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Business, profits souterrains et stratégie de la terreur. La recolonisation du Sahara.

Hélène Claudot-Hawad

Terroristes, islamistes, trafiquants, preneurs d’otages, voleurs, violeurs de fillette, égorgeurs, usurpateurs minoritaires, indépendantistes illégitimes, aventuriers sans programme politique, activistes obscurantistes et quasi-médiévaux et, pour couronner le tout, destructeurs potentiels de manuscrits trésors de l’humanité… Le bon vieux scénario colonial de terreur barbare et de diabolisation des rebelles touaregs au Mali s’étale à la une, alors que la création de la République de l’Azawad vient d’être déclarée le 6 avril 2012 par le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad). L’aspiration à l’indépendance d’une population malmenée depuis cinquante ans par un Etat dont le caractère "démocratique" relève de la langue de bois est malvenue dans la zone saharo-sahélienne. Dans le tableau caricatural présenté à l’opinion publique, l’innommable demeure la revendication politique des Touaregs, systématiquement tue par les experts assermentés. Le motif du jihad islamiste vient à point nommé pour étouffer tout élément d’intelligibilité de la situation et légitimer la répression à venir du mouvement et peut-être, comme par le passé, les dérives génocidaires. Qui se souvient des milices paramilitaires maliennes qui, juste après les accords de paix signés entre la rébellion et le gouvernement malien en 1991, ont été lancées contre les civils touaregs et maures à "peau rouge" , torturés, tués, décimés ou contraints à l’exil (1), dans un silence international fracassant et sous le gouvernement même d’ATT, président du Mali démocratique, aujourd’hui détrôné par une junte militaire non démocratique ?

Le canevas jihadiste n’a rien de nouveau, il a été régulièrement brandi et activé, d’abord au sujet de la guerre anticoloniale menée par les Touaregs jusqu’à l’écrasement complet de leur résistance en 1919, puis à chaque soubresaut contre les régimes autoritaires des Etats postcoloniaux, mis en place en fonction des intérêts de l’ancien empire colonial. L’amalgame entre insurgés touaregs, islamistes et terroristes, sans compter les autres registres diffamatoires, est un raccourci commode pour éradiquer, sous couvert de lutte anti-terroriste, toute contestation politique de la part des Touaregs, toute déclaration ou action qui pourrait contrarier les intérêts des grands acteurs politiques et économiques de la scène saharienne. Les opposants sont d’ailleurs immédiatement pris en main par les services spéciaux des Etats à l’aide des dispositifs habituels : intimidation, diffamation ou corruption. L’un des petits cadeaux classiques et anodins que les services français ont toujours offert spontanément à leurs "amis touaregs" est un téléphone portable, satellitaire si nécessaire, directement branché sur les centres d’écoute. (2)

Mais l’enjeu essentiel de la question saharo-sahélienne ne se joue pas à l’échelle locale. Il concerne l’économie mondiale et le redécoupage des zones d’influence entre les puissances internationales avec l’entrée en scène de nouveaux acteurs (américains, chinois, canadiens, etc) qui bousculent l’ancien paysage colonial. L’accès convoité aux richesses minières (pétrole, gaz, uranium, or, phosphates…) dont regorgent le Niger, la Libye, l’Algérie, et le Mali d’après des prospections plus récentes, est au centre de la bataille invisible qui se déroule dans le désert. Les communautés locales n’ont jusqu’ici jamais comptées en tant que telles, mais seulement comme leviers de pression qu’ont systématiquement cherché à manipuler les Etats en concurrence. C’est ainsi que les revendications politiques touarègues ont longtemps été contenues dans les limites strictes d’une autonomie régionale, d’ailleurs jamais appliquée par les Etats ; et c’est pourquoi l’autre manette d’action que représentent les islamistes est devenu une réalité saharienne. Par contre, la question des liens étroits qu’entretient la création des groupes islamistes au Sahara avec, au premier rang, l’Etat algérien, n’est pratiquement jamais évoquée. De même qu’un silence de plomb règne sur les interventions constantes des services secrets français, algériens et libyens pour contrôler à leur profit la rébellion touarègue, la divisant en groupes rivaux destinés à se neutraliser les uns les autres.

