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Conversation avec un Syrien optimiste

J’étais allée chez le commerçant Syrien pour acheter un Pain d’Alep, car je n’en avais presque plus, et je sais qu’il le rapporte directement de "là -bas" quand il va voir sa famille restée en Syrie. Je lui ai acheté aussi, tant qu’à faire, du savon noir et un gant de hammam pour quand je prends mon bain, car le mien est usé. Et de la Guiness Malta parce-qu’il faisait chaud - et que, miracle, il en a.

Je lui ai demandé s’il ramènerait bientôt des savons d’Alep, car j’en ai promis à des vieux amis qui ont des maladies de peau, et je sais comment ils sont faits ’là -bas". Voici notre conversation :

 Je ne suis pas allé en Syrie cet été, et, maintenant, c’est un peu tard...
 Peut-être que vous avez bien fait...
 Mais je correspond avec ma famille. Un jeune a été tué d’une balle dans la tête à la porte de leur maison.
 ... (Je suis choquée)
 Ma famille dit que ça va s’arranger, là -bas.
 Oui, enfin, ça dépend comment !
 Vous savez, il a été tué par des inconnus qui passaient en voiture. C’est fait exprès. Comme ils font en ce moment en Libye. Comme ils ont fait en Irak et en Afghanistan.
 Je croyais qu’ils voulaient simplement s’approprier les richesses d’un pays, mais non, pas seulement...
 Non ! Ils veulent semer la division, la mort, le chaos, et créent pour cela partout des "Islamistes"... A votre avis, comment se fait-il que depuis le temps qu’on sait qu’il n’y avait pas d’"armes de destruction massive" en Irak, la guerre continue quand même ?
C’est les Américains...
Et puis il y a les médias...
 Justement, je trouve qu’il n’y a pas assez de traductions de l’arabe directement en français...
 Un peu, je peux...

J’ai payé mes savons, mon gant, ma Malta, et aussi ma farine de pois-chiches. Je suis partie sous le soleil en ayant dans la tête sa phrase "Ma famille dit que ça va s’arranger" ... J’ai pensé que ce serait la moindre des choses, après la mort d’un innocent... Et qu’en tout cas, ni cet épîcier Syrien qui vit en France, ni sa famille de Syrie, ne sont dupes de la propagande diffusée par les médias des marchands de canons.

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Le Joueur. Jérôme Kerviel seul contre tous
BLANRUE, Paul-Eric
Chris Laffaille, journaliste à Paris-Match, et moi venons d’écrire un livre consacré à Jérôme Kerviel : Le Joueur, Jérôme Kerviel seul contre tous (Scali, 2008). Il s’agit de la première enquête de l’intérieur sur cette incroyable gabegie, qui coûté 5 milliards d’euros à la Société générale (Socgen). Pourquoi un livre sur cette affaire ? Parce que les grands médias ne sont pas parvenus à faire leur job, et notamment à interviewer certaines personnes dont nous avons réussi à obtenir le (…)
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(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

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