qui publie Rancière, Depardon, Benjamin etc.), ce texte n’est pas près de perdre de son actualité. Tout y est sur les conséquences extrêmement néfastes de l’élection de Sarkozy. Je me contenterai d’en citer le sombrement lucide incipit, et l’excipit qui force l’espoir. « Dimanche 6 mai 2007. Au bureau de vote, la cabine dont on tire les rideaux derrière soi pour mettre son bulletin dans l’enveloppe s’appelle un isoloir. On voit (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.

Lénine

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.