Sous la pression des nouveaux contextes politiques nationaux et internationaux, les mouvements insurrectionnels touaregs ont, de leur côté, fortement modifié leurs revendications et leurs axes de mobilisation, dans la forme comme dans le contenu. Ils sont passés d’un projet d’indépendance politique de tout le "territoire des Touaregs et de ses marges" (Kawsen) au début du XXe siècle, lors de l’insurrection générale contre l’occupation coloniale, à des revendications plus restreintes : en 1963, les Touaregs de l’Adagh se soulèvent contre le découpage frontalier (entre le Mali et l’Algérie) qui les privent d’une partie de leur territoire et les séparent des Touaregs de l’Ahaggar ; la répression par l’armée malienne contre les civils sera féroce, laissant des cicatrices indélébiles jusqu’à aujourd’hui et cette terreur instaurée contre la population sans défense fournira le modèle privilégié utilisé pour réprimer chaque nouvelle insurrection touarègue dans les Etats de la zone saharosahélienne. Dans les années 1990, les mouvements rebelles du côté nigérien autant que malien expriment une revendication d’autonomie régionale infra étatique qui ne remet plus en cause les frontières postcoloniales. Les mouvements nés en 2007 s’insurgent contre la mal gouvernance mais, en dépit de leur inscription dans l’identité nationale étatique - "Notre identité est Niger" déclare le 23 avril 2008 Aghali Alambo, responsable touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice -, ils sont accusés d’ethnicisme et de communautarisme. En février 2012, le MNLA, fondé par des Touaregs du côté malien et armé d’une force de frappe inédite suite à l’effondrement de la Libye, revendique clairement "l’indépendance de l’Azawad" et une ligne politique républicaine, laïque et pluri-communautaire. Un nouveau mouvement, Ansar Dine, dirigé par Iyad ag Ghali, surgit en mars 2012, alors que l’action armée du MNLA est déjà engagée : l’objectif d’Ansar Dine est religieux et sa tendance salafiste, visant à instaurer la sharia dans tout le Mali et l’Afrique de l’ouest. Iyad Ag Ghali s’exprime bruyamment dans les média et donne l’occasion aux responsables politiques internationaux de brandir à nouveau la menace islamiste comme étendard de terreur et argument qui légitimerait une intervention militaire soutenue par la communauté internationale.

La carte du péril terroriste dans la zone saharo-sahélienne est jouée. Le projet était déjà dans les cartons des Etats bien avant les événements actuels. L’existence d’al Qaïda au Maghreb est en effet un schéma qui s’ébauche en 2001 quand le Département de Renseignement et de Sécurité algérien (DRS) annonce que l’armée a abattu un combattant yéménite présenté comme un émissaire de Ben Laden cherchant à assurer la liaison avec le Groupe Salafiste pour la Combat (GSPC). Dans le cadre de la lutte anti-terroriste, les Etats-Unis promettent à l’Algérie une aide en équipement militaire qui tarde à venir jusqu’à ce qu’un événement opportun survienne pour sceller la coopération américano-algérienne : l’enlèvement en mars 2003 de trente-deux touristes européens dans le sud algérien par des membres du GSPC. Ce groupe est dirigé par Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para. Mais l’itinéraire de cet ancien militaire algérien révèle de nombreuses incohérences (3) qui montrent qu’il s’agit plutôt d’un "agent infiltré du DRS" (Malti, 2008). Sur le terrain, les observateurs touaregs constatent que les ravisseurs se ravitaillent dans les casernes du sud algérien et que certains d’entre eux, croisés sur les pistes sahariennes, n’ont visiblement pas passé la nuit à la belle étoile. La capture d’El Para en 2004 par un petit groupe de rebelles tchadiens qui propose sans succès à l’Algérie, aux USA et à la France de leur livrer l’islamiste le plus recherché d’Afrique, montre que cet épisode n’entrait pas dans le scénario organisé de la traque des "terroristes" à travers tout le Sahara. C’est finalement la Libye qui se chargera d’extrader El Para vers l’Algérie. Le rapt des otages dont un groupe sera libéré contre rançon au nord du Mali après une étrange mise en scène d’affrontement armé, donne l’occasion au président américain Bush d’agiter le spectre d’Al Qaïda au Sahara et d’affirmer la nécessité d’étendre la chasse aux extrémistes, de la corne de l’Afrique à l’Atlantique.

