RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Brevets de logiciels : la Commission entérine le racket du siècle

Alors que certaines organisations professionnelles se félicitent de la position de la Commission du Bruxelles, nous sommes nombreux à penser, à l’inverse, qu’il s’agit d’une démission face à des lobbies. Même le président Jacques Chirac a fléchi...

Par Bertrand Bruller (*)

Aujourd’hui les conséquences de l’adoption des brevets sur l’industrie informatiques sont connues et sont malheureusement à déplorer :
- entre 30 et 40 milliards de dollars de redevances annuelle à payer par l’ensemble des pays de l’Europe aux industries essentiellement américaines.
- possibilité d’entraver la création et l’innovation notamment celle du logiciel libre qui reste la dernière chance, pour l’Europe, de jouer un rôle dans le domaine de l’informatique.
- en brevetant le format des données, Microsoft va ainsi imposer ses logiciels dans le monde du multimédia et contrôler les fournisseurs de contenus.

Une démarche quasi mafieuse... Le plus inquiétant dans ce dossier, c’est la nature des pressions et du chantage exercés par le lobby des défenseurs de brevets : cela s’apparente à une démarche quasi mafieuse, visant à mettre en cause le fonctionnement démocratique des institutions

Voyons les faits :
En 2003, une première proposition de brevet sur les logiciels avait été amendée par le parlement Européen par 361 voix contre 157. Cette décision avait déclenché la fureur de la Commission.
Par deux fois, elle a alors tenté d’imposer une nouvelle mouture selon le même scénario. Lors d’une réunion sur la pêche en glissant en catimini un amendement sans débat la dernière fois en décembre 2004.
A la même période, Bill Gates menace au Danemark le premier ministre Anders Fogh Rasmussen de la fermeture de Navision (800 personnes) si la directive sur les brevets n’est pas votée.

Alors qu’un certain nombre de parlements européens ont rejeté l’idée du brevet du logiciel (Allemagne, Hollande, Espagne), la position de la France n’est pas très glorieuse. Bien que Jacques Chirac, pendant sa campagne, se soit élevé contre ce projet, le gouvernement a refusé d’en porter le débat devant le parlement et le ministre de l’Industrie a entériné le projet à Bruxelles ce 7 mars 2005, ce qui a eu pour effet de faire basculer la communauté du logiciel libre dans le clan du « non ».

Cette situation soulève un certain nombre de questions sur le fonctionnement des institutions européennes : :
- Pourquoi tant de précipitation ?
- Pourquoi une absence de débat au sein du parlement français ?
- Comment se fait-il que des conseillers de la Commission aient travaillé également pour le compte de Microsoft -ce qui jette un doute sur la partialité de la dite Commission !
- Comment se fait-il que la Convention européenne de 1972 précisant que les logiciels ne sont pas brevetables ne soit pas appliquée par l’Office Européen des Brevets ?
- Quel est l’intérêt industriel, pour l’Europe, de mettre en oeuvre cette procédure ?

Cette opacité dans la démarche ne cache-t-elle pas une méthode mafieuse, avec chantage, pressions de toute sorte ?
Espérons nous n’aurons pas un jour à découvrir une nouvelle affaire de corruption politique.

Malheureusement, les conséquences de cette démarche plus que douteuse sont déjà connues. Elles participent au lent processus de décomposition de l’Europe qui est incapable de défendre son industrie et va rejoindre les nombreux contentieux en cours : La Constitution, la Turquie, le pacte de stabilité, l’élargissement, le rôle de l’Euro et l’absence de démocratie dans les processus de décision et les multiples contradictions entre les ambitions affichées relative à la compétitivité européenne et la politique mise en place qui semble tellement éloignée de la réalité !

(*) Professeur à l’Ecole Centrale de Paris, président de l’Institut d’Ingénierie des Systèmes Informatiques Ouverts
www.3ISO.org

Source http://www.silicon.fr/getarticle.asp?ID=8923

URL de cet article 2189
  

L’Équipe de choc de la CIA
Hernando CALVO OSPINA
Le 18 Avril 2009, les autorités des États-Unis faisaient détourner un avion d’Air France qui devait survoler leur territoire pour la seule raison que l’auteur de ce livre, Hernando Calvo Ospina, était à son bord ! La publication de ce livre ayant été annoncée par la presse... Mais tout ce qui est écrit ici est vérifiable auprès des meilleures sources, notamment étasuniennes. On aura beau chercher, on ne trouvera jamais une autre équipe ayant de tels antécédents. Il s’agit bel et bien du groupe d’agents (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Quand l’ordre est injustice, le désordre est déja un commencement de justice.

Romain ROLLAND

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.