RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Communiqué Comité Palestine Sciences Po Strasbourg

Étudiant-es palpé-es au niveau des parties génitales, menaces, intimidations, remarques racistes et homophobes : la répression policière s’intensifie à Science Po Strasbourg.

Le mardi 8 avril, le CA de Sciences Po Strasbourg a décidé de maintenir le partenariat avec « l’université » Reichman, refusant ainsi les recommandations du Comité d’examen du partenariat qui avait été élu par la communauté étudiante et professorale de notre école. Il est ici important de rappeler que Sciences Po Strasbourg ne veut plus de ce partenariat. Pour preuve, 14 des 24 membres du CA travaillant à Sciences Po Strasbourg ont voté pour sa suppression, la décision de le maintenir n’ayant été rendue possible qu’à travers la mobilisation exceptionnelle des personnalités extérieures, sous pression du gouvernement.

En réaction à cette décision scandaleuse, le Comité Palestine a décidé de reprendre les blocages.

Ce jeudi, la nouvelle Présidente de l’Unistra, Frédérique Berrod, a décidé d’emprunter le même chemin que son prédécesseur, celui de la honte et de la répression policière, sans avoir cherché à entamer un dialogue. Ainsi, vers 9h45 du matin, 8 camions de CRS sont arrivés pour déloger les membres du Comité Palestine et lever le blocage.

Ce vendredi, la répression policière, déjà importante la veille, est encore montée d’un cran. Vers 8h30 du matin, les mêmes 8 camions de CRS sont arrivés. Après que les forces de l’ordre aient menacé à plusieurs reprises de faire usage de la force, les bloqueureuses se sont levé-e-s, sans résistance, acceptant ainsi les contrôles d’identité imposés. Lors des précédentes interventions, la police avait pris le temps de ficher chaque individu en relevant les informations présentes sur les cartes d’identité, mais ce matin cela ne lui a pas suffit. Les policiers ont également exigé les adresses et les numéros de téléphone. Lorsqu’un camarade a légitimement refusé, puisque rien ne le force à donner ces informations en vertu de la loi, il a été fortement intimidé.

Par ailleurs, chaque personne présente s’est vue escortée une par une, avant de subir une palpation intrusive, notamment au niveau des parties génitales. Personne n’y a échappé. L’idée n’était pas seulement de fouiller, c’était d’intimider, de faire peur, voire de traumatiser les étudiant-es. Plusieurs camarades racontent avoir été profondément choqué-es, en état de sidération, face à une palpation intrusive ciblée, longue et intense.

Dans le même temps, plusieurs propos scandaleux ont été proférés par les forces de l’ordre. À titre d’exemples :

 Un-e camarade a été victime de remarques homophobes concernant son apparence physique
 Un policier a tenu des propos racistes au départ des étudiant-es : « on dirait qu’ils sortent d’un camps de migrants ».
 Un-e camarade a été victime d’intimidation : « J’espère que tu as un avocat parce que tu vas en avoir besoin ».
 
Il est aujourd’hui clair que la répression policière est encore montée d’un cran. Jusqu’où va-t-on aller comme ça ? Combien d’étudiant-es devront être traumatisé-es avant qu’enfin nous soyons entendu-es ? Hier c’était une agression de deux étudiants de Sciences Po Strasbourg par un représentant de l’UNI, aujourd’hui c’était au tour de plusieurs dizaines d’étudiant-es de subir des agressions de la part des CRS : mais où sont la direction de l’Unistra et celle de Sciences Po ?

Ceci fait en réalité partie d’une stratégie bien ficelée, qui vise à faire stopper notre mobilisation, mais nous ne nous tairons pas et nous continuerons de lutter contre le génocide en cours et pour le respect du droit international, tout simplement parce que notre combat est juste.

Comité Palestine Sciences Po Strasbourg

URL de cet article 40351
   
Chroniques bolivariennes : Un voyage dans la révolution vénézuelienne
Daniel Hérard, Cécile Raimbeau
Après la mort d’Hugo Chávez, que reste-t-il de la révolution vénézuélienne, de ce « socialisme du XXIe siècle » ? Ses obsèques grandioses, pleurées par des foules pendant plusieurs jours et honorées par de nombreux chefs d’État, ont contrasté avec les critiques virulentes dont il avait fait l’objet dans les médias occidentaux. Cécile Raimbeau et Daniel Hérard nous entraînent au cœur de cette révolution pacifique, à la rencontre de la base, des supporters de Chávez. Ils les écoutent et les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La visibilité d’un conflit est inversement proportionnelle à notre propre engagement dans celui-ci." John McEvoy

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.