La Pan-Sahel Initiative (programme d’assistance militaire américaine au Mali, Niger, Tchad et Mauritanie), élaborée dès 2002, devient opérationnelle en 2003 avec l’envoi de troupes américaines sur le sol africain. Cette coopération militaire s’étend en 2005 à tous les pays adjacents (Tunisie, Algérie, Maroc, Sénégal, Nigéria) et devient l’Initiative du Contre-terrorisme trans-saharien. Le Rapport sur le terrorisme dans le monde publié en avril 2007 par le département d’État américain, produit une carte explicite qui désigne comme "Terrorist Area" pratiquement toute la zone saharo-sahélienne, et en particulier celle où évoluent les Touaregs et leurs anciens partenaires économiques et politiques. Les routes caravanières et les axes de circulation habituels des familles sont inclus dans ce périmètre terroriste. Pour l’Algérie, seuls les espaces frontaliers avec le Maroc, le Mali, le Niger et la Libye, font partie de l’aire incriminée, alors même que les attentats islamistes à cette période précise ont tous lieu au nord de ce pays, et notamment dans sa capitale. Le rapport américain allègue que ces zones désertiques servent de refuge aux organisations terroristes défaites au Moyen-Orient. Selon le Département d’Etat, le GSPC qui aurait fusionné en septembre 2006 avec Al Qaïda - prenant le nom d’Al-Qaïda in Islamic Maghreb (AQIM) - "a continué d’être actif au Sahel, franchissant les frontières difficiles à surveiller entre le Mali, la Mauritanie, le Niger, l’Algérie et le Tchad pour recruter des extrémistes aux fins d’entraînement et de lancement d’opérations dans le Trans-Sahara et peut-être à l’extérieur. Sa nouvelle alliance avec Al-Qaïda lui a peut-être donné accès à plus de ressources et à un entraînement accru."

Le rapport manie sans cesse la dichotomie simpliste et bien connue entre un monde civilisé et régulé par l’autorité étatique dont l’Occident aurait le monopole et l’espace sans foi ni loi des "tribus" , aboutissant à des injonctions d’intervention au nom de la sécurité du monde. Le glissement entre supposition et réalité est opéré en 2008 par la presse américaine qui abandonne les "peut-être" du Rapport du Département d’Etat américain. La traque de "Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM)" par les forces armées américaines au Sahel devient une évidence indiscutable, de la même façon que s’instaure insidieusement l’idée que le groupe islamiste serait aidé par des : "tribus nomades connues sous le nom de Touareg, un groupe ethnique berbère qui est en lutte avec le gouvernement du Mali" et d’autre part que sa trésorerie serait assurée par le trafic de drogue (Daniel Williams, in Bloomberg.com, 23 avril 2008).

Le compactage commode opéré entre "islamistes / terroristes /Touaregs /nomades / trafiquants’ dessine ainsi une "zone de non droit livrée aux "tribus" , et donc à l’anarchie, au désordre, à la délinquance. On retrouve ici la sémantique et le schéma appliqués entre autres à l’Afghanistan par les autorités américaines, avec le succès que l’on connaît.

Entretemps, l’ancien GSPC devenu Aqmi se développe au nord du Mali. Le successeur d’El-Para à la tête d’Aqmi est un autre algérien du nord, Mokhtar Belmokhtar. Grâce à la rançon obtenue en échange des otages, il s’assure des complicités locales dans l’Azawad en milieu arabophone et aurait pris épouse chez les Maures de Tombouctou. Il s’insère notamment aux réseaux de contrebande de cocaïne que les Etats ou du moins des personnes haut placées dans l’appareil étatique laissent opérer entre Mali, Mauritanie, Sahara occidental, Algérie, Niger, Libye, tant les bénéfices perçus sont juteux. Plusieurs brigades d’Aqmi sont identifiées dans cet espace, nanties de véhicules lourdement armés qui se déplacent au grand jour sans se dissimuler. Ces groupes qui ont établi un lien direct avec Al-Qaïda échappent à présent au contrôle de l’Algérie. En 2007, les services algériens auraient même tenté de faire assassiner Belmokhtar par des éléments de la rébellion touarègue (4).

