RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Bulgarie : suspension ou fin de la grève des cheminots ?

Les syndicats ont appelé le 17 décembre à la fin de la grève dans les chemins de fer bulgares, après trois semaines de grève. Ils ont trouvé un accord avec la direction qui garantit les salaires des cheminots tout en permettant la réforme de l’entreprise.

Une réforme de l’entreprise pour quoi faire ? Selon Reuters1, « le pays le plus pauvre de l’Union européenne a besoin de réorganiser son réseau ferroviaire et ses piètres infrastructures routières pour attirer les investisseurs étrangers et augmenter les revenus issus du tourisme alors que l’économie ralentit ». Donc une réforme pensée en fonction de l’extraversion de l’économie, dont le bien fondé reste à démontrer. Quel point de vue reflète ainsi l’agence de presse ? Celle de la banque mondiale, des dirigeants du pays, de l’entreprise ferroviaire ?

Un accord avait déjà été signé concernant l’activité « fret » et la direction.

Dans son communiqué, le syndicat des transport Podkrepa estime qu’au plus fort de la grève, ce sont près de 90% des salariés de la société d’exploitation et de celle gérant le réseau ferré qui ont participé activement à la grève. Dès le premier jour de l’arrêt de travail, les employeurs ont mis en oeuvre tout leur arsenal d’outils pour dissuader les salariés d’y participer : les pressions, le harcèlement, le lock-out... alors que la grève était parfaitement légale, ils n’ont pas hésité à traduire en justice leurs salariés.

L’autre confédération, celle des syndicats indépendants dit ne pas vouloir s’en prendre à la partie la plus vulnérable de la population, ni que les retraités ne puissent pas être voir leurs petits enfants à Noël à cause de la grève. Ils estiment qu’ils ont fait la démonstration de leur capacité à mener un tel mouvement.

Les pertes de la société du fait de la grève sont estimée à 1,3 millions d’euros.

Selon la direction de la société d’exploitation, le nombre de grévistes était très faible : « une poignée d’individus » qui ne faisaient pas la grève, mais « exerçait la terreur à l’encontre de l’ensemble de la société bulgare ». Rien de moins ! Elle se targue également que « près de » 1000 salariés ont accepté ce que la société leur propose pour partir : l’équivalent de six mois de salaire.

Compte-tenu du nombre de travailleurs menacés par la première vague de licenciements -2000- c’est donc plus de la moitié des cheminots qui refuse leur licenciement.

La grève des cheminots bulgares repartira-t-elle ? Quelle solidarité européenne, alors que partout le service public des transports (comme tous les services publics) sont menacés ? Que les mêmes schémas se mettent en place : isolement des activités rentables (le fret) et moins rentable (le transport des voyageurs) ; suppressions d’emploi ; absence de prise en compte des besoins réels des usagers, entraînant un appauvrissement de l’économie locale, la désertion des territoires ?

Pouvons-nous continuer à nous battre chacun dans notre isolement, alors que des réponses coordonnées nous donneraient un tout autre rapport de force pour le maintien de nos services publics ?

1 http://www.reuters.com/article/2011/12/17/bulgaria-strike-railways-idU... (traduction)

voir aussi : Bulgarie : une grève des cheminots qui s’installe dans la durée

URL de cet article 15446
  

1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse magistrale du nouveau (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La différence entre l’homme politique et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.

James Freeman Clarke

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.