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Cadeau de Noël : on a résolu l’imbroglio des Mistraux !

Chers amis du Grand Soir,

En cette fin d’année plutôt crépusculaire, j’aurais bien aimé pouvoir vous donner une bonne nouvelle, un truc vraiment réjouissant pour tous les camarades, nous qui errons de blogs alternatifs en sites alternatifs, à la recherche d’une alternative à ce merdier, ce qui, on l’a vu, n’est pas gagné...

Depuis que l’on m’a exilé sur la Lune, il y a quelques mois, j’ai eu le temps d’observer la Terre, et j’ai été le témoin de tas de choses, des pires (la majorité) aux meilleures, surtout quand des aliènes viennent y mettre leur grain de sel (ce qui arrive souvent).

À propos d’aliène, justement, il y en a un, particulièrement carabiné, que mon ami Carla, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, a surnommé Blingue-Blingue, parce qu’il ressemble à un autre, je ne sais pas qui car je ne regarde pas la télé (et de toute façon le signal passe mal à cause de toutes les saloperies qui tournent autour de la Terre, depuis toutes ces années qu’il y balancent des satellites sans nettoyer derrière).

En fait, on vient de me raconter une histoire qui lui serait arrivée sur la Terre. Je ne sais pas si elle est vrai, mais comme c’est plutôt une bonne nouvelle, je vous la raconte quand même :

Cet aliène Blingue-Blingue, donc, il y a quelques jours, après plein d’aventures que je ne raconterai pas ici, c’est trop long, a atterri dans un fauteuil de cinéma d’un pays où a été implanté récemment un régime dictatorial dirigé (dirigé c’est trop dire... téléguidé plutôt...) par un industriel-roi du chocolat. Le cinéma passait Sweet movie de Makavejev, un film bien connu, entre autres, pour cette scène anthologique de Carole Laure dans une baignoire... de chocolat justement.

Blingue-Blingue, fasciné par ce spectacle, se recroquevilla dans son siège et passa les deux jours suivants à voir ce film en boucle, en allant aux cabinets entre les séances pour ne pas se faire repérer par l’ouvreuse.

Mais l’aliène Blingue-Blingue n’est jamais très discret, et il finit par être remarqué par les sbires du roi du chocolat qui virent dans cette fascination un signe indéfectible de la grandeur de sa fibre patriotique.

Alors, après lui avoir fermé la bouche, qu’il gardait ouverte dans son air béat, et comme il était étranger, on lui proposa tout de go de postuler au gouvernement, et on l’emmena (de force, c’est plus fort qu’eux) rejoindre la file d’attente des prétendants aux postes de ministres, qui faisait le tour du pâté de maison.

Cette file était très grande, car elle était composée de tous les larbins de la Grande Puissance Nortuaire, puissance qui fait la nuit et le beau temps dans cette région de la planète (et qui aimerait bien le faire partout), larbins qui sont encore très nombreux, bien que cette file aille quand même en s’éclaircissant, depuis que s’éclaircit la fourberie de la puissance en question, et l’évidence grandissante de l’aspect contre-productif de continuer à la soutenir. Mais comme les imbéciles serviles sont encore très nombreux sur la Terre, la file était quand même très longue.

On le sait, l’aliène Blingue-Blingue n’est pas très patient. Il commença nerveusement à regarder autour de lui, perché sur ses chaussures à talonnettes, soulevant ses lunettes de soleil pour mieux voir le ramassis de serpillières qui l’entourait et il découvrit que juste devant lui attendait patiemment... le président de l’Ectoplasme Mineur Satellite, sans son scooter, sans son casque, sans son actrice, mais avec une lettre de recommandation qu’il avait réussi à soutirer à la mère supérieure du couvent des oiseaux, vieille amie d’une de ses tantes, une vieille fille quasiment aveugle et sourde, qui y venait régulièrement faire des retraites spirituelles, et qui le confondait avec un de ses cousins, qui avait réussi, lui. Ce dernier était à la tête d’une industrie florissante de vestes réversibles, l’une des rares industries dans le monde dont le profit – mirobolant – est lié à l’économie réelle, et non aux applications boursières.

Il raconta sa pauvre histoire, sa popularité déclinante, ses Mistraux qu’il traînait comme des casseroles, dont il ne savait vraiment pas quoi faire, et l’aliène Blingue-Blingue sentit sa fibre commerçante se réveiller. N’avait-il pas réussi à soutirer une somme astronomique à la Grande Puissance Nortuaire, et résoudre (à moitié) leur problème d’avion furtif ? (voir un furtif du tonnerre)

C’est alors qu’il eut une idée de génie. Il entraîna le président hors de la file et lui vendit son idée :

- personne ne veut de vos Mistraux, soit ;

- mais tout le monde veut des drones, surtout depuis que ceux de la Grande Puissance Nortuaire ont été dézingués comme des pigeons par l’ours voisin, quand ils se sont aventurés au sud du royaume du roi du chocolat.

Il suffisait donc de transformer les Mistraux en drones et de les fourguer au roi du chocolat ; c’était facile,

- de Mistral porte-hélicoptères, on transformerait chacun d’eux en hélicoptères porte-Mistral !

Le président de l’ectoplasme mineur satellite trouva l’idée formidable et remercia bruyamment Blingue-Blingue. Mais, au moment de sortir son chéquier (que Blingue-Blingue lui demanda de libeller en yuans, je me demande pourquoi), il demanda :

- Mais comment faire pour les acheminer vers le royaume du roi du chocolat sans réveiller la curiosité ?

L’aliène Blingue-Blingue réfléchit un instant. Puis il exposa une autre idée de génie :

- comme des drones mystérieux survolent depuis quelque temps les centrales nucléaires, vous ferez voler ces nouveaux drones de centrale nucléaire en centrale nucléaire, jusqu’à arriver à la choconazière. Comme ça, vous résoudrez votre problème en ne faisant qu’épaissir un peu plus le mystère, c’est tout...

C’est ainsi que l’aliène Blingue-Blingue, instigateur de la vente des drones-Mistraux au roi du chocolat (en prenant au passage une confortable commission en yuans), fit ce beau cadeau de Noël au président de l’Ectoplasme Mineur Satellite, et surtout à ses concitoyens qui ont autre chose à faire que de payer les amendes des contrats non honorés.

Joyeux Noël !

C’était un témoignage de Lulu de la Lune

PS : je lis beaucoup sur la Lune, et en ce moment je suis plongé dans Moi, le suprême, du merveilleux et regretté Augusto Roa Bastos (il y a vraiment des Nobel qui se perdent), traduit par le non moins merveilleux et regretté Antoine Berman, dont voici un extrait :

(...) les peuples n’abdiquent pas leur souveraineté. L’acte de déléguer celle-ci n’implique d’aucune manière qu’ils renoncent à l’exercer, quand les gouvernements violent les préceptes de la raison naturelle, source unique de toutes les lois. Seuls les peuples qui aiment l’oppression peuvent être opprimés. Ce peuple n’est pas ainsi. Sa patience n’est point obéissance et soumission. Vous pouvez tout aussi peu espérer, messieurs les oppresseurs, que sa patience soit éternelle comme cette béatitude que vous lui promettez après la mort.

Livre de poche – Biblio p. 48

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