Iyad ag Ghali, ancien chef de la rébellion touarègue des années 1990, travaillant ensuite au profit du gouvernement malien, a été en 2004 le médiateur principal dans l’affaire des otages enlevés par Aqmi. Il aurait alors été chargé d’" infiltrer les groupes d’Abou Zeid et Belmokhtar via la Katiba Ansar Essuna selon un plan bien établi avec les services secrets maliens et algériens" (Ansar 2012). Assumant des fonctions diplomatiques en Arabie Saoudite pour le gouvernement malien, il se rapproche des courants salafistes et des soutiens financiers lourds qu’ils procurent. Le 18 mars 2012, après les premiers succès significatifs du MNLA dans l’Azawad, il apparaît à la tête de son nouveau mouvement appelé Ansar Dine, spécialement créé pour diviser le front indépendantiste et "le dégarnir en hommes" (Ansar 2012). On a à faire, en somme, au traitement habituel des dynamiques insurrectionnelles par les services secrets, travaillant toutes les lignes de fractures possibles. Sauf que le schéma tribal sur lequel s’appuient ces stratégies d’affaiblissement du MNLA ne fonctionne pas exactement comme l’imaginent ou comme ont systématiquement essayé de l’instaurer depuis 1990 les artisans de la division.

Les informations alarmistes qui circulent sur les islamistes qui auraient chassé le MNLA et seraient sur le point d’imposer la sharia jusqu’à Bamako font partie du schéma de terreur, manipulé par les Etats en vue d’obtenir le soutien de l’opinion publique internationale pour justifier une intervention militaire musclée destinée à éradiquer le "Danger" qui en fait, pour leurs intérêts, serait au nord plus indépendantiste qu’islamiste.

Derrière la poudrière saharienne et ses imbroglios inouïs dont je n’ai évoqué qu’un très petit aspect, se profile l’échec cuisant des Etats postcoloniaux dits indépendants et de leurs élites, modelés spécialement pour préserver les intérêts pharaoniques des puissances internationales anciennes et montantes, au détriment complet de leurs peuples, souffrants, réprimés, brisés, manipulés, interdits de voix, d’espoir, de futur et dont le désir de vie se transforme peu à peu en désir de mort, pour des soulèvements à venir de plus en plus désespérés.

Hélène Claudot-Hawad

6 avril 2012

Source : Business, profits souterrains et stratégie de la terreur. La recolonisation du Sahara.

Notes :

[1] Voir Claudo-Hawad Hélène et Hawad (eds.), Touaregs. Voix solitaires sous l’horizon confisqué, Ethnies, Survival International, Paris, 1996

[2] Pour les interventions de la DGSE dans le dossier touareg, voir Silberzahn Claude et Guisnel Jean, Au coeur du secret. 150 jours aux commandes de la DGSE, 1989-1993, Fayard, Paris, 1995.

[3] Voir à ce sujet notamment Malti Hocine, Les guerres de Bush pour le pétrole , Algeria-Watch, 21 mars 2008 ; Benderra Omar, Gèze François, Mellah Salima, « L’" ennemi algérien" de la France : le GSPC ou les services secrets des généraux ? », Algeria-Watch, 23 juillet 2005 ; Gèze François et Mellah Salima, "Al-Qaida au Maghreb" et les attentats du 11 avril 2007 à Alger. Luttes de clans sur fond de conflits géopolitiques, Algeria-Watch, 21 avril 2007 ; Keenan Jeremy, "The Collapse of the Second Front" , Silver City, NM and Washington, DC : Foreign Policy In Focus, Sept. 26, 2006.

[4] Voir Ansar Issane, "Métastases du salafisme Algérien à l’épreuve des soubresauts sahariens et des rebellions Azawadiennes" , blog Temoust, 2012

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COMMENTAIRES  

26/01/2013 17:01 par Lionel

Lecture obligatoire pour l’ensemble de la gauche qui joue à se poser des questions d’ordre quasi-sprituel à propos de cette guerre, il est remarquable que ce texte présenté par un chercheuse du CNRS a été écrit longtemps avant la guerre française au Mali !
Les visionnaires ont la malchance de n’être jamais entendus...
Quoiqu’il en soit et en dépit de la contestation de certain(e)s la question de base est effectivement l’indépendance des peuples concernés et le Jihad n’est pas à leur programme !!!
La revendication d’un état laïque est clairement exprimée et déjà on parle des gisements incroyables de cette région.
Nous admettons bien volontiers la manipulation !... Appliquée aux autres !

26/01/2013 17:14 par lerenard

pour tout comprendre
relire le prince de machiavel

26/01/2013 20:55 par Anonyme

Un grand merci GS pour cet article. Je commençais à désespérer de trouver de telles info, même sur mon GS préféré (malgré quelques contradictions au sein du peuple) !

27/01/2013 00:16 par gérard

Merci aussi pour cet article.
Je connaissais celui-ci mais j’hésitais à le faire connaitre sur le Grand Soir, étant donné qu’il provient de... Aymeric Chauprade :
http://www.realpolitik.tv/2013/01/crise-du-mali-realites-geopolitiques-premiere-partie-par-aymeric-chauprade/
Je l’ai lu et relu, j’ai estimé qu’il était bien fait et qu’il disait sensiblement la même chose, comme on peut s’en rendre compte par une partie de sa conclusion :
« Seule une solution équilibrée consistant à défendre la souveraineté des États (Mali, Maroc, Niger…) mais en aménageant des autonomies réelles pour les minorités nomades pourra permettre de ramener la stabilité dans la région. »
Il en est de même pour Alain Chouet : http:http://www.marianne.net/Nous-luttons-contre-des-groupes-islamistes-au-Mali-ou-en-Algerie-que-l-on-soutient-en-Syrie_a225835.html
Les premières infos qui ont ou plutôt qu’ "on" a laissé filtrer (sur la 2) portaient sur des exactions commises par l’armée Malienne sur des Touaregs. Lors d’une réponse de Hollande a un journaliste, il me semble bien me souvenir qu’il envisageait ou souhaitait une certaine alliance avec le MNLA ; un zeste d’optimisme ça n’a jamais fait de mal, même si cela va à l’encontre de ce qu’on peut penser de ce gouvernement.
Quant au problème des narcotrafiquants en Afrique, voir ce dossier :http://www.ofdt.fr/ofdtdev/live/publi/dei/dei4.html

27/01/2013 01:00 par legrandsoir

Un grand merci GS pour cet article

Remerciement transmis au lecteur anonyme qui nous l’a signalé.

27/01/2013 09:26 par Troas

Magnifique article qui remet les choses dans leur contexte. On n’a pas fini de découvrir le fin fond de l’intervention française au Mali.

27/01/2013 14:07 par Mohamed

Il ne faudrait pas oublier que ce sont les touaregs qui ont déclaré la guerre ! sans quoi personne n’aurais eu à intervenir !
A mon avis, Mme Hélène Claudot-Hawad utilise l’irrédentisme touareg au service d’interets Francais.
tout comme les islamistes sont utilises par le quatar et les USA pour leurs intérets, et ils menacent les interets francais !
merci qui ? merci Sarkozy !
Quand aux gentils touaregs, ils sont manipules deux fois comme islamistes et comme indépendantistes.
Mais j’aimerais savoir en quoi est ce la faute de l’Algérie, car les crimes des islamistes attribués au pouvoir algérien, alors meme qu’ils étaient revendiqués par les islamistes, ayant pignon sur rue en tant que réfugiés en Angleterre ou au Canada sans parler des pays du golfe "comme actuellement l’OSDH" me donnent envie de vomir
pas un mot sur la Libyie, aucune incidence bien sur, et les touaregs de l’armée de Khadafi qui l’ont laché avec armes et bagages pour aller ou .
un autre gentil chercheur cité plus bas dans un commentaire Aymeric Chauprade qui dit lui meme etre payé par le Maroc dans l’affaire des Sahraouis à l’ONU. "affin que le Maroc et la France puissent joyeusement continuer le pillage des ressources géologiques et maritimes du sahara occidental" le roi du Maroc étant plus riche que l’emir du quatar il doit bien payer !
Mais quel hazard ! Le principal défenseur des Sahraouis est l’Algérie ?
Alors cher LGS des "spécialistes" en géopolitique qui ne disent pas toujours par qui ils sont payés il y en a déja plein à la télé , comme les économistes et les historiens mieux vaut s’en méfier.

27/01/2013 15:58 par Anonyme

des "spécialistes" en géopolitique qui ne disent pas toujours par qui ils sont payés il y en a déja plein à la télé , comme les économistes et les historiens mieux vaut s’en méfier

Outre qu’à la télé ce sont toujours les mêmes qui causent, et que ce ne sont pas les mêmes que ceux qu’on peut lire sur le GS (bizarre ! il y en aurait plusieurs espèces ?), on ne sait pas toujours non plus par qui sont payés ceux qui interviennent sous pseudo dans les commentaires de presse...

27/01/2013 16:00 par Quidam
27/01/2013 17:22 par Quidam

PS :

Ce sont des gens comme ça que l’armée française est glorieusement en train de bombarder, des "terroristes" quoi, ne sont-ils pas terrorisants hein ?

27/01/2013 18:08 par Safiya

Quand j’avais eu lu ce papier, ma première réaction fut de ne pas réagir, un peu comme "bien faire et laisser braire" mais ya queque chose qui passe pas, qui turlipine le dedans... une scie qui me vrille : "qui ne dit mot consent, qui ne dit mot consent, qui ne dit mot consent"... Alors :

D’abord, je trouve l’auteur par trop partiale et faisant un peu dans l’enfumade, par exemple là  : (...) dont regorgent le Niger, la Libye, l’Algérie et le Mali d’après des prospections plus récentes, est au centre de la bataille invisible qui se déroule dans le désert. Les communautés locales n’ont jusqu’ici jamais comptées en tant que telles mais seulement comme leviers de pressions qu’ont systématiquement cherché à manipuler les Etats en concurrence. ;

elle se garde bien de nous dire qui alors actionnait ces leviers de pressions dès les lendemains de l’indépendance au Mali, en 1960 et qui le faisait en 1963, le pays était alors sous la présidence de Feu Modibo Keïta, quand les Touareg réclamèrent l’autodermination de l’Azawed et entrèrent en "rébellion" : http://fr.wikipedia.org/wiki/azawad ; allez au chapitre "Rebellions touaregs".

L’auteur continue : C’est ainsi que les revendications politiques touarègues ont longtemps été contenues dans les limites strictes d’une autonomie régionale d’ailleurs jamais appliquées par les Etats mais se garde toujours de dire qu’il s’agit de l’Etat malien et l’Etat nigérien puisque les rébellions touareg ne touchent que ces pays et surtout fait gravissime, elle fait l’impasse sur les médiations de l’Etat algérien pour la restauration de la paix et la prise en compte des revendications légitimes des Touareg aussi bien en 1990, qu’en 2006, 2007, 2009 donnant suite à des accords que l’Etat malien ne respectait pas ce qui engendrait leur ruptures. www.afrik.com/article16287.html

Et la cerise sur le gâteau qui doit disculper de tout état d’âme et donner bonne conscience : ... ; et c’est pourquoi l’autre manette d’action que représentent les islamistes est devenu une réalité saharienne. Par contre, la question des liens étroits qu’entretient la création des groupes islamistes au Sahara avec au premier rang, l’Etat Algérien, n’est pratiquement jamais évoquée. De même qu’un silence de plomb règne sur les interventions constantes des services (...) Là la messe est dite, (l’auteur cite aussi les services français histoire de ne pas trop apparaître comme tapant sur ceux algériens), c’est presque du "quituequi".

Encore une fois à qui profite le crime ? Il faut se poser la question qui a intérêt à instrumentaliser les islamistes et qui sont les premières victimes de ces derniers ?

Pour nous Algérien(ne)s nous avons deux symboles : Tin Hinan, reine de l’Ahaggar, et Koceila, un autre grand chef touareg ou Amazigh... car les Touareg, comme les Chaouis, les Kabyles, les Mozabites, les Beni Snous, les Oualhaça (mes aïeux) sont Amazigh, ils s’appellent eux-mêmes "kel tamachek" autrement dit "gens de tamazight" et nous tous et toutes descendant(e)s de ces tribus, nous formons ce grand peuple de notre belle Algérie.

Un p’ti mot avant de finir, sur algeria-watch, site d’informations sur la situation des droits de l’humain en Algérie (en anglais, allemand et français, rien que ça !), cet organe, pour moi, sent le soufre, j’aimerais bien savoir qui est derrière et où il est hébergé. A mon sens, Il est, avec www.lequotidiendalgerie.com ou encore Mohamed Sifaoui, des instruments pour la haine revancharde et les éclaboussures contre l’Etat algérien pour qui cherche à nous déstabiliser.

27/01/2013 18:39 par Anonyme

A Quidam,

Vous connaissez l’histoire du disque rayé ?

Vous connaissez l’histoire du disque rayé ?

Vous connaissez l’histoire du disque rayé ?

...

27/01/2013 21:17 par Anonyme

Il n’y a pas que des Touaregs au Sahel. D’autres populations sont en danger. Comme les Roms en Europe, les peuples nomades sont souvent mal tolérés par les sédentaires.

C’est le cas des Peuls, par exemple :
http://www.malijet.com/a_la_une_du_mali/44217-alerte-30-morts-dans-des-affrontements-entre-dogons-et-peuls-a-l.html

27/01/2013 22:37 par Quidam

Révélation : Comment un raid français a tué 12 villageois maliens
Kim Sengupta, Daniel Howden & John Lichfield - (The Independent)
Dimanche 27 Janvier 2013

Des témoins décrivent les moments où des civils ont été victimes d’une attaque d’hélicoptère

Un père a décrit le moment où un hélicoptère d’attaque français a bombardé son village au Mali, tuant sa femme et au moins trois enfants d’une autre famille. Amadou Jallo, 57 ans, a perdu son épouse Aminata dans l’attaque de Konna au cours de laquelle 12 civils ont été tués et 15 autres ont été blessés.

Mais le fils du couple âgé d’un an, Saida, a miraculeusement survécu à l’attaque malgré le fait qu’il était porté sur le dos de sa mère quand l’hélicoptère a frappé. "Je remercie Allah que mon fils soit vivant. Il est stupéfiant, miraculeux, qu’il n’ait pas été blessé", a-t-il déclaré.

Les morts - qui comprenaient ceux de trois enfants âgés de moins de 11 ans - ont eu lieu il y a deux semaines alors que les forces françaises tentaient de chasser les islamistes qui avaient pris la ville aux forces gouvernementales, mais elles ont seulement été rapportées après que les troupes maliennes aient permis aux journalistes d’enter dans Konna le week-end.

Un pilote d’hélicoptère français est également mort dans l’assaut, à ce jour la seule victime françaises confirmée de la guerre. (...)

27/01/2013 23:50 par Quidam

A la demande générale, autre groupe "terroriste"

tamikrest-photo.jpg

28/01/2013 18:53 par calamejulia

Houhouhou ! j’ai peur !
C’est qui ces groupes islamistes-terroristes-musicos ?
Sinon, merci à Safiya ! qui me donne plein de boulot de recherche.

28/01/2013 22:49 par Quidam

calamejulia
Houhouhou ! j’ai peur !
C’est qui ces groupes islamistes-terroristes-musicos ? (...)

 ??? Ben c’est indiqué dans les vidéos...
 Le 1er groupe c’est Tinariwen, (Le plus connu) ils ont fait de nombreux concerts dont au UK & en France, la vidéo a été prise lors d’un concert à Londres en 2004. (Festival Womad)
 Le second c’est Tamikrest. (Plus récent & moins connu)

29/01/2013 02:06 par Wague Mamadou

Post de Lassana Keita. A lire attentivement !

LA CARTE DU MNLA NE PASSERA PAS !

Nous dirons tout le bien de la France et de son Président . Nous leur sommes éternellement reconnaissants .Les accueils dans les zones libérées traduisent éloquemment les sentiments .

Pourtant une zone d’ombre demeure : quelle attitude sera réservée au mnla ? La France , les médiocres politiciens maliens et la communauté internationale vont-elle faire la cour à ce mouvement, source de tous les malheurs du Mali ? A ce jour aucun parti politique malien n’a exclu de ses rangs les rebelles d’ançardine et du mnla ! Pourquoi ? A écouter certains "spécialistes" français, la région de Kidal est la vache maigre de tous les régimes de Bamako. Les arguments qu’ils avancent ne tiennent pas débout ,tant ils sont loin des réalités. Le seul régime d’ATT y a insvesti plus de 1200 milliards de FCFA .Ces "spécialistes" doivent faire un tour dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso . Ils verront que l’absence d’investissement n’a guère poussé les braves populations à enlever des étrangers pour aller les vendre à aqmi.Ces populations sont héritières d’une riche culture qui sacralise l’étranger et pousse au travail. Elles ne sont pas du mnla qui pousse ses militants au crime odieux,à la guerre et à tout attendre des Blancs.

Tenez ! Il était une fois un brave enseignant touareg qui avait muri au Sud et ne méprisait guère le travail.Il reçoit une mutation dans sa région, à Aguel hoc. Il fit un champ de mil qui a étonnamment réussi. Mais mal lui a pris car le brave homme fut enlevé et battu à mort . Son champ fut dévasté par un troupeau de chameaux,au prétexte que son exemple pousserait les Blancs à suspendre les aides. Il s’éloigna des lieux par une autre mutation.

Quels sont les Occidentaux qui soutiendraient une organisation paresseuse, jihadiste(MIA=ançardine), criminelle et vilaine raciste ? Nous prévenons que ce serait la porte ouverte à toutes les aventures car nous ne croiserons jamais les bras. Nous savons que les vilains racistes ambitionnent d’annexer tout le Mali,avec la bénédiction de certains occidentaux et de certains pays arabes, très jaloux de la brillante histoire malienne.De quelle autonomie s’agira-t-il ? l’éternelle déstabilisation ? Et la décentralisation ?

Le mnla a fait fortune dans, les trafics de drogue, d’armes et d’hommes vendus à aqmi. Comment l’état raciste et esclavagiste de la Mauritanie a accepté garder les armes volées au trésor malien par des individus sans foi ni loi ?. Nous savons des touaregs maliens avant et après toute rébellion mais nous savons aussi les éternels insatisfaits qui feront toujours la guerre sous des prétextes falacieux. Ils ont pris les armes contre Moussa Traoré au prétexte de venger leurs morts de la première rébellion . Par la suite ils sont responsables des plus hauts tas de cadavres de notre pays. L’armée malienne n’a jamais agressé , elle s’est toujours défendue contre ceux qui pensent qu’ils sont nés pour la guerre. A chaque rébellion, ils sont intégrés à tous les niveaux de la vie nationale aux détriments des braves enfants noirs. Nous avions cautionné tout cela , croyant que cela calmerait les ardeurs mais en réalité plus vous accordez plus vous êtes perçus peureux et plus ils vous assaillent.Le vrai motif de la guerre imposée au Mali est indiscutablement raciste, tout le reste est spéculation. Ceux qui sympathisaient avec "les yeux bleus du désert" doivent comprendre que le temps des fables est révolu. Le pacte national, la flamme de la paix de Tombouctou, les accords de Tamananraset et d’Alger ont vécu , toujours violés par ceux qui sont nés pour la guerre.

Le grand malheur du Mali est venu de l’absence d’Etat à cause de l’insouciance, de l’inconscience et de l’irresponsabilité des dirigeants .L’armée nationale, l’école, l’administration ont été volontairement coulées pour le pouvoir et ses délices. Tous les régimes venus après le Président Modibo ont perdu les pédales,occupés seulement à se sucrer et à se maintenir contre la volonté du peuple. Le ridicule ne tuant plus, ils ont abdiqué et ils ont vendu la nation.

Après la France de vilains pouvoirs africains, voici venue la France des peuples épris de paix, de justice, d’égalité ,de bonheur et de travail. François Hollande ouvre une nouvelle époque qui n’acceptera plus les otages, les élections bassement truquées, les tafics de drogue, les viols, la jihad , la corruption et autres

absurdités qui assombrissent les vies humaines.Nous acceptons cette France qui réveille les valeurs humaines et intellectuelles. "L’ère des destinées singulières est révolue " disait Cheick Hamidou Kane dans L’AVENTURE AMBIGUà‹", roman publiée en 1963. Pour vivre en paix, les pays sahéliens doivent se donner la main et créer des armées d’intervention rapide .Aujourd’hui c’est le Mali, demain ce sera qui ?

Merci et bravo à la Grande France ! Merci et bravo à tous les pays amis !

Merci et bravo à l’armée malienne !

Dieu vous accompagne, vous comble et vous protège dans cette mission si noble et si exaltante !

Vive le Mali éternel et confraternel !

29/01/2013 09:25 par Quidam

@ Wague Mamadou

Je ne suis pour le moins pas très sûr que l’avis tout à fait singulier de votre ami que vous donnez à lire soit du gout de tous les Maliens ni d’autres citoyens du monde qui serespectent !

Il doit être très certainement crocodile en signes chinois votre ami non ?

29/01/2013 19:38 par Vagabond

C’est bien beau de venir pleurer sur des forum pendant ce temps, ils continuent à faire leur guerre sans rendre compte.
Je pense qu’à force de s’épancher sur des forum, la révolte s’émousse et les choses restent telles quelles.

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